Modèle:Pennec24-04-1809-5 - GrandTerrier

Modèle:Pennec24-04-1809-5

Un article de GrandTerrier.

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recommandoit au peuple auquel il l'envoyoit en leur disant ayez soin et faites en sorte qu'il s'acquitte avec joie de son devoir parmi vous, je crois qu'il eut été difficile de faire plus que je n'ai fait pour les habitants de cette commune. Je crois pouvoir dire en conscience que j'ai fait pour eux tout ce qui m'a été possible, soit pour les devoirs de mon ministère, soit pour l'église paroissiale, soit pour Kerdévot, soit pour le presbitère, soit pour l'honnéteté civile quoyque je n'aille pour ainsi dire chez personne, plusieurs viennent chez moi.

Je me rappelle encore une autre chose que je rapporte parce qu'elle prouve jusqu'à quel point on a taché de me noircir.

Etant allé un jour voir Monsieur Colcanap [1], tôt après qu'il fur à Plomelin, je le trouvai en chemin et je retournai avec lui à Quimper. Chemin faisant il me dit : on nous a noirci même dans cette comme, Comment ?. On m'a dit, dit-il, peut-être voudrez-vous vendre ici les sacrements comme au grand Ergué ? Qu'avez vous répondu, lui dis-je? J'ai dit que jamais je n'ai vendu les sacrements au grand Ergué. Il pouvoit bien dire qu'au grand Ergué on n'a jamais vendu les sacrements, il auroit détrompé et à son sujet et au mien. Je dévorai encore cela sans ien dire. Mais je puis dire que je n'ai jamais rien exigé, ni demandé, ni mandié la moindre chose au monde pour les sacrements et que je n'ai non plus rien reçu même de petites misères qu'on étoit dans l'usage de donner dans cette paroisse avant que j'y fus.

Je suis justiciable; qu'on me juge. Si y a ..., j'ai avancé qui soit faux, je passe condamnation. J'ai toujours pensé et je pense encore que chacun doit faire son devoir dans son état et cela selon Dieu. Je ne pas homme de la terre, grace à Dieu. Si le l'avois été je n'aurois pas agi comme j'a iufait depuis plus de 20 ans.

J'ai sçu tout perdre dans le temps. On m'offroit de l'argent et des places et au lieu d'accepter j'abandonnai même tout ce que j'avois. Mes principes n'ont pas chngé. Je n'agissai pas ainsi pour faire comme les autres, j'étois intimement persuadé qu'il falloit tout perdre et effectivment je perdait tout ecepté peu d'habits que j'avois sur le coros.

Grand Ergué 28 avril 1809, Le Pennec desservant.