Pierre Nédélec, maire (1846-1855) - GrandTerrier

Pierre Nédélec, maire (1846-1855)

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Catégorie : Biographies
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§ E.D.F.
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Personnage Politique


Pierre Nédélec
maire d'Ergué-Gabéric
Mandats 1846-1855
Profession cultivateur
Domicilié à Kergoant
Courant politique -
Faits marquants statue de Louis-Philippe, battue aux loups, érection de Kerdévot en chapelle de secours
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1 Biographie

Pierre Nédellec est né le 22 juillet 1803 à Kergoant en Ergué-Gabéric. Il décède en 1889 à Kerlaeron en Ergué-Armel. Il se marie le 11 mai 1825 avec Marie Le Foll, puis le 25 mai 1828, avec Marie Gestin avec qui il a onze enfants.

Jean-Marie Déguignet dit de lui qu'il est "le plus riche et le plus considéré de la commune !" quand il cite son neveu Jean-François Bronnec de Kernoas de la parenté de sa femme.

 

Informations généalogiques :

2 Parcours politique

Tout en exerçant son métier de cultivateur, il est nommé maire en 1846 par le préfet, et prend ses fonctions lors du conseil municipal du 15 novembre 1846.

En mars 1848 il demande au préfet du Finistère son accord pour l'organisation d'une battue aux loups : « 1848 - Une battue aux loups à Ergué-Gabéric ».

En avril 1855 il participe à la défense du projet d'érection de la chapelle de Kerdévot en église succursale, en faisant voter une délibération favorable du conseil municipal : « 1855 - Décret impérial pour l'érection de Kerdévot en chapelle de secours ».


Jean-Marie Déguignet décrit ainsi Pierre Nédélec et ses convictions politiques (Intégrale de ses Mémoires, page 82) :

Quelque temps après la révolution [de 1848], nous nous trouvions à passer près de chez le maire, qui demeurait alors tout près du Guelenec. Nous étions une demi-douzaine. Nous nous étions arrêtés à regarder un grand bonhomme en plâtre posé au milieu de l’aire à battre avec une grande pipe dans la bouche.

 

Le maire, un gros paysan qui aimait à rire assez, nous voyant là arrêtés à regarder ce bonhomme, vint demander si nous connaissions cette figure-là. Non parbleu ! Aucun de nous n’avait jamais vu cette figure là. “Comment ? dit-il, vous êtes tous du Guelenec et vous ne connaissez pas ann Teo Philippe [expression signifiant “le gros Philippe”] ? ”. En regardant bien, je voyais en effet que ce bonhomme ressemblait très bien à un gros homme du Guelenec qui s’appelait Téo Philippe.

“Il ressemblait bien à Téo, n’est-ce pas ? dit le maire et il s’appelle Philippe aussi, mais Louis, et était roi de France, et il s’est sauvé comme un bramer coz [vieux péteur]. Les Parisiens voulaient bien le tuer, mais ils n’ont pas pu. En bien, mes enfants, dit-il, voyons si vous serez plus forts que les Parisiens, vous allez ramasser des cailloux et vous allez tirer dessus, et le premier qui lui cassera sa pipe aura un sou..”

On peut penser comme les cailloux pleuvèrent dru sur le pauvre bonhomme Philippe, non seulement sa pipe, mais sa tête, et tout le reste de son corps furent brisés en moins de cinq minutes, pendant que le maire se tenait les côtes de rire.

Voilà comment on arrange les hommes qui tombent, les rois comme les autres. Le maire était cependant un fervent philippiste [sic], puisque ce fut lui-même qui fit fabriquer cette statue pour orner son bureau, et puis il fut le premier peut-être à la mettre dehors, et à la faire mutiler, de tous les maires de France.



Thème de l'article : Biographie d'une personnalité gabéricoise.

Date de création : septembre 2006    Dernière modification : 30.06.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]