Lesteriou - GrandTerrier

Lesteriou

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T O P O N Y M I E
Microtoponymie :
[Cadastre de 1834]
Cartes anciennes :
[Cartographie]
Index/résumé  :
[Tous toponymes]

Forme française Lesteriou
Forme bretonne Lesteriou
Signification "à la limite des rivières"
Décomposition Les pour "lisière, orée, limite", et stêr au pluriel en -ioù
Relevés 1834
Localisation 48° 1' 28.27" N 3° 58' 57.62" W (lat. 48.02452, long. -3.982673)

     

[modifier] 1 Localisation du lieu-dit

[modifier] 1.1 Aujourd'hui sur Google

lat="48.02452"|lon="-3.982673"|selector="no"|type="terrain"|width="835"|zoom=13|height="300"|scale="yes"|48.02452, -3.982673, Lesteriou en Ergué-Gabéric }}
lat="48.02452"|lon="-3.982673"|selector="no"|type="satellite"|width="835"|zoom=15|height="300"|scale="yes"|48.02452, -3.982673, Lesteriou en Ergué-Gabéric }}

[modifier] 1.2 Vue d'avion en 1948

[modifier] 2 Explications toponymiques

Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :

Lesteriou

Orthographe Année Source (cf. ) Référence, côte
Goarem Lestiriou 1834 A.C.E-G. Ancien cadastre

Nom obscur où, faute de formes anciennes, il est difficile de voir un composant Lez = cour seigneuriale (voir Lez-Erge).

Sterioù est le pluriel de stêr = rivière. On peut y voir aussi un nom de personne Le Stir, mais sans certitude.

Bernez Rous écrit dans son étude en breton "Anviou-Lech an Erge-Vras" achevée en 1977 (et dans un résumé de bulletin an Erge-Vras en 1980) :

8 - LEC'HIOU ISTOREL

b) ANVIOU GANT LEZ

Lez = e kembraeg llys (court)

-- Lesteriou Image:Lesteriou-phonétique.jpg (Lesteriou)
Ne vez kavet nemet ur Goarem Lestiriou e 1835. Un anv-den LESTIR a zo roet deomp gant Gourvil.

LESTERIOU : ?.

A propos de Les "cour seigneuriale", à ne pas confondre avec son homonyme Les ("lisière", "orée", comme dans Lescoat), Albert Deshayes précise dans son Dictionnaire des noms de lieux bretons (page 159) :

PARTIE "Les lieux de vie"
CHAPITRE "Les lieux habités"


Les "cour seigneuriale" est un terme d'emploi fréquent au Haut Moyen Age, que l'on rend dans les actes par le latin aula "habitation enclose ; palais, château, cour". Ce terme a pu s'appliquer aux premières constructions défensives des mac'htierns bretons qu'étaient les mottes élevées sur butte artificielle pour se défendre des envahisseurs ou des ennemis en général. Il procède du vieux breton lis "habitation enclose" et correspond au gallois llys et au cornique lys "manoir, cour".

Page 34 de son dictionnaire des noms de lieux bretons, Albert Deshayes explique le terme "Les" quand il ne désigne pas la cour seigneuriale :

PARTIE "Décrire la nature"
CHAPITRE "Des repères topographiques"


Les "lisière, orée" et "limite" en général se présente comme premier élément associé à 77 termes différents dont koad ou son équivalent vannetais koed à 35 reprises dans Lescoat, Lescoet ou Lescouet. Puis viennent loin derrière, gwern à 9 dans lesvern ou Leshuern, lec'h à 6 dans Leslec'h, dreseg, le, loc'h et menez à 5 respectivement dans Lestrézec, Leslé, Lesloc'h et Lesménez, krann, traoñ trev dans Lescran, Lestraon et dans Lestré- suivi d'un nom d'homme, etc.

Ce terme est toujours suivi d'un terme descriptif mais aussi d'un élément caractéristique du paysage comme un pont dans Lespont, un four dans Lesforn en Mellac (29), id. en 1540, ou Lesvorn en Ploudalmézeau (29), id. en 1656, une pierre levée dans Leslia en Quéménéven (29), id. en 1480, etc. Le second élément peut aussi être un nom de rivière comme l'Aulne dans Lezaon en Saint-Ségal (29), Lesaon vers 1600, le Dourdu dans Lestourduff en Lanmeur (29) et en Plouider (29), Lesdourdu en 1446, l'Ellé dans Leslé en Arzano (29), Lezele en 1621, le Goyen dans Lesvoyen en Meilars (29), Lesgoezian en 1446, le Steïr dans Lez-Steir en Quimper (29), Lesteyr en 1227.

[...]

En page 79 de son dictionnaire des noms de lieux bretons, Albert Deshayes explique le terme "Stêr" :

PARTIE "Décrire la nature"
CHAPITRE "Des termes liés à l'hydrographie"


Stêr "rivière" procède d'un emprunt au vieux français estier "canal", lui-même issu du latin <i<aestuarium</i> "estuaire". Son emploi dans l'usage actuel se limite aux dialectes vannetais et bas cornouaillais ; il a très tôt évincer avon d'origine brittonique. Ce sens initial est attesté dans les textes anciens : l'estuaire de la Vilaine est désigné par ter Gauale<i> au XIIe siècle, Lanester s'est bâtie à l'estuaire du Blavet, Audierne est rendue par <i>Lettier Goezian au XIVe siècle. Le terme sert à dénommer les petits ruisseaux côtiers ou de petits affluents qui ont ensuite donné leur nom aux villages bâtis sur leur cours ; il est ainsi employé seul à 7 reprises dans Le Ster, Le Steir ou Le Stéar en Le Releck-Kerhuon (29) et au pluriel dans Sterou en Priziac (56), id. en 1513, dans Stériou en Morlaix (29) et en Saint-Thois (29). Il est associé à un : - nom de rivière [...], - terme descriptif [... ), - nom de personne [...], qualificatif [...].