Les caravanes de pèlerins au pardon de Kerdévot, Courrier/Progrès du Finistère et SR 1911 - GrandTerrier

Les caravanes de pèlerins au pardon de Kerdévot, Courrier/Progrès du Finistère et SR 1911

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Catégorie : Journaux
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§ E.D.F.
En ces samedi-dimanche-lundi 9-11 septembre 1911 eut lieu le traditionnel Grand Pardon de Kerdévot et les journaux locaux en firent un large écho.

On y apprend de nombreux détails d'organisation : vieux chêne, présence d'un peintre, cantique et crédo royal, rétable de mission, indulgences [1] du lundi, procession du maire et adjoints ...

Autres lectures : « Espace "Chapelle de Kerdévot" » ¤ « La chapelle de Kerdévot » ¤ « Le pardon de Notre-Dame de Kerdévot » ¤ « Chapelle et pardon de Kerdévot, cartes postales Villard, 1880-1910 » ¤ « Le cantique populaire "Itroun Varia Kerdevot" de Jean Salaun en 1881 » ¤ « Louis Le Roux, maire (1906-1925) » ¤ « Louis Lein, recteur (1909-1914) » ¤ « 1912-1913 - La question de la réorganisation du service paroissial à la papeterie d'Odet » ¤ « L'indulgence plénière du pardon de Kerdévot, Le Progrès du Finistère 1915-16 » ¤ « 1881 - Création d'une foire annuelle aux bestiaux sur le lieu de Kerdévot » ¤ « DELOUCHE Denise - Eugène Boudin au pardon de Kerdevot » ¤ « Un peintre "persona non grata" à Kerdévot, Le Quimpérois 1842 » ¤ « La fresque Kerdévot de Per Corre à la salle Nédélec au Bourg » ¤ « Les esquisses gabéricoises de l'artiste nantais Charles Homualk » ¤ « CHUTO Pierrick - IIIe République et Taolennoù » ¤ 

[modifier] 1 Présentation

Le 16 septembre 1911, les journaux « Le Courrier du Finistère » [2], « Le Progrès du Finistère » [3] ont tous deux publié le long courrier d'un pèlerin quimpérois qui introduit ainsi son sujet « Je reviens de Kerdévot, pardon célèbre entre tous ceux de Cornouailles. ».

Les textes publiés sont rigoureusement identiques à deux petite nuances près : le commentaire appuyé sur la présence du maire et la phrase de conclusion (« Et tous s'éloignent comme à regret, en se disant : Nous reviendrons. »). Dans la Semaine Religieuse, le courrier est encore plus long [4] et empreint de considérations ecclésiales. Quant au journal républicain « Le Finistère » [5], le pardon n'y est même pas mentionné, seule la foire aux bestiaux du lundi, créée en 1881, y est annoncée.

Le début du courrier adressé aux journaux est un beau descriptif des « longues caravanes qui, depuis le petit jour, se dirigent vers la chapelle. Pèlerins isolés qui s'en vont pieds nus, le chapelet à la main ; familles au complet dans une voiture trop étroite que traîne la bonne bête de la ferme. Ici des groupes d'ouvriers : fidèles à la tradition, bravant la longueur de la route et les ardeurs du soleil, ils sont partis de bon matin. Le père pousse allègrement la petite voiture où repose, à moitié endormi, le plus jeune enfant. Aux relais, parfois le bébé passe sur les bras du papa ; un autre enfant prend un instant sa place pour se reposer et la mère à son tour pousse la voiturette ... On entend bientôt la plainte grossissante des mendiants qui implorent la piété des pèlerins. »

Une fois arrivé sur les lieux on chante beaucoup, notamment les cantiques en breton : « Tous redisent avec entrain les couplets du naïf cantique à N.-D. de Kerdévot ». Il s'agit là du cantique composé en 1881 par le quimpérois Jean Salaün sur l'air du « Laudate Mariam » et dont le refrain est dédié à la Sainte Vierge : « Mam Doue, ô Guerc'hez, Bezit hor c'harantez ».

Mais le point d'orgue est le « credo royal » chanté en latin : « Tout ce peuple enlevait avec enthousiasme le chant magnifique du Credo royal ». En 1911 le concile de Vatican II n'a pas encore francisé le culte catholique, et la messe en latin dite royale, composée en 1669 par Henry Dumont pour être dite dans la chapelle royale de Louis XIV, est restée très populaire en France en ce début de 20e siècle.

Après la grand'messe, la fête, « le jeu populaire et profane », occupe le placitre ombragé : « À un moment donné, du point où je me trouve placé, la chapelle disparaît, cachée dans un feuillage épais. La flèche semble s'élancer du tronc même du vieux chêne, rare débris du grand bois qui ornait autrefois le placitre ». Ce vieux chêne a fait le bonheur de peintres et dessinateurs de la 2e moitié du 20e siècle comme Per Corre ou Charles Homualk.

La présence d'un peintre observateur de la procession et de la fête est mentionnée dans le compte-rendu de la « Semaine religieuse » : « Près du calvaire, un peintre s'essaie à prendre un coin du pardon et même, dit-on, l'ensemble de la procession. Puisse-t-il sur sa toile donner la note vraie de ce pardon de Kerdévot. » À cette époque, dans les années 1910, un certain nombre de peintres ont produit des peintures reconnues de pardons en Basse-Bretagne : Théophile Deyrolle (1844-1923), Alfred Guillou (1844-1926), Charles Cottet (1863-1925), Maurice Denis (1870-1943). Le peintre anonyme de Kerdévot en 1911 est-il l'un de ceux-là ? § cf tableau de T. Deyrolle ...

Le privilège de faire la procession en portant « les croix, les bannières et les statues » est donné « aux paroissiens et paroissiennes du Grand-Ergué. Tous s'honorent de cette distinction. » Et chose étonnante le maire Louis Le Roux et ses deux adjoints sont également dans le cortège « ceints tous trois de leur écharpe tricolore ». Et le journal « Le Courrier » [2] retient ce commentaire : « Leur présence est un exemple pour tous et la preuve de la bonne entente du clergé et des magistrats municipaux ».

 
Carte Villard "Sortie de la procession - Défilé des bannières"

cf « Chapelle et pardon de Kerdévot, cartes postales Villard, 1880-1910 » ¤ 

En venant le dimanche le pèlerin peut espérer recueillir une indulgence plénière [1] pour les « âmes du purgatoire », c'est-à-dire pour ses proches défunts qui étaient encore au Purgatoire pour expier leurs fautes. Les conditions pour bénéficier de l'indulgence sont dites « ordinaires », c'est-à-dire l'obligation formelle de se confesser, de communier et de faire une prière canonique. En 1911 cette facilité est également accordée le jour de la foire aux bestiaux, c'est-à-dire le lundi. Ce jour-là « on confessera, à Kerdévot, jusqu'à la dernière messe qui se dira vers 8 heures.  ».

Très occupés à dire les messes et entendre les confessions, « les prêtres de la paroisse, aidés pourtant de nombreux confrères du voisinage, suffisent à peine à entendre tous ceux qui se présentent ». En 1911 il y a à Ergué-Gabéric un recteur, Louis Lein, et trois vicaires, Théophile Madec, René Courtès et Corentin Breton. Le recteur n'est pas cité comme intervenant notable, hormis ces mots « Après le prône de M. le Recteur », sans doute du fait de son caractère bourru et souvent opposé à sa hiérarchie [6].

Par contre les autres orateurs ecclésiastiques qui montent en chaire sont à l'honneur : le chanoine Bargilliat, l'abbé Picard, vicaire de Landudal, l'abbé Brénéol, maitre d'études à Saint-Vincent, le chanoine Orvoën, curé de la cathédrale St-Corentin de Quimper. Ce dernier fait une prédication remarquée sur le cœur pur de la Vierge Marie et « invite ses auditeurs à contempler les éloquentes sculptures du rétable de l'autel ; ... Tous suivent, émus, les leçons que l'orateur dégage de ces vieux panneaux de chêne ». Les tableaux du rétable anversois du 16e siècle servent de « Taolennoù » ou tableaux de mission [7].

[modifier] 2 Transcriptions

Courrier et Progrès du Finistère : (en italique texte suppl. du Courrier)

Ergué-Gabéric. Pardon de N.-D. de Kerdévot

Je reviens de Kerdévot, pardon célèbre entre tous ceux de Cornouailles.

Ceux qui s'y rendent pour la première fois, s'étonnent devant les longues caravanes qui, depuis le petit jour, se dirigent vers la chapelle. Pèlerins isolés qui s'en vont pieds nus, le chapelet à la main ; familles au complet dans une voiture trop étroite que traîne la bonne bête de la ferme. Ici des groupes d'ouvriers : fidèles à la tradition, bravant la longueur de la route et les ardeurs du soleil, ils sont partis de bon matin. Le père pousse allègrement la petite voiture où repose, à moitié endormi, le plus jeune enfant. Aux relais, parfois le bébé passe sur les bras du papa ; un autre enfant prend un instant sa place pour se reposer et la mère à son tour pousse la voiturette.

Bientôt, on entend la plainte grossissante des mendiants qui implorent la pitié des pèlerins ; à chaque pas, des auberges rustiques sont dressées contre les grands talus. Nous rencontrons les pèlerins de la première heure, venus dans l'église de la Mère de miséricorde demander au prêtre le pardon de leurs fautes.

Grâce à Dieu, les vrais pèlerins sont nombreux. Depuis la première messe, l'église se désemplit pas. À dix heures, une sonnerie longue et joyeuse ébranle la flèche élancée ; la foule se presse pour la grand'messe.

L'église, très belle et très gracieuse par elle-même a été décorée avec un grand luxe. Le rétable doré brille au-dessus de l'autel. Les prêtres font leur entrée au chœur ; ils sont venus nombreux.

L'officiant, M. le chanoine Bargilliat, est assisté de M. l'abbé Picard, vicaire de Landudal et de M. l'abbé Brennéol, maître d'études à Saint-Vincent.

Après l'aspersion, la procession s'organise : les croix, les bannières et les statues sont confiées aux paroissiens et paroissiennes du Grand-Ergué. Tous s'honorent de cette distinction, et je ne doute pas que la Vierge et son Fils ne leur accordent en ce jour une bénédiction toute spéciale. L'attitude de la foule est bonne et recueillie. Derrière le clergé marchent le maire et ses adjoints, ceints tous trois de leur écharpe tricolore. Leur présence est un exemple pour tous et la preuve de la bonne entente du clergé et des magistrats municipaux, en même temps qu'une garantie de la bonne tenue générale.

La procession fait le tour du placitre [8] et rentre dans l'église. La foule assiste grave et recueillie au saint sacrifice, et l'on ne peut se défendre d'une certaine émotion en entendant tout ce peuple chanter avec enthousiasme, après le sermon, le magnifique Credo royal.

M. Orvoën, curé de Saint-Corentin, a été appelé à porter la bonne parole aux pèlerins de Kerdévot. Tous suivent émus les leçons que l'orateur dégage des vieux panneaux de chêne du rétable où se retrouvent retracées les principales scènes de la vie de la Vierge.

Ma messe finie, la foule, sans impatience, sort de la chapelle. Les familles se groupent sous les tentes ou bien à l'ombre des grands arbres et des taillis, pour y goûter de joyeuses agapes. Les vergers voisins fournissent, dit-on, à quelques enfants de la ville l'accessoire et le principal de leur repas.

L'heure des vêpres rassemble de nouveau la foule des pèlerins. La procession se reforme dans le même ordre que le matin, les riches costumes des porteuses d'enseignes brillent sous les rayons de soleil.

Si la foule des curieux a augmenté, les pèlerins aussi sont plus nombreux, et dans les rangs et sur le parcours, comme autour de la chapelle. Tous redisent avec entrain les couplets du naïf cantique à N.-D. de Kerdévot.

Après la procession, la bénédiction du Saint Sacrement clôt cette belle fête : ceux, bien nombreux qui n'avaient pu pénétrer dans l'antique chapelle, ont tenu, avant de rentrer dans leur famille, à venir faire aux pieds de la Vierge une fervente prière, que la bonne Mère aura sûrement bien accueillie.

Et tous s'éloignent comme à regret, en se disant : Nous reviendrons.

  Annonce dans le Progrès et la SR :

Ergué-Gabéric - Grand Pardon de N.-D. de Kerdévot, le Dimanche 10 Septembre. - Le samedi 9, à 4 heures du soir, premières vêpres ; procession suivie de la bénédiction du Très Saint-Sacrement.

Avant et après les vêpres, jusqu'à 6 h. 1/2, des confesseurs se tiendront à la disposition des pèlerins.

Le dimanche 10, à partir de 5 heures, les messes se succèderont sans interruption jusqu'à la grand'messe. À 10 heures, procession ; grand'messe chantée par M. le chanoine Bargilliat, aumônier de l'Adoration, à Quimper ; sermon par M. le chanoine Orvoën, curé-archiprêtre de Saint-Corentin.

À 3 heures, vêpres solennelles ; procession ; bénédiction du Très Saint-Sacrement.

N. B. Une indulgence [1] plénière, applicable aux âmes du Purgatoire, peut être gagnée (aux conditions ordinaires) par les pèlerins de Kerdévot : 1° aux deux Pardons, c'est-à-dire le dimanche de Quasimodo et le 2e dimanche de Septembre ; 2° le 4e vendredi du Carême.

Le lundi, lendemain du grand Pardon, on peut gagner la même indulgence [1]. On confessera, à Kerdévot, jusqu'à la dernière messe qui se dira vers 8 heures.

Semaine religieuse :

Ergué-Gabéric. - Pardon de N.-D. de Kerdévot. - Je reviens de Kerdévot, pardon célèbre entre tous ceux de Cornouailles. La gracieuse chapelle à la flèche dentelée, son beau placitre [8], sa fontaine et son calvaire, son rétable si merveilleux ont été souvent chantés, décrits et représentés. Les curieux y accourent en grand nombre, mêlés à la foule pieuse des pèlerins.

Ceux qui s'y rendent pour la première fois s'étonnent devant les longues caravanes qui, depuis le matin, se dirigent vers la chapelle : pèlerins isolés qui s'en vont pieds nus, le chapelet à la main ; familles au complet dans une voiture trop étroite. On entend bientôt la plainte grossissante des mendiants qui implorent la piété des pèlerins ; à chaque pas, des auberges rustiques sont dressées contre les grands talus. Nous rencontrons des pèlerins de la première heure : ils sont arrivés, dès la veille, pour prier N.-D. de Kerdévot et demander au prêtre le pardon de leurs fautes, pardon que l'on demande avec plus de foi et plus de contrition aux pieds de la Mère de miséricorde.

Ce ne sont pas des pèlerins, ils n'ont point fait leur pardon, ceux-là qui passent à Kerdévot sans s'agenouiller devant Notre-Dame et sans recevoir la sainte communion. Grâce à Dieu, les vrais pèlerins sont nombreux ; dès la veille, avant les premières vêpres, les confessions ont commencé, et les prêtres de la paroisse, aidés pourtant de nombreux confrères du voisinage, suffisent à peine à entendre tous ceux qui se présentent.

Le dimanche matin, les messes se célèbrent à toutes les heures, depuis cinq heures. De très nombreux pèlerins s'approchent de la Sainte Table et prolongent, après la communion, leur entretien avec Jésus.

Au dehors, avant la grand'messe, je me suis longtemps arrêté à considérer le spectacle édifiant des pèlerins de Kerdévot. Posté près du calvaire, je les vois passer sans interruption, faisant le tour de la chapelle bénie, un cierge à la main, en répétant leurs Ave Maria ; plusieurs marchent pieds nus. On leur fait place, personne ne se retourne ni pour sourire, ni pour railler.

Depuis la première messe, l'église ne désemplit pas. À 10 heures, encore, de vaillants pèlerins, confessés la veille, ont demandé la sainte communion. Les cloches sonnent la grand'messe ; la sonnerie, longue et joyeuse, ébranle la flèche élancée. La foule se pesse dans l'église, qui semble déjà remplie ; plusieurs suivront les cérémonies par les portes laissées ouvertes. L'église, très belle et très gracieuse par elle-même, a été décorée avec richesse ; le rétable doré brille au-dessus de l'autel.

§ Les prêtres font leur entrée au chœur ...


[modifier] 3 Originaux

[modifier] 4 Annotations

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  1. Indulgence, s.f. : en religion catholique, rémission totale (indulgence plénière) ou partielle (indulgence partielle) des peines temporelles (temps de purgatoire) dues aux péchés déjà pardonnés, accordée par l'Église. Expression : Gagner des indulgences. "Le promeneur qui, au pied du calvaire, dit un Pater et un Ave, a droit à quarante jours d'indulgences" (Renard, Journal,1906, p. 1070). Source : TLFi. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3]
  2. Le « Courrier du Finistère » est créé en janvier 1880 à Brest par un imprimeur Brestois, Jean-François Halégouët qui était celui de la Société anonyme de « l'Océan » qui éditait à Brest depuis 1848 le journal du même nom, et par Hippolyte Chavanon, rédacteur en chef commun des deux publications. Le but des deux organes est de concourir au rétablissement de la monarchie. Le Courrier du Finistère est, de 1880 à 1944, un journal hebdomadaire d'informations générales de la droite légitimiste alliée à l'Église catholique romaine jusqu'au ralliement de celle-ci à la République. Il est resté ensuite le principal organe de presse catholique du département, en ayant atteint un tirage remarquable de 30 000 exemplaires en 1926. Rédigé principalement en français, il fait une place remarquable à la langue bretonne, qui est, alors, pour certains ruraux, la seule langue lisible, grâce à l'enseignement du catéchisme. Ayant continué de paraître pendant l'Occupation allemande (1940-1944), Le Courrier du Finistère fait l'objet d'une interdiction de parution. Pour lui faire suite, le diocèse de Quimper a suscité la création d'un hebdomadaire au contenu unique, mais sous deux titres, le Courrier du Léon et le Progrès de Cornouaille. [Ref.↑ 2,0 2,1]
  3. L'hebdomadaire « Le Progrès du Finistère », journal catholique de combat, est fondé en 1907 à Quimper par l'abbé François Cornou qui en assurera la direction jusqu'à sa mort en 1930. Ce dernier, qui signe tantôt de son nom F. Cornou, tantôt de son pseudonyme F. Goyen, ardent et habile polémiste, doté d'une vaste culture littéraire et scientifique, se verra aussi confier par l'évêque la « Semaine Religieuse de Quimper ». [Ref.↑]
  4. Le compte rendu de la fête dans l'hebdomadaire diocésain « La Semaine Religieuse » n'est publié que le 22 septembre, car la semaine précédente la place manque : « Nous avons reçu un intéressant compte-rendu du Pardon de N.-D. de Kerdévot. L'abondance de matière nous oblige à en remettre la publication au prochain numéro. » [Ref.↑]
  5. Le Finistère : journal politique républicain fondé en 1872 par Louis Hémon, bi-hebdomadaire, puis hebdomadaire avec quelques articles en breton. Louis Hémon est un homme politique français né le 21 février 1844 à Quimper (Finistère) et décédé le 4 mars 1914 à Paris. Fils d'un professeur du collège de Quimper, il devient avocat et se lance dans la politique. Battu aux élections de 1871, il est élu député républicain du Finistère, dans l'arrondissement de Quimper, en 1876. Il est constamment réélu, sauf en 1885, où le scrutin de liste lui est fatal, la liste républicaine n'ayant eu aucun élu dans le Finistère. En 1912, il est élu sénateur et meurt en fonctions en 1914. [Ref.↑]
  6. En 1912-13 Louis Lein s'opposera aux services épiscopaux sur les avantages accordés à Odet à la famille Bolloré : « L'on finirait par faire une autre paroisse dans la paroisse ». [Ref.↑]
  7. Tableaux, taolennoù, s.m.pl. : tableaux de mission, traduits du breton « Taolennoù ar mission », illustrations destinées à l’enseignement de la religion et à l’évangélisation. Créés au 17e siècle par le jésuite d'Hennebont Vincent Huby, et par le prédicateur plougonvelinois Michel Le Nobletz, et popularisés par le père Julien Maunoir. Ces tableaux représentant généralement les péchés capitaux et les mauvaises conduites à éviter ont été utilisés jusqu'au milieu du 20e siècle. [Terme BR] [Lexique BR] [Ref.↑]
  8. Placitre, placistre, s.m. : parcelle entourant une église, ou un autre bâtiment, une fontaine, etc. (dict. Goddefroy 1880). Le placitre est un terrain souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles, églises ou fontaines bretonnes ; c'est l'un des éléments de l'enclos paroissial, désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci (Wikipedia). Dans un village ou un corps de ferme le placitre désigne la place commune ou la cour devant les bâtiments. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 8,0 8,1 8,2 8,3 8,4]
  9. Prône, s.m. : lecture faite par le prêtre, en chaire, après l’évangile, à la grand-messe. Le prône comporte des prières en latin et en français à l'intention des vivants, à commencer par le Roi, et des défunts ; parfois, mais pas toujours, une homélie commentant les lectures du jour ; et enfin une série d'annonces concernant les fêtes et les jeûnes à venir, les bancs de mariage, les monitoires de justice, les ordres adressés par le Roi, etc. On comprend ainsi que ce prône peut être fort long, mais il est essentiel pour la cohésion de la communauté paroissiale et pour la communication du haut en bas dans le royaume. Source : Dictionnaire de l'Ancien Régime. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  10. « ego mater pulchrae dilectionis  : "je suis mère du bel amour". Tirée de l'Ecclésiastique Sira 24:18, cette citation illustre le cœur très pur de Marie. [Ref.↑]


Thème de l'article : Revue de presse

Date de création : Janvier 2018    Dernière modification : 7.10.2017    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]