http://arkaevraz.net/wiki/index.php?title=Les_positions_de_Jean-Marie_D%C3%A9guignet_sur_l%27affaire_Dreyfus&action=history&feed=atom Les positions de Jean-Marie Déguignet sur l'affaire Dreyfus - Revision history 2024-03-29T08:07:58Z Revision history for this page on the wiki MediaWiki 1.9.3 http://arkaevraz.net/wiki/index.php?title=Les_positions_de_Jean-Marie_D%C3%A9guignet_sur_l%27affaire_Dreyfus&diff=52611&oldid=prev GdTerrier at 5 février ~ c'hwevrer 2012 à 18:49 2012-02-05T18:49:58Z <p></p> <table border='0' width='98%' cellpadding='0' cellspacing='4' style="background-color: white;"> <tr> <td colspan='2' width='50%' align='center' style="background-color: white;">← Version précédente</td> <td colspan='2' width='50%' align='center' style="background-color: white;">Version du 5 février ~ c'hwevrer 2012 à 18:49</td> </tr> <tr><td colspan="2" align="left"><strong>Ligne 58:</strong></td> <td colspan="2" align="left"><strong>Ligne 58:</strong></td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">Ce fut alors que Zola accusa ces deux conseils de guerre de canailleries &lt;ref&gt;Emile Zola publie sa lettre au président &quot;J'accuse&quot; à la une du journal &lt;i&gt;L'Aurore&lt;/i&gt;, le 14 janvier 1898. Il est condamné, le 23 février 1898, à un an de prison et 3000 francs d'amende.&lt;/ref&gt;, le premier pour avoir condamné un innocent et le second pour avoir acquitté un coupable. Et Zola fut traduit en cour d'assises pour diffamation, et il fallait naturellement qu'il fût condamné pour sauver l'honneur de l'armée, ou plutôt de cette bande de coquins, de canailles, de crétins, de fripouilles et de faussaires, qu'on met toujours en tête de cette armée pour lui faire commettre des lâchetés et la déshonorer. C'était pour ces crapules et pour eux seuls que fut fabriquée cette formule de &quot;Vive l'armée ! &quot;, &quot;À bas les juifs !&quot; qu'on faisait hurler par des bandes de voyous à quarante sous par tête. Durant ce procès de Zola, comme plus tard encore, tous ces jésuites galonnés et emplumés se sont bien montrés à la hauteur de leur crétinisme et de leur lâcheté. Ils ont montré que ce fameux ministère de la guerre est une vraie caverne de voleurs, de canailles, de lâches et de faussaires. Ce fut alors que les Français se divisèrent en deux factions ; car il fut démontré clairement alors que Dreyfus avait été condamné à la place d'un autre par de faux témoignages et de faux papiers. Il n'y avait plus en France alors que des dreyfusards et antidreyfusards, ou sémites et antisémites. Autour de ces derniers se groupèrent tous les débris et détritus des régimes passés, tous les jésuites infroqués et défroqués, tous les cléricofards avec leurs troupeaux bêlants, en un mot l'union du sabre et du goupillon, de la force aveuglante et la force écrasante contre l'idée désarmée de la justice, contre la raison et la vérité. Et qui fut le premier à former ce parti des antidreyfusards, ou du sabre et du goupillon ? On se sait. Ce fut bien entendu &lt;i&gt;Le Petit Journal&lt;/i&gt; &lt;ref name=PetitJournal&gt;-&lt;/ref&gt;, l'empoisonneur universel des consciences, le moniteur des consciences, le moniteur des escrocs, des filous, des bandits et des faussaires. [...] »</td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">Ce fut alors que Zola accusa ces deux conseils de guerre de canailleries &lt;ref&gt;Emile Zola publie sa lettre au président &quot;J'accuse&quot; à la une du journal &lt;i&gt;L'Aurore&lt;/i&gt;, le 14 janvier 1898. Il est condamné, le 23 février 1898, à un an de prison et 3000 francs d'amende.&lt;/ref&gt;, le premier pour avoir condamné un innocent et le second pour avoir acquitté un coupable. Et Zola fut traduit en cour d'assises pour diffamation, et il fallait naturellement qu'il fût condamné pour sauver l'honneur de l'armée, ou plutôt de cette bande de coquins, de canailles, de crétins, de fripouilles et de faussaires, qu'on met toujours en tête de cette armée pour lui faire commettre des lâchetés et la déshonorer. C'était pour ces crapules et pour eux seuls que fut fabriquée cette formule de &quot;Vive l'armée ! &quot;, &quot;À bas les juifs !&quot; qu'on faisait hurler par des bandes de voyous à quarante sous par tête. Durant ce procès de Zola, comme plus tard encore, tous ces jésuites galonnés et emplumés se sont bien montrés à la hauteur de leur crétinisme et de leur lâcheté. Ils ont montré que ce fameux ministère de la guerre est une vraie caverne de voleurs, de canailles, de lâches et de faussaires. Ce fut alors que les Français se divisèrent en deux factions ; car il fut démontré clairement alors que Dreyfus avait été condamné à la place d'un autre par de faux témoignages et de faux papiers. Il n'y avait plus en France alors que des dreyfusards et antidreyfusards, ou sémites et antisémites. Autour de ces derniers se groupèrent tous les débris et détritus des régimes passés, tous les jésuites infroqués et défroqués, tous les cléricofards avec leurs troupeaux bêlants, en un mot l'union du sabre et du goupillon, de la force aveuglante et la force écrasante contre l'idée désarmée de la justice, contre la raison et la vérité. Et qui fut le premier à former ce parti des antidreyfusards, ou du sabre et du goupillon ? On se sait. Ce fut bien entendu &lt;i&gt;Le Petit Journal&lt;/i&gt; &lt;ref name=PetitJournal&gt;-&lt;/ref&gt;, l'empoisonneur universel des consciences, le moniteur des consciences, le moniteur des escrocs, des filous, des bandits et des faussaires. [...] »</td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;"></td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;"></td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">Texte complet (pages 484-503) : <span style="color: red; font-weight: bold;">[http://</span>{{<span style="color: red; font-weight: bold;">SERVERNAME}}/wiki/index.php?title=Special:PIframe&amp;file=images/d/d5/</span>Dreyfus_par_Déguignet.<span style="color: red; font-weight: bold;">pdf </span>Document PDF<span style="color: red; font-weight: bold;">]</span></td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">Texte complet (pages 484-503) : {{<span style="color: red; font-weight: bold;">Tpg2|</span>Dreyfus_par_Déguignet.<span style="color: red; font-weight: bold;">pdf‎|</span>Document PDF<span style="color: red; font-weight: bold;">}}</span></td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">|}</td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">|}</td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;"></td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;"></td></tr> </table> GdTerrier http://arkaevraz.net/wiki/index.php?title=Les_positions_de_Jean-Marie_D%C3%A9guignet_sur_l%27affaire_Dreyfus&diff=52590&oldid=prev GdTerrier at 5 février ~ c'hwevrer 2012 à 12:42 2012-02-05T12:42:23Z <p></p> <table border='0' width='98%' cellpadding='0' cellspacing='4' style="background-color: white;"> <tr> <td colspan='2' width='50%' align='center' style="background-color: white;">← Version précédente</td> <td colspan='2' width='50%' align='center' style="background-color: white;">Version du 5 février ~ c'hwevrer 2012 à 12:42</td> </tr> <tr><td colspan="2" align="left"><strong>Ligne 5:</strong></td> <td colspan="2" align="left"><strong>Ligne 5:</strong></td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">En effet lorsque Déguignet décède en 1905, il faudra bien attendre un an encore avant qu'Alfred Dreyfus soit pleinement innocenté. Certes il avait été gracié en 1899 par le président Loubet, mais d'un point de vue légal il restait &quot;coupable&quot; et &quot;traitre&quot; de surcroit. Jean-Marie Déguignet n'est pas moins convaincu de l'innocence du capitaine Dreyfus et l'écrit dans ses mémoires où il dénonce à la fois le rôle néfaste des journaux nationalistes et dreyfusards, et les malversations commises par les cadres de l'armée française dans laquelle il avait lui-même été enrôlé.</td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">En effet lorsque Déguignet décède en 1905, il faudra bien attendre un an encore avant qu'Alfred Dreyfus soit pleinement innocenté. Certes il avait été gracié en 1899 par le président Loubet, mais d'un point de vue légal il restait &quot;coupable&quot; et &quot;traitre&quot; de surcroit. Jean-Marie Déguignet n'est pas moins convaincu de l'innocence du capitaine Dreyfus et l'écrit dans ses mémoires où il dénonce à la fois le rôle néfaste des journaux nationalistes et dreyfusards, et les malversations commises par les cadres de l'armée française dans laquelle il avait lui-même été enrôlé.</td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">|width=20% valign=top|[[Image:3deguignet.gif|right]]</td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">|width=20% valign=top|[[Image:3deguignet.gif|right]]</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">|}</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">|}<span style="color: red; font-weight: bold;">__NUMBERHEADINGS__</span></td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;"></td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;"></td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">==<span style="color: red; font-weight: bold;">Extraits, pages 484 et suivantes</span>==</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">&#160;</td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">==<span style="color: red; font-weight: bold;">Analyse du contexte historique </span>==</td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;"></td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;"></td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">{| width=870</td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">{| width=870</td></tr> <tr><td colspan="2" align="left"><strong>Ligne 16:</strong></td> <td colspan="2" align="left"><strong>Ligne 17:</strong></td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">[[Image:Jaccuse.jpg|center|350px]]</td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">[[Image:Jaccuse.jpg|center|350px]]</td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">|-</td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">|-</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">|width=48% valign=top align=justify|</td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">« Certains journaux jésuitico-catholiques avaient déclaré une guerre à mort à tous les juifs et judaïsants. Alors, connaissant les hauts galonnés de l'armée depuis de longues années, tous au service de la jésuiterie, de la tyrannie et du gouvernement, je m'étais dit qu'il devait y avoir du louche dans cette affaire quand je vis un juif, sans défense, accusé et condamné immédiatement à huis clos par une douzaine de jésuites en culottes rouges &lt;ref&gt;Les soldats de l'armée de terre portait le pantalon garance de couleur rouge.&lt;/ref&gt;, puis expédié de suite au loin dans un îlot désert &lt;ref&gt;Dreyfus, condamné pour trahison « à la destitution de son grade, à la dégradation militaire, et à la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée », fut envoyée en Guyane, au bagne de l'île du Diable le 21 février 1895.&lt;/ref&gt; où personne ne pourrait plus l'approcher, et d'où ses plaintes ne seraient pas entendues. Cependant, les journaux jésuites, &lt;i&gt;Le Petit Journal&lt;/i&gt; &lt;ref name=PetitJournal&gt;Le Petit Journal est un quotidien parisien, fondé par Moïse Polydore Millaud, qui a paru de 1863 à 1944. Ernest Judet (1851-1943) plaça Le Petit Journal dans le parti antidreyfusard et le rallia à la cause nationaliste. A la veille de la guerre de 1914-18, c'est l'un des quatre plus grands quotidiens français d’avant-guerre, avec Le Petit Parisien, Le Matin, et Le Journal.&lt;/ref&gt; en tête bien entendu, affirmèrent avec de longues phrases &quot; patriotiques &quot; que personne ne pouvait avoir le moindre doute sur la culpabilité du traître, quoique personne n'avait vu ni connu rien du tout dans cette affaire, pas même ceux qui le condamnèrent ; plusieurs d'entre eux l'avouèrent plus tard. Les lecteurs du &lt;i&gt;Petit Journal&lt;/i&gt; &lt;ref name=PetitJournal&gt;-&lt;/ref&gt;, si nombreux en France, n'eurent aucun doute, assurément, sur la culpabilité du juif, puisque le journal l'affirmait. Ce petit coquin sait si bien tromper ses lecteurs toujours au profit des canailles, des bandits et voleurs, mais il sait s'attribuer une bonne part.</td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;"></td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">Cependant tous ces coquins galonnés et emplumés qui accusèrent et condamnèrent le juif s'empêtrèrent bientôt eux-mêmes dans les faux témoignages, dans les mensonges, </td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">dans les faux papiers de toute nature dont ils avaient accablé Dreyfus. Et un autre, une véritable fripouille celui-là, mais pas juif, un certain Estherhazy </td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">&lt;ref&gt;Le commandant Ferdinand Walsin (1847-1023), dit Esterhàzy, est soupçonné d'espionnage et de communication de documents confidentiels à l'armée allemande, il est acquitté en janvier 1898. Il est l'auteur du bordereau d'espionnage mentionnant les livraison de secrets militaires, document écrit peut-être sous la dictée de sa hiérarchie, et est donc à l'origine de l'affaire Dreyfus.&lt;/ref&gt; fut accusé à son tour d'avoir vendu la France. Il fut traduit devant un deuxième conseil de guerre, mais fut acquitté, quoiqu'il fût le vrai coupable. On ne pouvait pas condamner celui-là à moins d'acquitter l'autre, et cela aurait mis le premier conseil de guerre et le ministre dans une vilaine posture. Mais ce coquin quoique acquitté par ordre, disait-on, se dépêcha de se sauver à l'étranger.</td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">|width=4% valign=top|&amp;nbsp;</td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">|width=48% valign=top align=justify|</td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">Ce fut alors que Zola accusa ces deux conseils de guerre de canailleries &lt;ref&gt;Emile Zola publie sa lettre au président &quot;J'accuse&quot; à la une du journal &lt;i&gt;L'Aurore&lt;/i&gt;, le 14 janvier 1898. Il est condamné, le 23 février 1898, à un an de prison et 3000 francs d'amende.&lt;/ref&gt;, le premier pour avoir condamné un innocent et le second pour avoir acquitté un coupable. Et Zola fut traduit en cour d'assises pour diffamation, et il fallait naturellement qu'il fût condamné pour sauver l'honneur de l'armée, ou plutôt de cette bande de coquins, de canailles, de crétins, de fripouilles et de faussaires, qu'on met toujours en tête de cette armée pour lui faire commettre des lâchetés et la déshonorer. C'était pour ces crapules et pour eux seuls que fut fabriquée cette formule de &quot;Vive l'armée ! &quot;, &quot;À bas les juifs !&quot; qu'on faisait hurler par des bandes de voyous à quarante sous par tête. Durant ce procès de Zola, comme plus tard encore, tous ces jésuites galonnés et emplumés se sont bien montrés à la hauteur de leur crétinisme et de leur lâcheté. Ils ont montré que ce fameux ministère de la guerre est une vraie caverne de voleurs, de canailles, de lâches et de faussaires. Ce fut alors que les Français se divisèrent en deux factions ; car il fut démontré clairement alors que Dreyfus avait été condamné à la place d'un autre par de faux témoignages et de faux papiers. Il n'y avait plus en France alors que des dreyfusards et antidreyfusards, ou sémites et antisémites. Autour de ces derniers se groupèrent tous les débris et détritus des régimes passés, tous les jésuites infroqués et défroqués, tous les cléricofards avec leurs troupeaux bêlants, en un mot l'union du sabre et du goupillon, de la force aveuglante et la force écrasante contre l'idée désarmée de la justice, contre la raison et la vérité. Et qui fut le premier à former ce parti des antidreyfusards, ou du sabre et du goupillon ? On se sait. Ce fut bien entendu &lt;i&gt;Le Petit Journal&lt;/i&gt; &lt;ref name=PetitJournal&gt;-&lt;/ref&gt;, l'empoisonneur universel des consciences, le moniteur des consciences, le moniteur des escrocs, des filous, des bandits et des faussaires. [...] »</td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;"></td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">Texte complet (pages 484-503) : [http://{{SERVERNAME}}/wiki/index.php?title=Special:PIframe&amp;file=images/d/d5/Dreyfus_par_Déguignet.pdf Document PDF]</td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">|}</td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;"></td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">==Analyse du contexte historique ==</td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;"></td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">{| width=870</td><td colspan="2">&nbsp;</td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">|width=48% valign=top align=justify|</td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">|width=48% valign=top align=justify|</td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">Dans ses mémoires Jean-Marie Déguignet a largement exprimé son rejet de la religion de Jésus-Christ qu'il qualifie de juif car né en terres juives de Galilée. Il n'a cessé de critiquer cette religion et des fables inculquées aux populations, notamment aux paysans bas-bretons. Il s'est attaqué aussi aux Jésuites. Est-ce pour autant qu'on pourrait l'accuser d'anti-sémitisme ? Certains l'ont presque exprimé ainsi, cf la fiche bibliographique de « [[PLUNKETT Patrice (de) - Aux racines de la cathophobie : le cas Déguignet]] ».</td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">Dans ses mémoires Jean-Marie Déguignet a largement exprimé son rejet de la religion de Jésus-Christ qu'il qualifie de juif car né en terres juives de Galilée. Il n'a cessé de critiquer cette religion et des fables inculquées aux populations, notamment aux paysans bas-bretons. Il s'est attaqué aussi aux Jésuites. Est-ce pour autant qu'on pourrait l'accuser d'anti-sémitisme ? Certains l'ont presque exprimé ainsi, cf la fiche bibliographique de « [[PLUNKETT Patrice (de) - Aux racines de la cathophobie : le cas Déguignet]] ».</td></tr> <tr><td colspan="2" align="left"><strong>Ligne 58:</strong></td> <td colspan="2" align="left"><strong>Ligne 43:</strong></td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">Et enfin le thème récurrent chez Déguignet, à savoir la passivité et l'ignorance du peuple face à l'opinion façonnée par le pouvoir incarné par le sabre et le goupillon : « &lt;i&gt;pauper populus ignarus&lt;/i&gt; » (pauvre peuple ignare).</td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">Et enfin le thème récurrent chez Déguignet, à savoir la passivité et l'ignorance du peuple face à l'opinion façonnée par le pouvoir incarné par le sabre et le goupillon : « &lt;i&gt;pauper populus ignarus&lt;/i&gt; » (pauvre peuple ignare).</td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">|}</td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">|}</td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;"></td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;"></td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">==Extraits, pages 484 et suivantes==</td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;"></td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">{| width=870</td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">|width=48% valign=top align=justify|</td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">« Certains journaux jésuitico-catholiques avaient déclaré une guerre à mort à tous les juifs et judaïsants. Alors, connaissant les hauts galonnés de l'armée depuis de longues années, tous au service de la jésuiterie, de la tyrannie et du gouvernement, je m'étais dit qu'il devait y avoir du louche dans cette affaire quand je vis un juif, sans défense, accusé et condamné immédiatement à huis clos par une douzaine de jésuites en culottes rouges &lt;ref&gt;Les soldats de l'armée de terre portait le pantalon garance de couleur rouge.&lt;/ref&gt;, puis expédié de suite au loin dans un îlot désert &lt;ref&gt;Dreyfus, condamné pour trahison « à la destitution de son grade, à la dégradation militaire, et à la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée », fut envoyée en Guyane, au bagne de l'île du Diable le 21 février 1895.&lt;/ref&gt; où personne ne pourrait plus l'approcher, et d'où ses plaintes ne seraient pas entendues. Cependant, les journaux jésuites, &lt;i&gt;Le Petit Journal&lt;/i&gt; &lt;ref name=PetitJournal&gt;Le Petit Journal est un quotidien parisien, fondé par Moïse Polydore Millaud, qui a paru de 1863 à 1944. Ernest Judet (1851-1943) plaça Le Petit Journal dans le parti antidreyfusard et le rallia à la cause nationaliste. A la veille de la guerre de 1914-18, c'est l'un des quatre plus grands quotidiens français d’avant-guerre, avec Le Petit Parisien, Le Matin, et Le Journal.&lt;/ref&gt; en tête bien entendu, affirmèrent avec de longues phrases &quot; patriotiques &quot; que personne ne pouvait avoir le moindre doute sur la culpabilité du traître, quoique personne n'avait vu ni connu rien du tout dans cette affaire, pas même ceux qui le condamnèrent ; plusieurs d'entre eux l'avouèrent plus tard. Les lecteurs du &lt;i&gt;Petit Journal&lt;/i&gt; &lt;ref name=PetitJournal&gt;-&lt;/ref&gt;, si nombreux en France, n'eurent aucun doute, assurément, sur la culpabilité du juif, puisque le journal l'affirmait. Ce petit coquin sait si bien tromper ses lecteurs toujours au profit des canailles, des bandits et voleurs, mais il sait s'attribuer une bonne part.</td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;"></td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">Cependant tous ces coquins galonnés et emplumés qui accusèrent et condamnèrent le juif s'empêtrèrent bientôt eux-mêmes dans les faux témoignages, dans les mensonges, </td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">dans les faux papiers de toute nature dont ils avaient accablé Dreyfus. Et un autre, une véritable fripouille celui-là, mais pas juif, un certain Estherhazy </td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">&lt;ref&gt;Le commandant Ferdinand Walsin (1847-1023), dit Esterhàzy, est soupçonné d'espionnage et de communication de documents confidentiels à l'armée allemande, il est acquitté en janvier 1898. Il est l'auteur du bordereau d'espionnage mentionnant les livraison de secrets militaires, document écrit peut-être sous la dictée de sa hiérarchie, et est donc à l'origine de l'affaire Dreyfus.&lt;/ref&gt; fut accusé à son tour d'avoir vendu la France. Il fut traduit devant un deuxième conseil de guerre, mais fut acquitté, quoiqu'il fût le vrai coupable. On ne pouvait pas condamner celui-là à moins d'acquitter l'autre, et cela aurait mis le premier conseil de guerre et le ministre dans une vilaine posture. Mais ce coquin quoique acquitté par ordre, disait-on, se dépêcha de se sauver à l'étranger.</td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">|width=4% valign=top|&amp;nbsp;</td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">|width=48% valign=top align=justify|</td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">Ce fut alors que Zola accusa ces deux conseils de guerre de canailleries &lt;ref&gt;Emile Zola publie sa lettre au président &quot;J'accuse&quot; à la une du journal &lt;i&gt;L'Aurore&lt;/i&gt;, le 14 janvier 1898. Il est condamné, le 23 février 1898, à un an de prison et 3000 francs d'amende.&lt;/ref&gt;, le premier pour avoir condamné un innocent et le second pour avoir acquitté un coupable. Et Zola fut traduit en cour d'assises pour diffamation, et il fallait naturellement qu'il fût condamné pour sauver l'honneur de l'armée, ou plutôt de cette bande de coquins, de canailles, de crétins, de fripouilles et de faussaires, qu'on met toujours en tête de cette armée pour lui faire commettre des lâchetés et la déshonorer. C'était pour ces crapules et pour eux seuls que fut fabriquée cette formule de &quot;Vive l'armée ! &quot;, &quot;À bas les juifs !&quot; qu'on faisait hurler par des bandes de voyous à quarante sous par tête. Durant ce procès de Zola, comme plus tard encore, tous ces jésuites galonnés et emplumés se sont bien montrés à la hauteur de leur crétinisme et de leur lâcheté. Ils ont montré que ce fameux ministère de la guerre est une vraie caverne de voleurs, de canailles, de lâches et de faussaires. Ce fut alors que les Français se divisèrent en deux factions ; car il fut démontré clairement alors que Dreyfus avait été condamné à la place d'un autre par de faux témoignages et de faux papiers. Il n'y avait plus en France alors que des dreyfusards et antidreyfusards, ou sémites et antisémites. Autour de ces derniers se groupèrent tous les débris et détritus des régimes passés, tous les jésuites infroqués et défroqués, tous les cléricofards avec leurs troupeaux bêlants, en un mot l'union du sabre et du goupillon, de la force aveuglante et la force écrasante contre l'idée désarmée de la justice, contre la raison et la vérité. Et qui fut le premier à former ce parti des antidreyfusards, ou du sabre et du goupillon ? On se sait. Ce fut bien entendu &lt;i&gt;Le Petit Journal&lt;/i&gt; &lt;ref name=PetitJournal&gt;-&lt;/ref&gt;, l'empoisonneur universel des consciences, le moniteur des consciences, le moniteur des escrocs, des filous, des bandits et des faussaires. [...] »</td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;"></td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">Texte complet (pages 484-503) : [http://{{SERVERNAME}}/wiki/index.php?title=Special:PIframe&amp;file=images/d/d5/Dreyfus_par_Déguignet.pdf Document PDF]</td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">|}</td></tr> <tr><td colspan="2">&nbsp;</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;"></td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;"></td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;"></td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">==Annotations==</td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">==Annotations==</td></tr> </table> GdTerrier http://arkaevraz.net/wiki/index.php?title=Les_positions_de_Jean-Marie_D%C3%A9guignet_sur_l%27affaire_Dreyfus&diff=52301&oldid=prev GdTerrier at 24 janvier ~ genver 2012 à 07:55 2012-01-24T07:55:07Z <p></p> <table border='0' width='98%' cellpadding='0' cellspacing='4' style="background-color: white;"> <tr> <td colspan='2' width='50%' align='center' style="background-color: white;">← Version précédente</td> <td colspan='2' width='50%' align='center' style="background-color: white;">Version du 24 janvier ~ genver 2012 à 07:55</td> </tr> <tr><td colspan="2" align="left"><strong>Ligne 63:</strong></td> <td colspan="2" align="left"><strong>Ligne 63:</strong></td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">__NOEDITSECTION__ </td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">__NOEDITSECTION__ </td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;"></td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;"></td></tr> <tr><td>-</td><td style="background: #ffa; font-size: smaller;">[[Catégorie:JMD|<span style="color: red; font-weight: bold;">3</span>{{PAGENAME}}]]</td><td>+</td><td style="background: #cfc; font-size: smaller;">[[Catégorie:JMD|<span style="color: red; font-weight: bold;">2</span>{{PAGENAME}}]]</td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;"></td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;"></td></tr> <tr><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">{{StatutArticle</td><td> </td><td style="background: #eee; font-size: smaller;">{{StatutArticle</td></tr> </table> GdTerrier http://arkaevraz.net/wiki/index.php?title=Les_positions_de_Jean-Marie_D%C3%A9guignet_sur_l%27affaire_Dreyfus&diff=50426&oldid=prev GdTerrier at 10 novembre ~ miz du 2011 à 06:06 2011-11-10T06:06:31Z <p></p> <p><b>Nouvelle page</b></p><div>{|width=870<br /> |width=20% valign=top|[[Image:Espacedeguignetter.jpg]]<br /> |width=50% valign=top|&lt;i&gt;Un extrait des Cahiers des Mémoires de Jean-Marie Déguignet : [[DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale|Histoire de ma vie, version intégrale]] mettant en lumière les positions de Déguignet vis-à-vis du juif Alfred Dreyfus, alors que ce dernier n'était pas encore innocenté par la Cour de Cassation (l'arrêt de &quot;réhabilitation du capitaine Dreyfus&quot; est prononcé le 12 juillet 1906).&lt;/i&gt;<br /> <br /> En effet lorsque Déguignet décède en 1905, il faudra bien attendre un an encore avant qu'Alfred Dreyfus soit pleinement innocenté. Certes il avait été gracié en 1899 par le président Loubet, mais d'un point de vue légal il restait &quot;coupable&quot; et &quot;traitre&quot; de surcroit. Jean-Marie Déguignet n'est pas moins convaincu de l'innocence du capitaine Dreyfus et l'écrit dans ses mémoires où il dénonce à la fois le rôle néfaste des journaux nationalistes et dreyfusards, et les malversations commises par les cadres de l'armée française dans laquelle il avait lui-même été enrôlé.<br /> |width=20% valign=top|[[Image:3deguignet.gif|right]]<br /> |}<br /> <br /> ==Extraits, pages 484 et suivantes==<br /> <br /> {| width=870<br /> |width=48% valign=top align=justify|<br /> [[Image:DreyfusPetitJournal1895.jpg|center|350px]]<br /> |width=4% valign=top align=justify|&amp;nbsp;<br /> |width=48% valign=top align=justify|<br /> [[Image:Jaccuse.jpg|center|350px]]<br /> |-<br /> |width=48% valign=top align=justify|<br /> « Certains journaux jésuitico-catholiques avaient déclaré une guerre à mort à tous les juifs et judaïsants. Alors, connaissant les hauts galonnés de l'armée depuis de longues années, tous au service de la jésuiterie, de la tyrannie et du gouvernement, je m'étais dit qu'il devait y avoir du louche dans cette affaire quand je vis un juif, sans défense, accusé et condamné immédiatement à huis clos par une douzaine de jésuites en culottes rouges &lt;ref&gt;Les soldats de l'armée de terre portait le pantalon garance de couleur rouge.&lt;/ref&gt;, puis expédié de suite au loin dans un îlot désert &lt;ref&gt;Dreyfus, condamné pour trahison « à la destitution de son grade, à la dégradation militaire, et à la déportation perpétuelle dans une enceinte fortifiée », fut envoyée en Guyane, au bagne de l'île du Diable le 21 février 1895.&lt;/ref&gt; où personne ne pourrait plus l'approcher, et d'où ses plaintes ne seraient pas entendues. Cependant, les journaux jésuites, &lt;i&gt;Le Petit Journal&lt;/i&gt; &lt;ref name=PetitJournal&gt;Le Petit Journal est un quotidien parisien, fondé par Moïse Polydore Millaud, qui a paru de 1863 à 1944. Ernest Judet (1851-1943) plaça Le Petit Journal dans le parti antidreyfusard et le rallia à la cause nationaliste. A la veille de la guerre de 1914-18, c'est l'un des quatre plus grands quotidiens français d’avant-guerre, avec Le Petit Parisien, Le Matin, et Le Journal.&lt;/ref&gt; en tête bien entendu, affirmèrent avec de longues phrases &quot; patriotiques &quot; que personne ne pouvait avoir le moindre doute sur la culpabilité du traître, quoique personne n'avait vu ni connu rien du tout dans cette affaire, pas même ceux qui le condamnèrent ; plusieurs d'entre eux l'avouèrent plus tard. Les lecteurs du &lt;i&gt;Petit Journal&lt;/i&gt; &lt;ref name=PetitJournal&gt;-&lt;/ref&gt;, si nombreux en France, n'eurent aucun doute, assurément, sur la culpabilité du juif, puisque le journal l'affirmait. Ce petit coquin sait si bien tromper ses lecteurs toujours au profit des canailles, des bandits et voleurs, mais il sait s'attribuer une bonne part.<br /> <br /> Cependant tous ces coquins galonnés et emplumés qui accusèrent et condamnèrent le juif s'empêtrèrent bientôt eux-mêmes dans les faux témoignages, dans les mensonges, <br /> dans les faux papiers de toute nature dont ils avaient accablé Dreyfus. Et un autre, une véritable fripouille celui-là, mais pas juif, un certain Estherhazy <br /> &lt;ref&gt;Le commandant Ferdinand Walsin (1847-1023), dit Esterhàzy, est soupçonné d'espionnage et de communication de documents confidentiels à l'armée allemande, il est acquitté en janvier 1898. Il est l'auteur du bordereau d'espionnage mentionnant les livraison de secrets militaires, document écrit peut-être sous la dictée de sa hiérarchie, et est donc à l'origine de l'affaire Dreyfus.&lt;/ref&gt; fut accusé à son tour d'avoir vendu la France. Il fut traduit devant un deuxième conseil de guerre, mais fut acquitté, quoiqu'il fût le vrai coupable. On ne pouvait pas condamner celui-là à moins d'acquitter l'autre, et cela aurait mis le premier conseil de guerre et le ministre dans une vilaine posture. Mais ce coquin quoique acquitté par ordre, disait-on, se dépêcha de se sauver à l'étranger.<br /> |width=4% valign=top|&amp;nbsp;<br /> |width=48% valign=top align=justify|<br /> Ce fut alors que Zola accusa ces deux conseils de guerre de canailleries &lt;ref&gt;Emile Zola publie sa lettre au président &quot;J'accuse&quot; à la une du journal &lt;i&gt;L'Aurore&lt;/i&gt;, le 14 janvier 1898. Il est condamné, le 23 février 1898, à un an de prison et 3000 francs d'amende.&lt;/ref&gt;, le premier pour avoir condamné un innocent et le second pour avoir acquitté un coupable. Et Zola fut traduit en cour d'assises pour diffamation, et il fallait naturellement qu'il fût condamné pour sauver l'honneur de l'armée, ou plutôt de cette bande de coquins, de canailles, de crétins, de fripouilles et de faussaires, qu'on met toujours en tête de cette armée pour lui faire commettre des lâchetés et la déshonorer. C'était pour ces crapules et pour eux seuls que fut fabriquée cette formule de &quot;Vive l'armée ! &quot;, &quot;À bas les juifs !&quot; qu'on faisait hurler par des bandes de voyous à quarante sous par tête. Durant ce procès de Zola, comme plus tard encore, tous ces jésuites galonnés et emplumés se sont bien montrés à la hauteur de leur crétinisme et de leur lâcheté. Ils ont montré que ce fameux ministère de la guerre est une vraie caverne de voleurs, de canailles, de lâches et de faussaires. Ce fut alors que les Français se divisèrent en deux factions ; car il fut démontré clairement alors que Dreyfus avait été condamné à la place d'un autre par de faux témoignages et de faux papiers. Il n'y avait plus en France alors que des dreyfusards et antidreyfusards, ou sémites et antisémites. Autour de ces derniers se groupèrent tous les débris et détritus des régimes passés, tous les jésuites infroqués et défroqués, tous les cléricofards avec leurs troupeaux bêlants, en un mot l'union du sabre et du goupillon, de la force aveuglante et la force écrasante contre l'idée désarmée de la justice, contre la raison et la vérité. Et qui fut le premier à former ce parti des antidreyfusards, ou du sabre et du goupillon ? On se sait. Ce fut bien entendu &lt;i&gt;Le Petit Journal&lt;/i&gt; &lt;ref name=PetitJournal&gt;-&lt;/ref&gt;, l'empoisonneur universel des consciences, le moniteur des consciences, le moniteur des escrocs, des filous, des bandits et des faussaires. [...] »<br /> <br /> Texte complet (pages 484-503) : [http://{{SERVERNAME}}/wiki/index.php?title=Special:PIframe&amp;file=images/d/d5/Dreyfus_par_Déguignet.pdf Document PDF]<br /> |}<br /> <br /> ==Analyse du contexte historique ==<br /> <br /> {| width=870<br /> |width=48% valign=top align=justify|<br /> Dans ses mémoires Jean-Marie Déguignet a largement exprimé son rejet de la religion de Jésus-Christ qu'il qualifie de juif car né en terres juives de Galilée. Il n'a cessé de critiquer cette religion et des fables inculquées aux populations, notamment aux paysans bas-bretons. Il s'est attaqué aussi aux Jésuites. Est-ce pour autant qu'on pourrait l'accuser d'anti-sémitisme ? Certains l'ont presque exprimé ainsi, cf la fiche bibliographique de « [[PLUNKETT Patrice (de) - Aux racines de la cathophobie : le cas Déguignet]] ».<br /> <br /> Au travers de ses commentaires sur l'affaire Dreyfus, nous pensons le contraire. Il commence son texte par « &lt;i&gt;Certains journaux jésuitico-catholiques avaient déclaré une guerre à mort à tous les juifs et judaïsants&lt;/i&gt; », et plus loin : « &lt;i&gt;Il n'y avait plus en France alors que des dreyfusards et antidreyfusards, ou sémites et antisémites&lt;/i&gt; ». Et il se range explicitement parmi les dreyfusards et sémites. Il fait même le reproche aux &quot;cléricofocards&quot; d'oublier leurs origines en criant « &lt;i&gt;À bas les juifs !&lt;/i&gt; ».<br /> <br /> Cette position, Déguignet a le mérite de l'exprimer, alors que même le procès de réhabilitation n'a pas encore eu lieu. Son écriture est datée entre les années 1900 et 1904, après le procès de Rennes et la grâce du président Loubet en 1899, mais avant le deuxième recours en cassation. Il rappelle que, lors du procès Dreyfus en 1894, il disait et pensait lui-même que les « &lt;i&gt;trois-quarts et demi des Français, empoisonnés par les journaux jésuitico-nationalo-cléricofards, resteraient dans la conviction que le capitaine juif était réellement un traître, quoique reconnu innocent&lt;/i&gt; ». Dix ans après, il avoue s'être trompé sur ces proportions, car les électeurs votent massivement pour les Républicains en 1902.<br /> |width=4% valign=top|&amp;nbsp;<br /> |width=48% valign=top align=justify|<br /> L'intérêt du texte de Déguignet est de comprendre le rôle des journaux de l'époque qui étaient anti-dreyfusards. On y trouve les quatre titres suivants :<br /> * &lt;i&gt;Le Petit Journal&lt;/i&gt;, <br /> * &lt;i&gt;La Croix&lt;/i&gt;, <br /> * &lt;i&gt;L'Intransigeant&lt;/i&gt;, <br /> * &lt;i&gt;La Libre Parole&lt;/i&gt;. <br /> <br /> Le deuxième apport de Déguignet est sa connaissance des différents juges et militaires impliqués dans l'affaire, ou ayant pris parti contre Alfred Dreyfus : <br /> * Ferdinand Walsin Esterhàzy, commandant.<br /> * Hubert-Joseph Henry, commandant.<br /> * Godefroy Cavaignac, ministre de la guerre.<br /> * Jules Quesnay de Beaurepaire, magistrat.<br /> * Auguste Mercier, général et ministre de la guerre.<br /> * Raoul de Pellieux, général.<br /> * Ferdinand du Paty de Clam, commandant.<br /> * Raoul Le Mouton de Boisdeffe, général.<br /> <br /> Et enfin le thème récurrent chez Déguignet, à savoir la passivité et l'ignorance du peuple face à l'opinion façonnée par le pouvoir incarné par le sabre et le goupillon : « &lt;i&gt;pauper populus ignarus&lt;/i&gt; » (pauvre peuple ignare).<br /> |}<br /> <br /> ==Annotations==<br /> &lt;references/&gt;<br /> __NOEDITSECTION__ <br /> <br /> [[Catégorie:JMD|3{{PAGENAME}}]]<br /> <br /> {{StatutArticle<br /> | résumé=Ecrits de Jean-Marie Déguignet<br /> | initiépar=Jean Cognard<br /> | datecréation=Juillet 2010<br /> | avancement=2 <br /> }}</div> GdTerrier