Les caravanes de pèlerins au pardon de Kerdévot, Courrier/Progrès du Finistère et SR 1911
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|width=80% valign=top|[[Image:CourrierFinistère.jpg|right|350px]]__NOTOC__<i>Ce dimanche matin ...</i> | |width=80% valign=top|[[Image:CourrierFinistère.jpg|right|350px]]__NOTOC__<i>Ce dimanche matin ...</i> | ||
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- | Autres lectures : {{Tpg2|:Category:Kerdévot|Espace «Chapelle de Kerdévot}}{{Tpg|La chapelle de Kerdévot}}{{Tpg|Le pardon de Notre-Dame de Kerdévot}}{{Tpg|Le cantique populaire "Itroun Varia Kerdevot" de Jean Salaun en 1881}}{{Tpg|Louis Le Roux, maire (1906-1925)}} | + | Autres lectures : {{Tpg2|:Category:Kerdévot|Espace «Chapelle de Kerdévot}}{{Tpg|La chapelle de Kerdévot}}{{Tpg|Le pardon de Notre-Dame de Kerdévot}}{{Tpg|Le cantique populaire "Itroun Varia Kerdevot" de Jean Salaun en 1881}}{{Tpg|Louis Le Roux, maire (1906-1925)}}{{Tpg|L'indulgence plénière du pardon de Kerdévot, Le Progrès du Finistère 1915-16}}{{Tpg|1881 - Création d'une foire annuelle aux bestiaux sur le lieu de Kerdévot}} |
==Présentation== | ==Présentation== | ||
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==Transcriptions== | ==Transcriptions== | ||
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- | |width=48% valign=top {{jtfy}}|<u>Courrier et Progrès du Finistère</u> :<br><br> | + | |width=48% valign=top {{jtfy}}|<u>Courrier et Progrès du Finistère</u> : (en italique texte supplémentaire du Courrier)<br><br> |
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Ergué-Gabéric. Pardon de N.-D. de Kerdévot | Ergué-Gabéric. Pardon de N.-D. de Kerdévot | ||
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L'officiant, M. le chanoine Bargilliat, est assisté de M. l'abbé Picard, vicaire de Landudal et de M. l'abbé Brennéol, maître d'études à Saint-Vincent. | L'officiant, M. le chanoine Bargilliat, est assisté de M. l'abbé Picard, vicaire de Landudal et de M. l'abbé Brennéol, maître d'études à Saint-Vincent. | ||
- | Après l'aspersion, la procession s'organise : les croix, les bannières et les statues sont confiées aux paroissiens et paroissiennes du Grand-Ergué. Tous s'honorent de cette distinction, et je ne doute pas que la Vierge et son Fils ne leur accordent en ce jour une bénédiction toute spéciale. L'attitude de la foule est bonne et recueillie. Derrière le clergé marchent le maire et ses adjoints, ceints tous trois de leur écharpe tricolore. Leur présence est un exemple pour tous et la preuve de la bonne entente du clergé et des magistrats municipaux, en même temps qu'une garantie de la bonne tenue générale. | + | Après l'aspersion, la procession s'organise : les croix, les bannières et les statues sont confiées aux paroissiens et paroissiennes du Grand-Ergué. Tous s'honorent de cette distinction, et je ne doute pas que la Vierge et son Fils ne leur accordent en ce jour une bénédiction toute spéciale. L'attitude de la foule est bonne et recueillie. Derrière le clergé marchent le maire et ses adjoints, ceints tous trois de leur écharpe <i>tricolore. Leur présence est un exemple pour tous et la preuve de la bonne entente du clergé et des magistrats municipaux, en même temps qu'une garantie de la bonne tenue générale.</i> |
La procession fait le tour du placître et rentre dans l'église. La foule assiste grave et recueillie au saint sacrifice, et l'on ne peut se défendre d'une certaine émotion en entendant tout ce peuple chanter avec enthousiasme, après le sermon, le magnifique <i>Credo</i> royal. | La procession fait le tour du placître et rentre dans l'église. La foule assiste grave et recueillie au saint sacrifice, et l'on ne peut se défendre d'une certaine émotion en entendant tout ce peuple chanter avec enthousiasme, après le sermon, le magnifique <i>Credo</i> royal. | ||
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Ma messe finie, la foule, sans impatience, sort de la chapelle. Les familles se groupent sous les tentes ou bien à l'ombre des grands arbres et des taillis, pour y goûter de joyeuses agapes. Les vergers voisins fournissent, dit-on, à quelques enfants de la ville l'accessoire et le principal de leur repas. | Ma messe finie, la foule, sans impatience, sort de la chapelle. Les familles se groupent sous les tentes ou bien à l'ombre des grands arbres et des taillis, pour y goûter de joyeuses agapes. Les vergers voisins fournissent, dit-on, à quelques enfants de la ville l'accessoire et le principal de leur repas. | ||
- | L'heure des vêpres rassemblent de nouveau la foule des pèlerins. La procession se reforme dans le même ordre que le matin, les riches costumes des porteuses d'enseignes brillent sous les rayons de soleil. | + | L'heure des vêpres rassemblet de nouveau la foule des pèlerins. La procession se reforme dans le même ordre que le matin, les riches costumes des porteuses d'enseignes brillent sous les rayons de soleil. |
Si la foule des curieux a augmenté, les pèlerins aussi sont plus nombreux, et dans les rangs et sur le parcours, comme autour de la chapelle. Tous redisent avec entrain les couplets du naïf cantique à N.-D. de Kerdévot. | Si la foule des curieux a augmenté, les pèlerins aussi sont plus nombreux, et dans les rangs et sur le parcours, comme autour de la chapelle. Tous redisent avec entrain les couplets du naïf cantique à N.-D. de Kerdévot. | ||
- | Après la procession, la bénédiction du Saint Sacrement clôt cette belle fête : ceux, bien nombreux qui n'avaient pu pénétrer dans l'antique chapelle, ont tenu, avant de rentrer dans leur famille, à venir faire aux pieds de la Vierge une fervente prière, que la bonne Mère aura sûrement bien accueillie. | + | Après la procession, la bénédiction du Saint Sacrement clôt cette belle fête : ceux, bien nombreux qui n'avaient pu pénétrer dans l'antique chapelle, ont tenu, avant de rentrer dans leur famille, à venir faire aux pieds de la Vierge une fervente prière<i>, que la bonne Mère aura sûrement bien accueillie. |
- | Et tous s'éloignent comme à regret, en se disant : Nous reviendrons. | + | Et tous s'éloignent comme à regret, en se disant : Nous reviendrons.</i> |
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- | |width=48% valign=top {{jtfy}}|<u>Annonce (Progrès et SR)</u> :<br><br> | + | |width=48% valign=top {{jtfy}}|<u>Annonce dans le Progrès et la SR</u> :<br><br> |
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Ergué-Gabéric - Grand Pardon de N.-D. de Kerdévot, <i>le Dimanche 10 Septembre</i>. - <i>Le samedi 9, à 4 heures</i> du soir, premières vêpres ; procession suivie de la bénédiction du Très Saint-Sacrement. | Ergué-Gabéric - Grand Pardon de N.-D. de Kerdévot, <i>le Dimanche 10 Septembre</i>. - <i>Le samedi 9, à 4 heures</i> du soir, premières vêpres ; procession suivie de la bénédiction du Très Saint-Sacrement. | ||
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Avant et après les vêpres, jusqu'à <i>6 h. 1/2</i>, des confesseurs se tiendront à la disposition des pèlerins. | Avant et après les vêpres, jusqu'à <i>6 h. 1/2</i>, des confesseurs se tiendront à la disposition des pèlerins. | ||
- | Le <i>dimanche 10</i>, à partir de <i>5 heures</i>, les messes se succèderont sans interruption jusqu'à la grand'messe. | + | Le <i>dimanche 10</i>, à partir de <i>5 heures</i>, les messes se succèderont sans interruption jusqu'à la grand'messe. À <i>10 heures</i>, procession ; grand'messe chantée par M. le chanoine Bargilliat, aumônier de l'Adoration, à Quimper ; sermon par M. le chanoine Orvoën, curé-archiprêtre de Saint-Corentin. |
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+ | À <i>3 heures</i>, vêpres solennelles ; procession ; bénédiction du Très Saint-Sacrement. | ||
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+ | <b>N. B.</b> Une indulgence plénière, applicable aux âmes du Purgatoire, peut être gagnée (aux conditions ordinaires) par les pèlerins de Kerdévot : 1° aux deux Pardons, c'est-à-dire le dimanche de Quasimodo et le 2e dimanche de Septembre ; 2° le 4e vendredi du Carême. | ||
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+ | Le <i>lundi</i>, lendemain du grand Pardon, on peut gagner la même indulgence. On confessera, à Kerdévot, jusqu'à la dernière messe qui se dira vers <i>8 heures</i>. | ||
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Ceux qui s'y rendent pour la première fois s'étonnent devant les longues caravanes qui, depuis le matin, se dirigent vers la chapelle : pèlerins isolés qui s'en vont pieds nus, le chapelet à la main ; familles au complet dans une voiture trop étroite. On entend bientôt la plainte grossissante des mendiants qui implorent la piété des pèlerins ; à chaque pas, des auberges rustiques sont dressées contre les grands talus. Nous rencontrons des pèlerins de la première heure : ils sont arrivés, dès la veille, pour prier N.-D. de Kerdévot et demander au prêtre le pardon de leurs fautes, pardon que l'on demande avec plus de foi et plus de contrition aux pieds de la Mère de miséricorde. | Ceux qui s'y rendent pour la première fois s'étonnent devant les longues caravanes qui, depuis le matin, se dirigent vers la chapelle : pèlerins isolés qui s'en vont pieds nus, le chapelet à la main ; familles au complet dans une voiture trop étroite. On entend bientôt la plainte grossissante des mendiants qui implorent la piété des pèlerins ; à chaque pas, des auberges rustiques sont dressées contre les grands talus. Nous rencontrons des pèlerins de la première heure : ils sont arrivés, dès la veille, pour prier N.-D. de Kerdévot et demander au prêtre le pardon de leurs fautes, pardon que l'on demande avec plus de foi et plus de contrition aux pieds de la Mère de miséricorde. | ||
- | Ce ne sont pas des pèlerins, ils n'ont point fait leur <i>pardon</i>, ceux-là qui passent à Kerdévot sans s'agenouiller devant Notre-Dame et sans recevoir la sainte communion. Grâce à Dieu, les vrais pèlerins sont nombreux ; | + | Ce ne sont pas des pèlerins, ils n'ont point fait leur <i>pardon</i>, ceux-là qui passent à Kerdévot sans s'agenouiller devant Notre-Dame et sans recevoir la sainte communion. Grâce à Dieu, les vrais pèlerins sont nombreux ; dès la veille, avant les premières vêpres, les confessions ont commencé, et les prêtres de la paroisse, aidés pourtant de nombreux confrères du voisinage, suffisent à peine à entendre tous ceux qui se présentent. |
+ | [[Image:Hermine.jpg|20px|center]] | ||
+ | Le dimanche matin, les messes | ||
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Version du 4 septembre ~ gwengolo 2017 à 07:55
| Ce dimanche matin ... |
Autres lectures : « Espace «Chapelle de Kerdévot » ¤ « La chapelle de Kerdévot » ¤ « Le pardon de Notre-Dame de Kerdévot » ¤ « Le cantique populaire "Itroun Varia Kerdevot" de Jean Salaun en 1881 » ¤ « Louis Le Roux, maire (1906-1925) » ¤ « L'indulgence plénière du pardon de Kerdévot, Le Progrès du Finistère 1915-16 » ¤ « 1881 - Création d'une foire annuelle aux bestiaux sur le lieu de Kerdévot » ¤
1 Présentation
Les journaux « Le Courrier du Finistère » |
2 Transcriptions
Courrier et Progrès du Finistère : (en italique texte supplémentaire du Courrier)
| Annonce dans le Progrès et la SR :
Semaine religieuse :
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3 Originaux
Coupures | |||||
4 Annotations
- Le « Courrier du Finistère » est créé en janvier 1880 à Brest par un imprimeur Brestois, Jean-François Halégouët qui était celui de la Société anonyme de « l'Océan » qui éditait à Brest depuis 1848 le journal du même nom, et par Hippolyte Chavanon, rédacteur en chef commun des deux publications. Le but des deux organes est de concourir au rétablissement de la monarchie. Le Courrier du Finistère est, de 1880 à 1944, un journal hebdomadaire d'informations générales de la droite légitimiste alliée à l'Église catholique romaine jusqu'au ralliement de celle-ci à la République. Il est resté ensuite le principal organe de presse catholique du département, en ayant atteint un tirage remarquable de 30 000 exemplaires en 1926. Rédigé principalement en français, il fait une place remarquable à la langue bretonne, qui est, alors, pour certains ruraux, la seule langue lisible, grâce à l'enseignement du catéchisme. Ayant continué de paraître pendant l'Occupation allemande (1940-1944), Le Courrier du Finistère fait l'objet d'une interdiction de parution. Pour lui faire suite, le diocèse de Quimper a suscité la création d'un hebdomadaire au contenu unique, mais sous deux titres, le Courrier du Léon et le Progrès de Cornouaille. [Ref.↑]
- L'hebdomadaire « Le Progrès du Finistère », journal catholique de combat, est fondé en 1907 à Quimper par l'abbé François Cornou qui en assurera la direction jusqu'à sa mort en 1930. Ce dernier, qui signe tantôt de son nom F. Cornou, tantôt de son pseudonyme F. Goyen, ardent et habile polémiste, doté d'une vaste culture littéraire et scientifique, se verra aussi confier par l'évêque la « Semaine Religieuse de Quimper ». [Ref.↑]
Thème de l'article : Revue de presse Date de création : Janvier 2018 Dernière modification : 4.09.2017 Avancement : [Développé] |