Protection du site de Kerdévot, Le Télégramme 2008 - GrandTerrier

Protection du site de Kerdévot, Le Télégramme 2008

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* l'APPEK (Association pour la Protection du Patrimoine et de l'Envronnement de Kerdévot) a attiré l'attention de Vincent Bolloré sur les risques de dégradation du site religieux et naturel par la construction de maisons individuelles. * l'APPEK (Association pour la Protection du Patrimoine et de l'Envronnement de Kerdévot) a attiré l'attention de Vincent Bolloré sur les risques de dégradation du site religieux et naturel par la construction de maisons individuelles.
-* l'industriel breton a répondu et donné son soutien en se portant acquéreur d'un des terrains acquis pour être construit, et il propose d'en faire don à la commune pour les préserver de toute construction.+* l'industriel breton a répondu et donné son soutien en se portant acquéreur d'un des terrains acquis pour être construit, et il propose d'en faire don à la commune pour les préserver de toute construction.</i>
-Ce n'est pas la première fois qu'une personne privée se porte acquéreur pour la défense du site de Kerdévot : déjà en 1795 Jérôme Crédou avait acheté la chapelle pour la protéger de velléités révolutionnaires et l'avait restituée à la commune en 1804.+Ce n'est pas la première fois qu'une personne privée se porte acquéreur pour la défense du site de Kerdévot : déjà en 1795 Jérôme Crédou avait acheté la chapelle, grâce à une collecte auprès des habitants, pour la protéger de velléités révolutionnaires et l'avait restituée à la commune en 1804.
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==Article du Télégramme du 15.02.2008== ==Article du Télégramme du 15.02.2008==
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==Kerdévot, bien privé entre 1795 et 1804 == ==Kerdévot, bien privé entre 1795 et 1804 ==
-En 1795, après avoir été estimée en 1794, la chapelle de Kerdévot fait l'objet d'une vente publique aux enchères au titre des « Biens Nationaux ». Jérôme Crédou, cultivateur de Crec'h-Ergué en Ergué-Gabéric, emporte la mise à la quatrième bougie allumée, pour 6000 livres. Sur le document de procès-verbal il ajoute la note suivante :+{|width=870
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 +En 1795, après avoir été estimée en 1794, la chapelle de Kerdévot fait l'objet d'une vente publique aux enchères au titre des « <i>Biens Nationaux</i> ». Jérôme Crédou, cultivateur de Crec'h-Ergué en Ergué-Gabéric, emporte la mise à la quatrième bougie allumée, pour 6000 livres. Sur le document de procès-verbal il ajoute la note suivante :
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-Je soussigné déclare renoncer pour moi et pour les héritiers à toute propriété de la chapelle de Kerdévot et me déssaisir dès ce moment en faveur de la paroisse d'Ergué-Gabéric, n'ayant acquis la dite chapelle qu'à cette intention.+Je soussigné déclare renoncer pour moi et pour les héritiers à toute propriété de la chapelle de Kerdévot et me déssaisir dès ce moment en faveur de la paroisse d'Ergué-Gabéric, n'ayant acquis la dite chapelle qu'à cette intention.
-<br><br>+
Jérôme Crédou. Jérôme Crédou.
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 +En 1804 il restituera à titre gratuit la chapelle à la commune en déclarant sur le document officiel devant notaires : « <i>laquelle acquisition, il déclare n'avoir fait que pour empêcher la profanation de la dite Eglise qui pouvait être utile à la dite commune d'Ergué-Gabéric</i> ». Il sera ensuite maire d'Ergué-Gabéric de 1812 à 1820.
-En 1804 il restituera la chapelle à la commune en déclarant sur le document officiel devant notaires : « laquelle acquisition, il déclare n'avoir fait que pour empêcher la profanation de la dite Eglise qui pouvait être utile à la dite commune d'Ergué-Gabéric ». Il sera ensuite maire d'Ergué-Gabéric de 1812 à 1820.+En fait, Jérome Crédou n'était à l'origine que le prête-nom des habitants d'Ergué-Gabéric, car une collecte de fonds avait été organisée pour rassembler nécessaire pour l'acquisition aux enchères de la dite chapelle. Le desservant <ref name=Desservant>{{K-Desservant}}</ref> concordataire <ref name=Concordat>{{K-Concordat}}</ref> François Le Pennec et le maire Jean Le Jour ont tous deux témoigné dans un document notarial et des lettres à l'évêché.
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Version du 18 mai ~ mae 2014 à 07:52

Catégorie : Patrimoine
+ Documents
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
  Image:Bullorange.gif [Développé]
§ E.D.F.

En ce début d'année 2008, le sujet de l'urbanisme aux abords de la chapelle de Kerdévot fait de nouveau la une des journaux :
  • l'APPEK (Association pour la Protection du Patrimoine et de l'Envronnement de Kerdévot) a attiré l'attention de Vincent Bolloré sur les risques de dégradation du site religieux et naturel par la construction de maisons individuelles.
  • l'industriel breton a répondu et donné son soutien en se portant acquéreur d'un des terrains acquis pour être construit, et il propose d'en faire don à la commune pour les préserver de toute construction.

Ce n'est pas la première fois qu'une personne privée se porte acquéreur pour la défense du site de Kerdévot : déjà en 1795 Jérôme Crédou avait acheté la chapelle, grâce à une collecte auprès des habitants, pour la protéger de velléités révolutionnaires et l'avait restituée à la commune en 1804.

Autres lectures : « 1794 - Expertise et vente de la chapelle de Kerdévot » ¤ « 1807 - Reprise de la chapelle de Kerdévot par la fabrique et la paroisse » ¤ « 1809 - Attestation de quête pour l'acquisition de la chapelle de Kerdévot » ¤ 

1 Article du Télégramme du 15.02.2008

2 Kerdévot, bien privé entre 1795 et 1804

En 1795, après avoir été estimée en 1794, la chapelle de Kerdévot fait l'objet d'une vente publique aux enchères au titre des « Biens Nationaux ». Jérôme Crédou, cultivateur de Crec'h-Ergué en Ergué-Gabéric, emporte la mise à la quatrième bougie allumée, pour 6000 livres. Sur le document de procès-verbal il ajoute la note suivante :

Je soussigné déclare renoncer pour moi et pour les héritiers à toute propriété de la chapelle de Kerdévot et me déssaisir dès ce moment en faveur de la paroisse d'Ergué-Gabéric, n'ayant acquis la dite chapelle qu'à cette intention. Jérôme Crédou.

 

En 1804 il restituera à titre gratuit la chapelle à la commune en déclarant sur le document officiel devant notaires : « laquelle acquisition, il déclare n'avoir fait que pour empêcher la profanation de la dite Eglise qui pouvait être utile à la dite commune d'Ergué-Gabéric ». Il sera ensuite maire d'Ergué-Gabéric de 1812 à 1820.

En fait, Jérome Crédou n'était à l'origine que le prête-nom des habitants d'Ergué-Gabéric, car une collecte de fonds avait été organisée pour rassembler nécessaire pour l'acquisition aux enchères de la dite chapelle. Le desservant [1] concordataire [2] François Le Pennec et le maire Jean Le Jour ont tous deux témoigné dans un document notarial et des lettres à l'évêché.

3 Annotations

  1. Desservant, s.m. : ministre du culte qui assure, à titre transitoire ou permanent, le service religieux d'un lieu de culte ou d'une communauté ; source : TRLFi. Dans les paroisses bretonnes le desservant est le principal prêtre, responsable des vicaires et autres prêtres, et le terme de recteur lui sera préféré au cours du 19e siècle. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  2. Concordat, s.m. : texte diplomatique signé en 1801 entre Napoléon Bonaparte et le Pape de l'Eglise Catholique Pie VII, mettant un terme à l’anarchie qui règne depuis la Révolution dans l’Eglise. Il rétablissait la paix religieuse, en même temps que l’autorité du Saint-Siège sur l’ensemble des catholiques français. Le catholicisme est reconnu comme « la religion de la grande majorité des Français ». Les nouveaux évêques, selon des dispositions qui reprennent le Concordat de 1516, sont présentés par le gouvernement, puis reçoivent du pape l’institution canonique. L’Eglise s’engage à ne pas revendiquer les biens du clergé nationalisé par la Révolution ; en compensation, le gouvernement assure un traitement convenable aux évêques et curés. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]


Thème de l'article : Richesses du patrimoine communal.

Date de création : février 2008    Dernière modification : 18.05.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]