Souvenirs d'enfance de fin de guerre 1939-45, par Michel Le Goff - GrandTerrier

Souvenirs d'enfance de fin de guerre 1939-45, par Michel Le Goff

Un article de GrandTerrier.

Revision as of 4 juin ~ mezheven 2014 à 21:08 by GdTerrier (Discuter | contributions)
Jump to: navigation, search
Catégorie : Mémoires 
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
  Image:Bullorange.gif [Développé]

Avec ses parents, son frère et ses sœurs, Michel Le Goff habitait la ferme de Sulvintin, et à 82 ans il se rappelle encore avec précision et délectation de ses jeux et découvertes d'enfant.

Autres articles : « 1791 - Rattachement à Ergué-Gabéric de Kerampensal, Cleuyou et Kerelan » ¤ « Rouillen, ar Rouilhenn » ¤ « Souvenirs des fermes en activité au Rouillen, par Youenn Quillec » ¤ « Cap sur l'an 2000 - 2 - Rouillen, OF-LQ 1987 » ¤ }

1 Jeux interdits

Des passions communes nous unissaient mon frère Jean-Louis, plus familièrement Lili, et moi. Pendant les grandes vacances c'étaient les partie de chasse, après avoir sorti le bétail, avec l'équipe de Cerbère et Rita II et les jeux plus clandestins sur la route de Coray.

Parties de chasse

Sortir les vaches et les moutons, puis les chevaux séparément, faisait partie de nos attributions. Ensuite, à nous la liberté jusqu'à midi (estimation au jugé d'après le soleil ou nos estomacs !).


On allait aussi jouer du côté de la route de Coray et nos occupations route de Coray étaient de deux sortes : la descente de la côte Croix-Rouge-Lenhesq en chariot à roulement à billes et le dépôt sur la chaussée, entre L'Hôtel et Lenhesq, de faux colis « perdus ».

Chariots à roulement à billes

La construction de notre « Formule 1 » fut facile dès lors que mon frère, alors scolarisé à Quimper, eut réussi à rassembler cinq roulements à billes suite à échanges. La fabrication du chariot fut un jeu d'enfant pour lui.

 

À la fin mon frère, sorti de son inattention, obliqua vers le fossé. Le camion était déjà tellement au-dessus de nous que le chauffeur semble avoir été obligé d'accompagner notre mouvement. Cela s'est terminé, le camion heureusement toujours sur la chaussée ferme, l'avant de notre chariot dans le fossé, et moi sur ma remorque dans la pente du fossé, pratiquement sous la partie haute du train avant.

Nous nous sommes enfuis, par dessus un autre talus plus loin, abandonnant notre chariot (lequel fut récupéré un bon moment après), mais tant que nous avons eu le camion en vue, le chauffeur n'en est pas descendu. Adulte, j'ai souvent pensé à lui. Je me suis demandé comment il avait pu continuer sa route vers Odet. Je comprends qu'il avait hésité à descendre immédiatement. Avant de nous voir fuir, totalement indemnes, il ne pouvait même plus nous voir, encore moins se faire une idée de notre état.


Faux colis « perdus »

La technique fut faux colis fut rapidement mise au point. Le colis : un simple pochon, comme ceux utilisés aujourd'hui encore pour la farine ou du sucre en poudre, rempli d'herbe sèche et quelques petits graviers pour la stabilité.

2 Visite au meunier de Pont-Quéau

Nous sommes en 1944 : mars ou avril, peut-être mai. Les Allemands sont de plus en plus nerveux : ils sentent que le débarquement approche et les contrôles et couvre-feux sont de plus en plus sévères et tatillons.

 

3 Et la colonne de blindés américains s'arrête

L'évènement observé se situe sans doute en fin de l'année 1944 ou au début de 1945. Ce mouvement est lié à la formation des poches de résistance allemandes le long des côtes et autour de Brest. Je n'ai pas trouvé de traces écrites de l'évènement en question dans mes journaux et revues de l'époque.

 

4 Annotations



    Thème de l'article : Mémoires de nos anciens gabéricois.

    Date de création : Juin 2014    Dernière modification : 4.06.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]