QUEVILLY Laurent - Illustrations des Contes et légendes de JM Déguignet - GrandTerrier

QUEVILLY Laurent - Illustrations des Contes et légendes de JM Déguignet

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<i>(...) car le roi et les princes, voyant cette petite folle s'intéresser à cet intrus, résolurent de le faire disparaître à jamais ;</i> <i>(...) car le roi et les princes, voyant cette petite folle s'intéresser à cet intrus, résolurent de le faire disparaître à jamais ;</i>
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<i>Aussitôt qu'ils furent à bord, le navire se para de ses voiles blanches comme la neige, puis, se soulevant doucement, en tanguant un peu, il tournat sur lui-même et fila dans la direction de l'ouest.</i> <i>Aussitôt qu'ils furent à bord, le navire se para de ses voiles blanches comme la neige, puis, se soulevant doucement, en tanguant un peu, il tournat sur lui-même et fila dans la direction de l'ouest.</i>
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<i>Il y a des géant appelés en breton ronfl, c'est-à-dire mangeurs de chrétiens, dont chacun est pourvu d'une vieille mère à dents longues et effroyable : sqilfou hir. Les ronfl gardaient toujour chez eux une princesse quelconque qu'il s'agissait de délivrer (...)</i> <i>Il y a des géant appelés en breton ronfl, c'est-à-dire mangeurs de chrétiens, dont chacun est pourvu d'une vieille mère à dents longues et effroyable : sqilfou hir. Les ronfl gardaient toujour chez eux une princesse quelconque qu'il s'agissait de délivrer (...)</i>
-|width=50% valign=top|[[Image:heru_neol_dar_guer_l.gif|center]]+|width=50% valign=top|[[Image:heru_neol_dar_guer_l.jpg|300px|center]]
<i>Du reste, ma petite bête vous réveillera lorsqu'elle aura fait venir le jour. Elle vous dira en bon breton : « heru neol dar guer». Quand elle aura chanté cela trois fois, vous pourrez vous lever : an neol, le soleil ne sera pas loin.</i> <i>Du reste, ma petite bête vous réveillera lorsqu'elle aura fait venir le jour. Elle vous dira en bon breton : « heru neol dar guer». Quand elle aura chanté cela trois fois, vous pourrez vous lever : an neol, le soleil ne sera pas loin.</i>
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-|width=50% valign=top|[[Image:lanic2_l.gif|center]]+|width=50% valign=top|[[Image:lanic2_l.jpg|300px|center]]
<i>Arrivé près de cette chapelle, il voit qu'elle était entourée de chaînes, de cordes, et des boeufs et des chevaux attelés à ces cordes.</i> <i>Arrivé près de cette chapelle, il voit qu'elle était entourée de chaînes, de cordes, et des boeufs et des chevaux attelés à ces cordes.</i>
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<i>Mais le feu ayant sans doute dérangé les taraudages, elle* ne vissait pas bien et se trouvait avoir le devant derrière.</i>(* : il s'agit de la propre tête du conteur) <i>Mais le feu ayant sans doute dérangé les taraudages, elle* ne vissait pas bien et se trouvait avoir le devant derrière.</i>(* : il s'agit de la propre tête du conteur)
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<i>Quand Chann fut partie, Yann pris donc son penbas* et se plaça auprès du berceau pour faire la chasse au mouche.</i> (* penbas : gourdin) <i>Quand Chann fut partie, Yann pris donc son penbas* et se plaça auprès du berceau pour faire la chasse au mouche.</i> (* penbas : gourdin)
-|width=50% valign=top|[[Image:Peric_l.gif|center]]+|width=50% valign=top|[[Image:Peric_l.jpg|300px|center]]
<i>Péric connaissait bien ce seigneur, ses gens et son gibet : il se disait même qu'on pourrait bien un jour voir son propre corps se balancer à ce gibet.</i> <i>Péric connaissait bien ce seigneur, ses gens et son gibet : il se disait même qu'on pourrait bien un jour voir son propre corps se balancer à ce gibet.</i>
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-|width=50% valign=top|[[Image:pet_de_Paulic_l.gif|center]]+|width=50% valign=top|[[Image:pet_de_Paulic_l.jpg|300px|center]]
<i>Mais en partant, de rage et de colère d'avoir été pincé, il lâcha un effroyable pet qui fit trembler la terre et les renversa tous dans le fossé.</i> <i>Mais en partant, de rage et de colère d'avoir été pincé, il lâcha un effroyable pet qui fit trembler la terre et les renversa tous dans le fossé.</i>
-|width=50% valign=top|[[Image:attention_a_la_branche_l.gif|center]]+|width=50% valign=top|[[Image:attention_a_la_branche_l.jpg|250px|center]]
<i>Le garçon monta en haut du têtard, que l'on appelle en breton pengos, avec une hachette, et se mit en devoir de couper la branche. Mais pour être mieux à son aise, il s'assoit à cheval dessus.</i> <i>Le garçon monta en haut du têtard, que l'on appelle en breton pengos, avec une hachette, et se mit en devoir de couper la branche. Mais pour être mieux à son aise, il s'assoit à cheval dessus.</i>
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-|width=50% valign=top|[[Image:erru_yann_dar_ger_l.gif|center]]+|width=50% valign=top|[[Image:erru_yann_dar_ger_l.jpg|330px|center]]
<i>le coq de la ferme, perché dans un arbre, le voyait ou l'entendait venir et se mettait aussitôt à chanter : « Eru Yan d'ar gherr » (...) : voilà Jean qui arrive. Lorsque le chat entendait le coq, il disait en se frottant contre le bas de la porte : « meo, meo ! » (saoul, saoul). Et le gros chien, qui se trouvait à la porte, disait après le chat : « bomde, bomde, bomde », tous les jours, tous les jours, tous les jours.</i> <i>le coq de la ferme, perché dans un arbre, le voyait ou l'entendait venir et se mettait aussitôt à chanter : « Eru Yan d'ar gherr » (...) : voilà Jean qui arrive. Lorsque le chat entendait le coq, il disait en se frottant contre le bas de la porte : « meo, meo ! » (saoul, saoul). Et le gros chien, qui se trouvait à la porte, disait après le chat : « bomde, bomde, bomde », tous les jours, tous les jours, tous les jours.</i>
-|width=50% valign=top|[[Image:La_legende_de_la_Mort_l.jpg|center|300px]]+|width=50% valign=top|[[Image:La_legende_de_la_Mort_l.jpg|center|350px]]
<i>« Allons donc, farceur, qu'est-ce que tu nous raconte là ? L'ankou <ref name=Ankou>{{BR-Ankou}}</ref>, ni sa prétendue charrette, non jamais été vus par personne (...) »</i> <i>« Allons donc, farceur, qu'est-ce que tu nous raconte là ? L'ankou <ref name=Ankou>{{BR-Ankou}}</ref>, ni sa prétendue charrette, non jamais été vus par personne (...) »</i>
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-|width=50% valign=top|[[Image:martyr_de_sainct_Melar_l.gif|center]]+|width=50% valign=top|[[Image:martyr_de_sainct_Melar_l.jpg|300px|center]]
<i>Ils l'ont appelé Melar ou Melor, fils de Miliau ou de Miliavus, Roi de Breiz-Izel*, à qui un oncle, pour rester seul maître du royaume, coupa d'abord un bras et une jambe, puis plus tard la tête ; mais on ne dit pas où, ni à quelle époque.</i>(* Breiz-Izel : Basse-Bretagne) <i>Ils l'ont appelé Melar ou Melor, fils de Miliau ou de Miliavus, Roi de Breiz-Izel*, à qui un oncle, pour rester seul maître du royaume, coupa d'abord un bras et une jambe, puis plus tard la tête ; mais on ne dit pas où, ni à quelle époque.</i>(* Breiz-Izel : Basse-Bretagne)
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<i>Quoiqu'il en fut, nous avions fini maintenant avec l'âme turbulente de notre vieil ivrogne.</i> <i>Quoiqu'il en fut, nous avions fini maintenant avec l'âme turbulente de notre vieil ivrogne.</i>
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-|width=50% valign=top|[[Image:seigneur_De_la_Marche_l.gif|center]]+|width=50% valign=top|[[Image:seigneur_De_la_Marche_l.jpg|300px|center]]
<i>Ce seigneur s'était si bien cassé le cou que sa tête était aller rouler à l'autre bout de la chambre où il était tombé, de sorte qu'on le voyait se promener par là, après (...) semblant chercher cet ornement supérieurde sa carcasse.</i> <i>Ce seigneur s'était si bien cassé le cou que sa tête était aller rouler à l'autre bout de la chambre où il était tombé, de sorte qu'on le voyait se promener par là, après (...) semblant chercher cet ornement supérieurde sa carcasse.</i>
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<i>(...) on a vu ici de simples paysans illettrés ramasser ces démons à poignées et les mettre dans leurs pochess, comme Guillver mettait les Lilliputiens dans les siennes.</i> <i>(...) on a vu ici de simples paysans illettrés ramasser ces démons à poignées et les mettre dans leurs pochess, comme Guillver mettait les Lilliputiens dans les siennes.</i>
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-|width=50% valign=top|[[Image:hercule_briecois_l.gif|center]]+|width=50% valign=top|[[Image:hercule_briecois_l.jpg|300px|center]]
<i>Le domestique, qui était assis fumant sa pipe sur le timon de la charrette, se leva lentement et prenant la charrette chargée d'ajonc par l'extrémité du timon, la souleva comme si ç'eut été une simple baguette.</i> <i>Le domestique, qui était assis fumant sa pipe sur le timon de la charrette, se leva lentement et prenant la charrette chargée d'ajonc par l'extrémité du timon, la souleva comme si ç'eut été une simple baguette.</i>
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<i>S'ils voyaient qu'il dansait mieux que les autres, que ses pieds ne touchaient qu'à peine le sol, ils étaient sûr que c'était Paulic*.</i>(* Paulic : surnom donné au Diable) <i>S'ils voyaient qu'il dansait mieux que les autres, que ses pieds ne touchaient qu'à peine le sol, ils étaient sûr que c'était Paulic*.</i>(* Paulic : surnom donné au Diable)
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<i>(...) et entraînant le pauvre bonhomme avec sa tourte sur la tête, se mirent à danser en chantant : « Dansom ato...»</i> <i>(...) et entraînant le pauvre bonhomme avec sa tourte sur la tête, se mirent à danser en chantant : « Dansom ato...»</i>
-|width=50% valign=top|[[Image:farce_de_lutin_l.gif|center]]+|width=50% valign=top|[[Image:farce_de_lutin_l.jpg|250px|center]]
<i>Là, le lutin le déposa au milieu d'un bouquet de ronce, d'épines noire, lui glissa le pantalon sur ses galoche pour l'empêcher de marcher.</i> <i>Là, le lutin le déposa au milieu d'un bouquet de ronce, d'épines noire, lui glissa le pantalon sur ses galoche pour l'empêcher de marcher.</i>
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<i>(...) ne pas aller nous baigner dans certains endroits de l'Odet, sous peine d'être attirés au fond de l'eau par la vieille groac'h du Stang Odet.</i> <i>(...) ne pas aller nous baigner dans certains endroits de l'Odet, sous peine d'être attirés au fond de l'eau par la vieille groac'h du Stang Odet.</i>
-|width=50% valign=top|[[Image:le_crieur_de_la_nuit_l.gif|center]]+|width=50% valign=top|[[Image:le_crieur_de_la_nuit_l.jpg|200px|center]]
<i>Ici, le vrai hoper noz, le crieur de la nuit, c'est le hibou, pen-youd, et le buguel noz, l'enfant de la nuit, c'est la chouette.</i> <i>Ici, le vrai hoper noz, le crieur de la nuit, c'est le hibou, pen-youd, et le buguel noz, l'enfant de la nuit, c'est la chouette.</i>
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-|width=50% valign=top|[[Image:Boeufs_miraculeux_de_kerdevot.gif|center]]+|width=50% valign=top|[[Image:Boeufs_miraculeux_de_kerdevot.jpg|300px|center]]
<i>(...) le chargea dans cette charrette inconnue, et aussitôt les boeufs partirent et allèrent seuls, et en droite ligne, à Kerdévot où ils se placèrent avec leur grande merveille devant la porte d'entrée, pendant que les cloches s'étaient mises en branle toutes seules.</i> <i>(...) le chargea dans cette charrette inconnue, et aussitôt les boeufs partirent et allèrent seuls, et en droite ligne, à Kerdévot où ils se placèrent avec leur grande merveille devant la porte d'entrée, pendant que les cloches s'étaient mises en branle toutes seules.</i>
-|width=50% valign=top|[[Image:fer_rouge_l.gif|center]]+|width=50% valign=top|[[Image:fer_rouge_l.jpg|350px|center]]
<i>Le maréchal et ses assistant furent étonnés de voire que cette belle jument avait de jolis pieds de femme.</i> <i>Le maréchal et ses assistant furent étonnés de voire que cette belle jument avait de jolis pieds de femme.</i>
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Version actuelle

De pétillants dessins pour illustrer un recueil d'histoires et contes publiés en 1998 à partir des textes inédits des cahiers manuscrits du paysan breton Jean-Marie Déguignet.

Le dessinateur illustrateur est Laurent Quevilly lequel était journaliste au journal Ouest-France et découvreur des cahiers que Déguignet ré-écrivit quelques années avant sa mort.

Autres lectures : « DÉGUIGNET Jean-Marie - Contes et légendes de Basse-Cornouaille » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Mémoires d'un Paysan Bas-Breton » ¤ « DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale » ¤ « L'invention des légendes de l'Ankou selon Jean-Marie Déguignet » ¤ 

[modifier] 1 Illustrations

(...) lorsqu'une vieille mendiante vint le supplier de lui donner une pomme de terre et un petit morceau de pain pour apaiser sa faim.

(...) car le roi et les princes, voyant cette petite folle s'intéresser à cet intrus, résolurent de le faire disparaître à jamais ;

Aussitôt qu'ils furent à bord, le navire se para de ses voiles blanches comme la neige, puis, se soulevant doucement, en tanguant un peu, il tournat sur lui-même et fila dans la direction de l'ouest.

Il y a des géant appelés en breton ronfl, c'est-à-dire mangeurs de chrétiens, dont chacun est pourvu d'une vieille mère à dents longues et effroyable : sqilfou hir. Les ronfl gardaient toujour chez eux une princesse quelconque qu'il s'agissait de délivrer (...)

Du reste, ma petite bête vous réveillera lorsqu'elle aura fait venir le jour. Elle vous dira en bon breton : « heru neol dar guer». Quand elle aura chanté cela trois fois, vous pourrez vous lever : an neol, le soleil ne sera pas loin.

Arrivé près de cette chapelle, il voit qu'elle était entourée de chaînes, de cordes, et des boeufs et des chevaux attelés à ces cordes.

Mais le feu ayant sans doute dérangé les taraudages, elle* ne vissait pas bien et se trouvait avoir le devant derrière.(* : il s'agit de la propre tête du conteur)

Quand Chann fut partie, Yann pris donc son penbas* et se plaça auprès du berceau pour faire la chasse au mouche. (* penbas : gourdin)

Péric connaissait bien ce seigneur, ses gens et son gibet : il se disait même qu'on pourrait bien un jour voir son propre corps se balancer à ce gibet.

Mais en partant, de rage et de colère d'avoir été pincé, il lâcha un effroyable pet qui fit trembler la terre et les renversa tous dans le fossé.

Le garçon monta en haut du têtard, que l'on appelle en breton pengos, avec une hachette, et se mit en devoir de couper la branche. Mais pour être mieux à son aise, il s'assoit à cheval dessus.

le coq de la ferme, perché dans un arbre, le voyait ou l'entendait venir et se mettait aussitôt à chanter : « Eru Yan d'ar gherr » (...) : voilà Jean qui arrive. Lorsque le chat entendait le coq, il disait en se frottant contre le bas de la porte : « meo, meo ! » (saoul, saoul). Et le gros chien, qui se trouvait à la porte, disait après le chat : « bomde, bomde, bomde », tous les jours, tous les jours, tous les jours.

« Allons donc, farceur, qu'est-ce que tu nous raconte là ? L'ankou [1], ni sa prétendue charrette, non jamais été vus par personne (...) »

Ils l'ont appelé Melar ou Melor, fils de Miliau ou de Miliavus, Roi de Breiz-Izel*, à qui un oncle, pour rester seul maître du royaume, coupa d'abord un bras et une jambe, puis plus tard la tête ; mais on ne dit pas où, ni à quelle époque.(* Breiz-Izel : Basse-Bretagne)

Quoiqu'il en fut, nous avions fini maintenant avec l'âme turbulente de notre vieil ivrogne.

Ce seigneur s'était si bien cassé le cou que sa tête était aller rouler à l'autre bout de la chambre où il était tombé, de sorte qu'on le voyait se promener par là, après (...) semblant chercher cet ornement supérieurde sa carcasse.

(...) on a vu ici de simples paysans illettrés ramasser ces démons à poignées et les mettre dans leurs pochess, comme Guillver mettait les Lilliputiens dans les siennes.

Le domestique, qui était assis fumant sa pipe sur le timon de la charrette, se leva lentement et prenant la charrette chargée d'ajonc par l'extrémité du timon, la souleva comme si ç'eut été une simple baguette.

S'ils voyaient qu'il dansait mieux que les autres, que ses pieds ne touchaient qu'à peine le sol, ils étaient sûr que c'était Paulic*.(* Paulic : surnom donné au Diable)

(...) et entraînant le pauvre bonhomme avec sa tourte sur la tête, se mirent à danser en chantant : « Dansom ato...»

Là, le lutin le déposa au milieu d'un bouquet de ronce, d'épines noire, lui glissa le pantalon sur ses galoche pour l'empêcher de marcher.

(...) ne pas aller nous baigner dans certains endroits de l'Odet, sous peine d'être attirés au fond de l'eau par la vieille groac'h du Stang Odet.

Ici, le vrai hoper noz, le crieur de la nuit, c'est le hibou, pen-youd, et le buguel noz, l'enfant de la nuit, c'est la chouette.

(...) le chargea dans cette charrette inconnue, et aussitôt les boeufs partirent et allèrent seuls, et en droite ligne, à Kerdévot où ils se placèrent avec leur grande merveille devant la porte d'entrée, pendant que les cloches s'étaient mises en branle toutes seules.

Le maréchal et ses assistant furent étonnés de voire que cette belle jument avait de jolis pieds de femme.

[modifier] 2 Annotations

  1. Ankou, Ankoù, sm. : bretonnisme, l'Ankou, traduit du breton « an Ankoù », est le serviteur de la mort en Basse-Bretagne ; son rôle est de récupérer dans sa charrette grinçante (karr / karrik an Ankoù) les âmes des défunts récents. On le représente comme un squelette revêtu d'un linceul, ou un homme grand et très maigre, les cheveux longs et blancs, la figure cachée par un large feutre et tenant à la main une faux qui diffère des faux ordinaires, en ce qu'elle a le tranchant tourné en dehors. L'Ankoù est parfois — à tort — confondu avec le diable, très présent par ailleurs dans la mythologie bretonne. Anatole Le Bras a popularisé l'Ankoù par la publication de sa "Légende de la Mort". Le mot est masculin en breton ; selon Dom Le Pelletier il serait à l'origine le pluriel de « anken » qui désigne l'angoisse, la peine. Arzel Even (revue Ogam, 1950-53) propose une autre étymologie : « nk » représente l'état réduit de la racine « nek » (périr) (nekros en grec, et nec, necare en latin). [Terme BR] [Lexique BR] [Ref.↑]