Sant Yann Chatillon - GrandTerrier

Sant Yann Chatillon

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1 Fiche signalétique


s. Yann Chatillon
Vie / Buhez : évêque d'Aleth au 12e siècle, transfert le siège épiscopal sur l'île de St-Malo, ami de Bernard de Clairvaux
Genre / Reizh : Masculin
Signification / Sinifiañs : origine Hébraïque, Forme bretonne de Jean, Yohanân, Dieu a fait grâce
Variantes / Argemmoù : Ean (Ile de Man) - Eoin (Celtique) - Iain (Ecosse) - Ian (Celtique) - Iannig (Bretagne) - Iefan (Pays de galles) - Ieuan (Pays de galles) - Ifan (Pays de galles) - Jannic (Bretagne) - Jean (France) - Jowan (Cornouaille) - Juan (Ile de Man) - Owen (Irlande) - Seán (Irlande) - Shane (Irlande) - Siôn (Pays de galles) - Teasag (Ecosse) - Yan (Bretagne) - Yann (Bretagne) - Yann-Vai (Bretagne) - Yann-Vari (Bretagne) - Yanni (Bretagne) - Yannick (Divers) - Yannig (Bretagne) - Yannou (Bretagne) - Féminin(s): Yanna (Bretagne) -

2 Almanach


le 1er février 2024 ~ d'an 1 a viz C'hwevrer 2024
Saint(e) du jour ~ Sant(ez) an deiz s. Yann Chatillon (évêque d'Aleth au 12e siècle, transfert le siège épiscopal sur l'île de St-Malo, ami de Bernard de Clairvaux)
Proverbe breton ~ Krennlavar Da c'hortoz ar geot da sevel e varv kalz a saout gant an naon. § [Trad]




Almanach complet : [Calendrier:Vie des saints]

3 Sources

4 Iconographie

Ruines de l'église d'Aleth
Ruines de l'église d'Aleth

5 Monographies

Catholiques en France :

Saint Jean de La Grille
Evêque d'Aleth (+ 1163)

Il doit ce surnom à la grille qui entourait son tombeau, pour le protéger tant était grande la dévotion des pèlerins à son égard. Breton de naissance, il entra à Clairvaux et fit profession religieuse dans les mains de saint Bernard lui-même qui l'envoya en Bretagne pour fonder l'abbaye de Buzay et de Bégard. Nommé évêque d'Aleth, il transféra le siège épiscopal à Saint-Malo. Il resta ami de saint Bernard durant toute sa vie.

Site Info Bretagne :

LES ORIGINES DU DIOCESE DE SAINT-MALO

Un évènement bien plus intéressant eut lieu dans le diocèse moins d'un siècle plus tard : ce fut la translation du siège épiscopal d'Aleth dans l'île de Saint-Malo. Jusqu'alors les évêques d'Aleth avaient bien séjourné quelquefois dans le monastère fondé par saint Malo sur le rocher d'Aaron, mais leur cathédrale était toujours l'église Saint-Pierre d'Aleth, desservie par leur Chapitre ; en 1152, l'évêque Jean de Châtillon, plus connu sous le nom de saint Jean-de-la-Grille, voyant l'état de ruine dans lequel se trouvait Aleth dévastée parles invasions des Normands, considérant aussi que les habitants de cette ville s'établissaient volontiers à Saint-Malo-de-l'Ile, résolut d'y transférer d'une façon permanente et définitive son siège épiscopal. Ce ne fut pas sans difficulté qu'il put accomplir son dessein. Un de ses prédécesseurs, Judicaël, surnommé Benoît, avait en effet donné, vers 1108, à l'abbaye de Marmoutiers l'église de Saint-Malo en l'île d'Aaron avec toutes ses dépendances ; aussi les Bénédictins qui l'occupaient ne manquèrent-ils pas de faire aux prétentions de Jean de Châtillon l'opposition la plus vive. Ils obtinrent d'abord gain de cause devant le pape Luce II, et les évêques nommés par ce Souverain-Pontife pour juger l'affaire prononcèrent contre le bienheureux Jean, « non-seulement une sentence de déboutement, mais, de plus, un acte de suspense et d'interdit ». L'évêque d'Aleth condamné de la sorte par le pape, — qui refusa de le recevoir lorsqu'il se présenta lui-même à Rome, — trouva heureusement des appuis dans saint Bernard et dans le successeur de Luce II, le pape Eugène III, qui avait été moine de Clairvaux. Ce pontife fit paraître devant lui les deux parties et examina leurs raisons avec une scrupuleuse attention, puis il les renvoya devant l'archevêque de Bordeaux et les évêques de Chartres et d'Angoulême, qui appelèrent à Périgueux l'évêque d'Aleth et Garnier, abbé de Marmoutiers. Ces commissaires du Souverain-Pontife y reçurent les dépositions des témoins de Jean de Châtillon : il fut prouvé que l'église de Saint-Malo avait été anciennement siège épiscopal, c'est-à-dire avait fait partie du domaine épiscopal d'Aleth, et qu'en conséquence l'évêque Benoît n'avait pas eu le droit d'aliéner cette église ; Jean-de-la-Grille démontra même que Rivallon et Donoald, successeurs de Benoît, n'avaient pas voulu ratifier cette aliénation. « Sur quoi les juges délégués ne purent se refuser à investir l'évêque d'Aleth tant de cette église de Saint-Malo que de toutes les dépendances qu'elle avait dans le temps où les moines s'en étaient saisis. Le Pape, ayant été informé de cette sentence, la confirma par une bulle donnée à Viterbe le 16 août 1152, dans laquelle il imposait là-dessus aux religieux (de Marmoutiers) un silence perpétuel » [nota : Vie de saint Jean-de-la-Grille, par l'abbé Manet, p. 39. — Ce silence ne fut guère observé par les moines de Marmoutiers, qui voulurent encore poursuivre l'évêque de Saint-Malo, sous le pontificat des successeurs d'Eugène III. Saint Jean-de-la-Grille retourna à Rome pour la troisième fois, et il fallut de nouvelles bulles d'Anastase IV, en 1154, d'Adrien IV, en 1157, et d'Alexandre III, en 1159, pour faire taire définitivement les réclamations de ces religieux. (Voir Vie de saint Jean-de-la-Grille, p. 46, 47)].

Lorsque les Bénédictins eurent quitté l'île de Saint-Malo, Jean de Châtillon fit de leur église sa cathédrale, et y installa un nouveau Chapitre, formé de chanoines réguliers de Saint-Augustin de l'observance de Saint-Victor de Paris.

Site fr.wikipedia :

Au XIIe siècle, le géographe arabe Ibrahim B'Ya'Qub parle du port de "krmalh", ce qui nous indique que le nom de "Ker Malo" commençait à se substituer à celui d'Alet. La ville est pourtant nommée en divers textes "Quidalet", contraction de "Civit(as) Alet". Les assauts normands de 878, 919, 931 et 963 ruinèrent la ville durablement, comme en atteste le roman de Brut.

Moyen-Âge

Fut-ce pour cette raison que le dernier évêque d'Alet Jean de Châtillon, dit Jean de la Grille, transféra le siège du diocèse d'Alet vers l'île de Saint-Malo entre 1146 et 1152 ? En tout cas, il y trouva l'église que les moines bénédictins y avaient construite et la leur prit. On ne sait si l'arrivée de l'évêque précède ou suit la première urbanisation de Saint-Malo. Alet perdit beaucoup avec ce transfert. Elle devint un quartier de Saint-Servan. Les ruines de sa cathédrale sont encore visibles, à la Cité.

Site Carphaz :

Jean de Châtillon fut Chanoine régulier de l'Abbaye de Bourgmoyen à Blois. Vers 1130, il fut fait Abbé de Sainte-Croix de Guinganp. Il est aussi connu sous le nom de Bienheureux Jean de la Grille qui lui est resté du grillage en fer qui cernait son tombeau. Il a succédé fin de l'an 1143 à Donoald ou Donoal qui fut le dernier évêque d' Aleth. A partir de cette époque Jean de Châtillon entreprit de transférer le siège épiscopal d'Aleth vers le rocher d' Aaron où la ville de Saint-Malo commençait à se former. Il fut appelé à Rome, par le Pape Eugène III, en 1144 puis, réalisa le transfert de l'évêché en 1146 qui, le 16 août 1152, fut confirmé par les bulles pontificales d'Eugène III. En 1156, Jean de Châtillon consacre l'église abbatiale de Saint-Jacques de Montfort et, en 1157, il est approuvé par le pape Adrien IV sur sa décision de doter son diocèse d'un Chapitre régulier. En 1158, il assista à la consécration de Saint-Jullien du Mans, puis, en 1161, il décide de doter la ville d'un établissement dans lequel serait enseigné la religion ainsi que les lettres. Il confie cette charge aux chanoines qui éduquent les jeunes malouins dans le cloître de la Cathédrale. En 1162, il souscrivit au Concile de Montpellier. C'est durant l'épiscopat de Jean de Châtillon que la nouvelle église Cathédrale fut édifiée, à l'emplacement et en remplacement de celle datant du VIIem siècle et celle relevée au IXem siècle qui était dédié à Saint-Vincent-de-Saragosse. Il reste de cette période une partie du cloître, la nef, la croisée du transept et une travée de chacun des bras Nord et Sud.

Jean de Châtillon sera canonisé par le Pape Léon X en septembre 1517 ce qui autorisait à célébrer chaque 1er février la fête de Saint-Jean-de-la-Grille. En 1799, l'Abbé Manet, Doyen du Chapitre fit sauver, en les dissimulant, des reliques, de Jean de Châtillon, qui avaient échappées à la profanation des révolutionnaires. Après le désastre d'août 1944, dans les décombres, sous le maître-autel, est mis à jour, le 31 août 1945, l'ancien sarcophage de granit datant de 1163. Les ossements de l'Evêques en furent extraits puis conservés jusqu'en 1974 année où il furent, le 03 février, lors d'une cérémonie Présidée par le Cardinal Gouyon, replacés dans le tombeau restauré. Celui-ci a été placé dans le chœur de la cathédrale Saint-Vincent à Saint-Malo, à son emplacement primitif, sous la troisième arcade côté Nord. La grille qui entourait initialement le tombeau n'a pas été reconstruite.

† 1163 et inhumé, 1er février de la même année, dans un sarcophage de granit, placé dans le sanctuaire de la Cathédrale de Saint-Malo sous l'arcade la plus voisine du maître-autel du côté de l'évangile. Le pourtour de son tombeau fut clos d'un grillage de fer. Ce tombeau n'existe plus et en 1839, les reliques qu'il renfermait ont été placées sous l'autel principal de l'église de Saint-Malo.