Sant Tad Maner - GrandTerrier

Sant Tad Maner

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1 Fiche signalétique


s. Maner
Vie / Buhez : prédicateur breton du 17e siècle, successeur de Dom Michel Le Nobletz, dirige 400 missions en Bretagne
Genre / Reizh : Masculin
Signification / Sinifiañs : Forme bretonne de Maunoir
Variantes / Argemmoù : Maner (Bretagne) -

2 Almanach


le 28 janvier 2024 ~ d'an 28 a viz Genver 2024
Saint(e) du jour ~ Sant(ez) an deiz s. Tad Maner (prédicateur breton du 17e siècle, successeur de Dom Michel Le Nobletz, dirige 400 missions en Bretagne)
Proverbe breton ~ Krennlavar Neb a ra goap, Ouzh e revr e stag.

[Qui se moque, à son cul cela colle.]




Almanach complet : [Calendrier:Vie des saints]

3 Sources

4 Iconographie

le père Julien Maunoir
le père Julien Maunoir

5 Monographies

Site fr.Wikipedia :

Julien Maunoir

Julien Maunoir est né le 1er octobre 1606 à Saint-Georges-de-Reintembault, au nord du diocèse de Rennes, et aux confins de la Normandie.

Il étudia au collège des Jésuites de Rennes à partir de 1621. Il y rencontra le père Coton, confesseur du roi Henri IV devenu provincial de France, qui le fit admettre au noviciat de St-Germain de Paris, où il prononça ses voeux en 1627. Il étudia ensuite à La Flèche puis en 1630 au collège de Quimper, où il résolut d'apprendre le breton, quoi que ses hagiographes aient dit qu'il avait reçu miraculeusement le don de la langue bretonne par un ange dans la chapelle de Ty Mamm Doue à Kerfeunteun, à l'époque paroisse limitrophe de Quimper.

Peu auparavant, en novembre 1630, il reçut la visite de Dom Michel Le Nobletz qui cherchait un successeur et qui le désignera comme tel dix ans plus tard.

Julien Maunoir ira parfaire sa formation à Tours, Bourges, Nevers et Rouen pour ne revenir à Quimper qu'en 1640. Gravement malade à Noël 1636, alors qu'il se croit perdu, il se voit en rêve porter sur ses épaules un paysan cornouaillais et décide de se vouer aux missions en basse Bretagne en cas de guérison, ce qui advint. Il fut ordonné prêtre peu après.

En 1641, il commence une première mission à Douarnenez. Pendant 43 ans, il parcourt la Bretagne, de Crozon à Rennes, prêchant 439 missions.

Dans ces missions, il se servait des cartes allégoriques du Père Michel Le Nobletz, mais il employa deux autres moyens auxquels il donna un grand éclat : le cantique, breton ou français, et la procession, couronnement de la mission, dans laquelle il retraçait les scènes de la vie de Jésus. Les paroisses accouraient à ces clôtures de missions où il prenait la parole. Des conversions éclatantes, des guérisons extraordinaires venaient confirmer l'action du missionnaire.

40 000 personnes instruites, 3 000 conversions, tel est le bilan dressé par la P. Maunoir lui-même pour une année.

Au début de ses missions, le P. Maunoir n'avait qu'un seul compagnon, le P. Bernard, mais bientôt quelques prêtres séculiers, enflammés par son zèle, le secondèrent.

Le P. Maunoir mourut à la peine après une vie de fatigues et d'austérité, le 28 janvier 1683 en préparant une dernière mission à Plévin.

Il a été béatifié le 4 mars 1951 par décret pontifical du pape Pie XII, qui le fait bienheureux le 20 mai 1951 et l'élève au rang des protecteurs de la Bretagne.

Publications
  • Le Sacré-Collège de Jésus (catéchisme en breton, avec dictionnaire grammaire et syntaxe), 1659
  • La Vie de Michel Le Nobletz
  • Vie de Père Bernard
  • Missions en bretagne,(1631-1650)

Site Info Bretagne :

Julien Maunoir

Le Père Julien Maunoir fut le disciple, l'ami, le successeur de Dom Michel Le Nobletz. Il est né à Saint-Georges de Reintembault (Ille-et-Vilaine), près de Fougères, le 1er octobre 1606, et a été élevé dans une modeste famille de cultivateurs. Envoyé au collège des Jésuites de Rennes, il entra au noviciat de la compagnie en 1625 à l'âge de 19 ans.

Il était régent de la classe de cinquième (300 élèves) au collège des Jésuites de Quimper de 1630 à 1633. C'est en 1630, alors qu'il avait 24 ans, qu'il reçut un jour la visite de Dom Michel Le Nobletz. De Quimper il fut envoyé par ses supérieurs au collège de Tours, et il reçut la prêtrise le 6 juin 1637 à Bourges. De là, il partit à Nevers, puis à Rome et ne revint à Quimper qu'en 1640.

Le Père Julien Manoir décide alors d'aller rendre visite à Dom Michel Le Nobletz (1577-1652) au Conquet. C'est à ce moment là que Michel Le Nobletz, vieilli et fatigué, investit le jeune jésuite de sa succession spirituelle, et lui demande de continuer son oeuvre. En prière un jour dans la chapelle de Ti Mamm Doue ("la maison de la Mère de Dieu"), proche de la ville de Quimper, il demande à la Vierge Marie la grâce de pouvoir apprendre et parler le breton, comme savait le faire son ami Michel Le Nobletz. Quelque temps après, le jeune professeur faisait le catéchisme en breton.

Le Père Maunoir donna sa première mission à Douarnenez, au Carême de 1641. Il devait continuer ensuite sans interruption pendant 42 ans durant lesquels il parcourut la Bretagne entière de Rennes à Crozon et d'Auray au Conquet. La mission, annoncée longtemps à l'avance, durait habituellement trois semaines : elle comprenait essentiellement les catéchismes, les confessions et les sermons. Le Père Maunoir n'eut d'abord qu'un seul compagnon en la personne de Père Bernard, jésuite de Quimper, et dans les dernières années, il était secondé par 20 ou 30 missionnaires volontaires.

Le Père Julien Maunoir a écrit un journal latin des missions, qui permet de suivre sa carrière, année par année (il avait donné près de 400 missions). Il a aussi écrit "la Vie de Michel Le Nobletz" et la "Vie de Père Bernard". Epuisé, le Père Maunoir, que certains appelaient encore "an Tad mad" (le bon père), mourut au presbytère de Plévin près de Maël-Carhaix en préparant une dernière mission, le 28 janvier 1683. Il fut inhumé dans l'église.

Son tombeau fut ouvert et ses reliques placées dans une châsse le 4 octobre 1847. Il a été béatifié par décret pontifical du 4 mars 1951. Le 20 mai 1951, le pape Pie XII hissa le Père Maunoir au premier rang des protecteurs de la Bretagne en le déclarant Bienheureux.

Le Père Michel Le Nobletz avait été l'initiateur, il avait défriché la lande bretonne, inculte et broussailleuse. Le Père Maunoir allait pouvoir semer et récolter. Deux mots du Père Maunoir résume sa vie : "More pecudum vivebant", disait-il, et quarante deux ans après "Eur vaghérès sent" (une pépinière de saints). La Bretagne leur doit d'avoir été pendant trois siècles une terre catholique d'une extraordinaire ferveur.