Modèle:Topo-kerdevot - GrandTerrier

Modèle:Topo-kerdevot

Un article de GrandTerrier.

Jump to: navigation, search

Albert Deshayes détaille l'origine du qualificatif "Dévot" page 535 de son dictionnaire des noms de lieux bretons :

PARTIE "Des qualificatifs"

Devod,  emprunté au vieux français dévot, explique Kerdévot en Ergué-Gabéric (29), Kerzevot en 1439.

Et enfin dans la publication sur Kerdévot publiée en 1989, le même Albert Deshayes détaille page 15 l'origine du toponyme Kerdévot :

Le lieu apparaît mentionné pour la première fois en 1439 dans le testament de Johannes Monachus (Jehan Le Moyne) conservé aux Archives Départementales du Finistère sous la cote G 92 : "... Item do, volo et lego ecclesie sen Capelle Beate Marie de Kerzevot in parochia de Ergué Gabéric ...". La mention suivante est de 1540, Kerdevot.

Si Kerzevot note la forme correcte du nom (prononciation /ker'zyo:t/, Kerdevot résulte de la juxtaposition des éléments Ker et devot et ne tient pas compte des règles de linguistique bretonne. Du genre féminin, le terme Kêr adoucit la consonne initiale du terme suivant qu'il soit substantif ou qualificatif, d'où Kerzevot.

"A partir du XIe siècle ..., favorisé par le contexte économique, le mot Kêr sera assuré d'une fortune rapide et durable qui se traduit aujourd'hui par des chiffres impressionnants. Francis GOURVIL a évalué le nombre de lieux en Ker à 18250, dont plus de la moitié pour le seul département du Finistère". (Bernard TANGUY, in Locronan et sa région, p. 91).

A l'origine, le terme Kêr avait l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé en gallois. En Bretagne, la plupart des villages étaient défendus autrefois par un fossé et un talus de terre et le sens de Kêr, "lieu enclos" évoluera au Moyen Age en "lieu habité et cultivé", note Léon FLEURIOT dans un cours du C.N.E.C. (1). Le terme Kêr procède non pas du latin castra comme on l'a cru initialement mais plus vraissemblement d'un brittonique kag-ro au sens de "endroit clos". Ce terme désigne de nos jours des groupes de maisons rurales ; il est souvent rendu à tort par le français ferme.

Le composant devot résulte d'un emprunt au français dévot, "pieux, dévoué (à Dieu)".
1439 - "De Kerzevot in parochia de Ergue Gaberic". Extrait du testament de Johannes Monachus. Archives départementales du Finistère G. 92
1439 - "De Kerzevot in parochia de Ergue Gaberic". Extrait du testament de Johannes Monachus. Archives départementales du Finistère G. 92