Sant Yann - GrandTerrier

Sant Yann

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1 Fiche signalétique


s. Yann (Jean de Saint-Samson)
Vie / Buhez : Jean de Saint-Samson, frère convers du 16e siècle à Rennes
Genre / Reizh : Masculin
Signification / Sinifiañs : Jean vient de l'hébreu Yohanân , de l'hébreu "Yo", graphie abrégée de Yahvé, Dieu, et "Hanan", miséricordieux.
Variantes / Argemmoù :

2 Almanach


le 24 juin 2024 ~ d'an 24 a viz Mezheven 2024
Saint(e) du jour ~ Sant(ez) an deiz s. Yann (Jean de Saint-Samson, frère convers du 16e siècle à Rennes)
Proverbe breton ~ Krennlavar Kaoz an arabadus, A zo hir ha padus.

[La conversation du radoteur est longue et n'en finit pas.]




Almanach complet : [Calendrier:Vie des saints]

3 Sources

4 Iconographie

Frère Jean
Frère Jean

5 Monographies

Editions du Cerf :

Jean de Saint-Samson (1571-1636), aveugle de naissance, mendiant des rues de Paris, puis frère convers au couvent des Carmes de Rennes, fut alors à l'origine d'un renouveau mystique de premier ordre dans sa famille religieuse. Longtemps ignorée en raison de difficultés d'édition considérables, son œuvre révèle aujourd'hui un maître de vie intérieure en même temps qu'un connaisseur très sûr de la tradition spirituelle nordique. Les cinq traités présentés dans ces pages couvrent l'ensemble de l'itinéraire spirituel et abordent les questions essentielles auxquelles se confrontent les âmes d'oraison. Ils nous permettent aussi de percevoir de l'intérieur l'action du réformateur que fut Jean de Saint-Samson. La vitalité de cette action se traduit aujourd'hui par le retour en France des Grands Carmes après deux siècles d'absence.

Livre : La Pratique essentielle de l'amour. Par Jean de Saint-Samson. Textes établis et présentés par Max Huot de Longchamp et Hein Blommestijn Paru en : Novembre 1989 [2004]

Carmes de France :

Jean du Moulin fut baptisé à Sens le 30 décembre 1571. En 1575, il perd la vue ; vers 1582 il devient orphelin, mais malgré tout il reçoit une formation classique, et vers 1584, il est organiste à Sens. En 1600, Jean s’installe à Paris chez son frère. C’est le début d’une période d’indigence voulue par Jean. Autour de 1603, il s’installe près du couvent des carmes de la place Maubert, mais il continue à mener une vie de mendiant et de musicien (il sait jouer de 14 instruments). Entre 1604 et 1606, Jean fréquente les Carmes et dirige frère Mathieu Pinault. Peu à peu, un cercle spirituel se crée autour de Jean : il fait découvrir la littérature mystique de qualité. En 1606, Jean du Moulin devient Frère Jean de Saint-Samson lorsqu’il entre au noviciat de Dol-de-Bretagne. Il continue à souffrir de nombreuses maladies. En 1607, il prononce ses vœux ; grâce à sa renommée de thaumaturge, il rencontre Monseigneur Antoine Revol, évêque de Dol, son fils spirituel pour lequel il écrira l’Aiguillon (1629). Pour aider la Réforme de Touraine, en 1612, les Carmes le transfèrent au noviciat de Rennes, où il formera une constellation de spirituels carmes. Le 14 septembre 1636, il meurt dans le plus complet dénuement, entièrement perdu en Jésus crucifié. Par un geste fraternel, le 20 juillet 1990, les Carmes Déchaux donnent aux Grands Carmes de France le crâne de Frère Jean de Saint-Samson gardé jusqu’alors dans leur couvent d’Avon.

Son style révèle la fraîcheur de la ie mystique naissante. Jean a dicté environ 4.000 pages d’écrits mystique ; ces ouvrages sont l’expression écrite de la conversation orale et amoureuse de Jean avec le Seigneur. Citons notamment le Vrai Esprit du Carmel, le Cabinet mystique, Règle de Conscience , le Miroir et les Flammes de l’amour divin, Soliloques, les Contemplations, Lumières et Règles de discrétion, Méditations, l’Epithalame, la Mort des saints, Observations sur la Règle des carmes, la Conduite des novices, divers traités, la Correspondance et les Poésies mystiques. La doctrine mystique de Jean de Saint-Samson est imprégnée de la tradition mystique, notamment de la spiritualité flamande de Ruysbroeck et de Herp. Jean inisite sur la science d’aimer Dieu qui entraîne la déification de l’Homme. Pour ce grand pédagogue spirituel du Carmel, la prière aspirative se revêt d’une grande originalité : elle est pure passivité amoureuse, l’âme étant toute perdue en Dieu.