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<br>De ce qu'on auroit par hazart <br>De ce qu'on auroit par hazart
<br>Accommodé dans sa cuisine ; <br>Accommodé dans sa cuisine ;
 +<br>Crainte de mourir de famine
 +<br>J'accepte son offre hardimant
 +<br>Sans faire plus long complimant ;
 +<br>Je blesserois dame justice
 +<br>Si je ne contois le service
 +<br>Qu'on me fist dans cette maison
 +<br>Suivant le temps, et la saison :
 +<br>Ah ! noble salade d'anchoie
 +<br>Que tu cause à mon cœur de joye,
 +<br>Pour le poisson je n'en dy rien,
 +<br>Je laisse à deviner combien ;
 +<br>La liqueur est incomparable ;
 +<br>Aprez disner je veux partir,
 +<br>Monsieur m(empesche de sortir ;
 +<br>Mademoiselle aussi dévote
 +<br>Qu'en fut jamais sous la calote
 +<br>Des cieux ; me dist vous nous ferez
 +<br>Cette grâce, et vous resterez
 +<br>Ce jour est un des plus célèbres ;
 +<br>J'y consens ; alors à ténèbres,
 +<br>J'y fus, on me prie de chanter
 +<br>Je la dis d'un air pytoiable
 +<br>Qui approchait de l'effroiable ;
 +<br>Estant au logis de retour,
 +<br>Monsieur et moy faisons un tour

Version du 21 mars ~ meurzh 2018 à 16:23

Mon cœur pouvoit se complaire
Que sur le sainctement du calvaire
Un appellé monsieur Bigeault
Riche nantois fort gras et hault,
Mais habitant de cette ville
Me prévient de façon civile,
Et prie de venir prendre part
De ce qu'on auroit par hazart
Accommodé dans sa cuisine ;
Crainte de mourir de famine
J'accepte son offre hardimant
Sans faire plus long complimant ;
Je blesserois dame justice
Si je ne contois le service
Qu'on me fist dans cette maison
Suivant le temps, et la saison :
Ah ! noble salade d'anchoie
Que tu cause à mon cœur de joye,
Pour le poisson je n'en dy rien,
Je laisse à deviner combien ;
La liqueur est incomparable ;
Aprez disner je veux partir,
Monsieur m(empesche de sortir ;
Mademoiselle aussi dévote
Qu'en fut jamais sous la calote
Des cieux ; me dist vous nous ferez
Cette grâce, et vous resterez
Ce jour est un des plus célèbres ;
J'y consens ; alors à ténèbres,
J'y fus, on me prie de chanter
Je la dis d'un air pytoiable
Qui approchait de l'effroiable ;
Estant au logis de retour,
Monsieur et moy faisons un tour