Sant Just - GrandTerrier

Sant Just

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1 Fiche signalétique


s. Just
Vie / Buhez : évêque de Vienne, puis de Rennes, martyr du 4e siècle
Genre / Reizh : Masculin
Signification / Sinifiañs : origine Grecque, Aegidios=Protection
Variantes / Argemmoù : Just (Bretagne) - Juste (France) - Justin (France) -

2 Almanach


le 2 septembre 2024 ~ d'an 2 a viz Gwengolo 2024
Saint(e) du jour ~ Sant(ez) an deiz s. Just (évêque de Vienne, puis de Rennes, martyr du 4e siècle)
Proverbe breton ~ Krennlavar A re vras ne reont ket toud al labour.

[Les grands ne font pas tout le travail.]




Almanach complet : [Calendrier:Vie des saints]

3 Sources

4 Iconographie

mégalithes de St-Just
mégalithes de St-Just

5 Monographies

Site Bretagne.com :

Just

prénom masculin, fête le 2 septembre

Origine du prénom : Prénom gallo-romain correspondant à Juste.

Saint Just aurait été un des premiers évêques de Rennes. Saint Just est une commune connue pour édifices mégalithiques.

Site Wikipedia :

Liste des évêques puis archevêques de Rennes :
  • Modéran v.358
  • Saint Just v.388
  • Elleranus
  • Johannes Albius
  • Febediolus I 394 ?-439
  • Athemius 461-465 ?
  • Saint Amand
  • Saint Melaine (Melanius) 511-530

Site InfoBretagne :

« V. — S. JUSTUS succéda au gouvernement de cette église (de Rennes), la mesme année 163, sous le pape sainct Pie premier du nom, martyr, l'empereur Marc-Aurèle, Antonin Vérus et Lucius Commodus son frère, lequel suscita la quatriesme persécution contre les chrestiens, l'an 178, en laquelle ce prélat fut enveloppé ; car les payens ayans remis les idoles que ses prédécesseurs avaient ostez de la Tour des Dieux et du temple d'Isis, ce sainct prélat, ne le pouvant endurer, les en reprint et leur prescha publiquement la foy de Jésus-Christ, à raison de quoy il fut appréhendé, et, ayant refusé d'adorer les idoles, après plusieurs tourments, on le mena hors la ville et y eut la teste tranchée, au lieu où il y a une chapèle de son nom, dite Saint-Just, entre les monastères de Sainct-Melaine et des Carmelines. Il fut martyrisé l'an 180 » (Chronologie des Evêques de Rennes).

Au XVIIIème siècle, on publia, en 1761, dans le Dauphiné, l'Histoire de la sainte Eglise de Vienne, par Charvet. Cet auteur y parle d'un saint Just qu'il dit avoir été le cinquième évêque de Vienne et avoir vécu sous les empereurs Antonin, Lucius Vérus et Marc-Aurèle. C'est bien, comme l'on voit, l'époque où vécut le saint Just mentionné dans le manuscrit de Rennes, et c'est alors qu'eut lieu le combat des martyrs de Lyon et de Vienne, si justement célèbres dans l'histoire de l'Eglise de France. Les actes de ces martyrs, qui nous ont été heureusement conservés en partie, ne nous parlent point toutefois de l'évêque de Vienne, et « ce silence, dit Charvet, a donné lieu à une grande diversité de sentiments. Les uns ont pensé qu'il (saint Just) était mort et que le siège (de Vienne) était vacant ; les autres qu'il était caché ; et c'est le sentiment que j'ai suivi, parce qu'il me parait le plus vraisemblable. Saint Adon assure, dans sa chronique, qu'il avait été envoyé en exil » (Vies des Saints de France, II, 162).

Cette dernière opinion était respectée dans le Dauphiné, et l'on y désignait même le lieu d'exil de saint Just, puisqu'un chanoine de Vienne, nommé Clément Durand, fit faire, en 1667, des peintures, dans la cathédrale de cette ville, représentant le martyre des saints de Vienne et de Lyon, et accompagnées de cette inscription : « Origine du Christianisme et du martyre des chrétiens dans les Gaules, par saint Crescent... saint Zacharie... saint Martin... saint Vère... et saint Just exilé dans la côte Armorique et reconnu évêque et premier martyr de Bretagne ; tous cinq archevêques de Vienne du premier et du deuxième siècles  » (Vies des Saints de France, II, 162).

Mais si vraiment saint Just, d'abord évêque de Vienne, puis exilé en. Bretagne, a été martyrisé à Rennes, comment se fait-il, dira-t-on, qu'il soit si peu connu dans notre pays ?

A cela nous répondrons d'abord que le souvenir de saint Just n'était pas perdu jadis à Rennes, puisqu'on y avait élevé une chapelle en son honneur ; cette chapelle existait encore à la fin du XIXème siècle ; elle dépendait de l'abbaye de Saint-Melaine, et elle donnait son nom à une barrière voisine et à tout un quartier appelé la Barre Saint-Just. Bien plus, les religieux Bénédictins de Saint-Melaine faisaient tous les ans, le 2 juin, l'office de ce saint évêque ; et plusieurs fois il est fait mention, dans le Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Sauveur de Redon, des reliques de saint Just honorées dans nos contrées aux IXème et Xème siècles.

Ainsi, par exemple, en 913, une difficulté s'étant élevée entre les moines de Redon et trois Bretons nommés Howen, Catlowen et Urveian, ces derniers donnèrent solennellement des garanties à l'abbé Catluiant au sujet des terres de Brufi, du Bot et de Morionoc qui étaient en litige ; à cet effet, ils jurèrent par la tête et toutes les reliques de saint Just martyr, « juraverunt per caput sancti Justi martiris et per totas ejus reliquias » (Cartulaire de l'abbaye de Redon, 222). Déjà un demi-siècle auparavant, vers 854, quatre autres Bretons, Dinaerou, Winmochiat, Branhucar et Anaucar, avaient fait le même serment dans l'église de Sixt, ce qui nous prouve que les reliques de saint Just reposaient alors dans cette paroisse, l'une des plus anciennes de nos contrées (voir l'acte intitulé « Sancti Justi judicium » dans le Cartulaire de Redon, p. 37). Il paraît même que les Bénédictins de Redon construisirent un monastère en l'honneur de ce saint, et que l'église de ce prieuré, dédiée à saint Just, devint plus tard l'église paroissiale d'Allérac ; par suite, la paroisse d'Allérac prit elle-même le nom de Saint-Just, qu'elle porte encore à la fin du XIXème siècle (nota : La paroisse d'Allérac est plusieurs fois mentionnée dans les actes du XIIIème siècle insérés dans le Cartulaire de Redon).

Il demeure donc bien avéré qu'un évêque du nom de Just fut martyrisé à Rennes, probablement pendant la persécution de Marc-Aurèle, et que les reliques de ce martyr furent ensuite précieusement conservées et honorées par les moines de Redon dans la paroisse de Sixt, pendant qu'à Rennes une chapelle rappelait son souvenir. Cela doit suffire pour nous porter à vénérer la mémoire de ce saint prélat, malheureusement trop peu connu maintenant dans notre diocèse. Des deux autres évêques martyrs, successeurs de saint Just sur le siège de Rennes d'après Le Grand et Du Paz, nous ne savons que ce qu'en disent ces historiens.