Les Auvergnats d'Ergué-Gabéric - GrandTerrier

Les Auvergnats d'Ergué-Gabéric

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Catégorie : Biographies
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Les émigrants gabéricois en provenance de la région d'Auvergne venus s'établir en Bretagne de la fin du 18e jusqu'au 20e siècle.

Référence : livre « Nos Ancêtres Auvergnats » de Serge Duigou, Editions Ressac.

Autres lectures : « Pierre Roumégou (1910-1996), penn-talabarder et correspondant local » ¤ « Jean Le Menn, maire (1945-1947 1953-1959) » ¤ Article sur les Cantalous

Pierre Roumégou et Jean-Marie Puech
Pierre Roumégou et Jean-Marie Puech

[modifier] Présentation

Ce document n’a pas comme but de copier les études très complètes de Serge Duigou, mais simplement de faire un inventaire de cette présence étonnante alors que le flux migratoire de l’époque conduisait plutôt nos concitoyens à quitter la Bretagne.

Dans tous les écrits de Serge Duigou on sent son admiration pour les personnes qu’il découvre dans ses recherches. Leur courage, leur persévérance, leur endurance, leur intelligence et leur adaptabilité car ils parlent le Français avec sans doute un petit accent mais ils apprennent très vite le Breton ! Ils sont sabotiers, ferblantiers et marchands ambulants mais se fixent très vite dans les villes surtout du Sud-Finistère.

Pour ne prendre qu'un seul exemple, plus de cent Auvergnats migrants définitifs étaient, sous Napoléon 1er, installés à Quimper, sans compter tous leurs compatriotes de passage (parfois pour de très longs séjours).

 

La Bretagne du début du XXI' siècle conserve nombre de patronymes auver¬gnats. Dans le Finistère, on trouve notamment des Albaret, Bastide (et Basty), Benech, Bruzac, Bonenfant, Bois (et Boé), Bourse, Cardaliaguet, Carrière (et Lacarrière), Casse, Chandon, Castagnier, Cros, Fortin, Labory, Lafont, Lasseau, Mager, Miroux, Pichot, Puech, Roumégou, Rochet, Théolade, Texier, Tressard, Vazel, Vidal, Vigier. Des descendants qui, du fait de la passion actuelle pour les recherches généalogiques, découvrent leurs lointaines origines montagnardes et constatent, passablement étonnés, que la venue en Bretagne de leur ancêtre ne s'est pas effectuée dans la solitude d'une démarche individuelle, mais, tout au contraire, s'est inscrite dans un vaste mouvement collectif qui a mis en branle des générations entières de colporteurs entreprenants et débrouillards.

Texte de Serge DUIGOU : Extrait du livre « Nos Ancêtres Auvergnats »Editions Ressac

[modifier] Lieux d'émigration

[modifier] Moulin du Manoir de Pennarun

En 1790 on relève 3 sabotiers. Pierre JAMFORT (CHAMBEFORT, CAMBEFORT), né en 1750, était auparavant à Saint-Yvi.

Jean FAU né en 1754. Ces 2 personnes ne semblent ne pas avoir fondé de foyer dans la région et sont plus tard retournées en Auvergne comme cela se pratiquait couramment.

Pierre PRATAU né en 1766 mais beaucoup de noms Auvergnats ont été déformés en raison des prononciations différentes et le patronyme PRATAU n’existe pas sur Geneanet. Il s’agit plutôt de Pierre PRADEL, époux de Marie Michelle BRELIVET. Il est de la Chapelle-Viscamps dans le Cantal.

Toutes ces personnes sont des sabotiers, ce qui indique la présence d’un potentiel d’arbres, matière d’œuvre pour leur activité.

[modifier] Manoir de Pennarun

En 1808, Jean DUGUAY (DUGUIE) sabotier, et sa femme Marie-Louise le Bras habite le lieu, ils y auront une fille à cette date. Jean est originaire de Morlan dans le Cantal. Son frère Antoine est aussi sabotier et se déplace beaucoup dans la région.

[modifier] Kerfort

En 1804 Jean LESCURE de Saint-Mamet et Jean MARONCLE sabotiers sont à l’ancien manoir.

[modifier] Manoir de la SalleVerte

C’est Jean Bernard LASSEAU un fils de Jean et de Antoinette Simon qui en se mariant avec Marie Renée LOZACH, la fille du maire, prend place au manoir. Lorsqu’il se marie il est indiqué comme meunier à Saint-Denis ce qui est une profession peu courante chez les Auvergnats du cru ! Son père Jean était aussi sabotier et on peut se demander comment son fils a réussi à changer de profession aussi vite ? Peut-être que comme beaucoup il s’est d’abord installé au moulin avant d’en prendre le contrôle. Sa position sociale est certainement honorable puisque le Maire lui donne sa fille en mariage ! Cette famille fait souche dans la commune d’Ergué-Gabéric et ses descendants sont toujours au manoir.

Le manoir de la Salleverte :l’aile qui subsiste d’un ensemble plus conséquent
Le manoir de la Salleverte :l’aile qui subsiste d’un ensemble plus conséquent

La généalogie partielle des LASSEAU : [1]

[modifier] Kerellou

C’est le lieu d’habitation de Jean-Marie PUECH (son nom signifie « le puits » dans le sens de montagne en Auvergnat). Il est le maire de la commune de 1959 à 1977. Son père Alphonse Michel est déjà cultivateur alors que les PUECH de Quimper sont des marchands dans l’ensemble. Ils appartiennent à une autre catégorie sociale que les sabotiers précédents. C’est son arrière grand-père Gabriel qui est né en Auvergne à Ytrac dans le Cantal, mais il se marie 2 fois en Bretagne à Rosporden et Morlaix avec à chaque fois une femme originaire aussi d’Auvergne. Jean Marie est issu du deuxième mariage. Par la suite les PUECH de cette branche ne convoleront qu’avec des Bretonnes.

 
Jean Marie PUECH à son bureau à la Mairie d’Ergué-Gabéric
Jean Marie PUECH à son bureau à la Mairie d’Ergué-Gabéric

La généalogie partielle des PUECH :[2]

  • Les "Puech" et les "Lasseau" sont parents .

[modifier] Le Bourg

Pierre ROUMEGOU dont j’ai croisé le chemin déjà une fois en 1958 durant mon service militaire à la base aérienne de Lann-Bihoué prés de Lorient. Il y était officier marinier, Maître, puis Maître Principal. Mais surtout il dirigeait le célèbre Bagad de Lann-Bihoué qu’il avait créé en 1952. On peut dire que ce pur descendant d’Auvergnats avait été complètement absorbé par la Bretagne. On le trouve aussi comme Fabricien de Kerdevot, habillé du costume local, preuve encore de sa parfaite intégration. Pour connaître l'histoire de la création du Bagad de Lann-Bihouée aller sur le site suivant :[3]

Pierre ROUMEGOU en costume de Fabricien à Kerdevot
Pierre ROUMEGOU en costume de Fabricien à Kerdevot

C’est son ancêtre Jean-Pierre ROUMEGOU qui s’installe au Manoir de Saint-Alouarn comme sabotier avec ses fréres Jean et surtout Vital ; ce dernier se marie à Plogonnec avec une fille du cru, Elisabeth le NOA (ou Lozeach,le Noach ?) avec laquelle il aura 4 enfants après s'être installé à Briec. Vital est né à ROUMEGOUX dans le Cantal. Il est rejoint par ses deux frères Jean et Jean-Pierre aussi sabotiers qui se fixent l’un à Rosporden et l’autre à Pont-l’Abbé.

Pierre ROUMEGOU a une relation indirecte avec Jean Marie DEGUIGNET par son Grand-oncle Tudy ROUMEGOU qui est ce prêtre tant décrié et traité de tous les noms . C'est lui qui procède au mariage de Jean-Marie avec marie Yvonne ROSPART en 1868. Tudy ROUMEGOU est alors Recteur de Ergué-Armel.

La généalogie partielle des ROUMEGOU : [4]

[modifier] Annotations



    Thème de l'article : Personnalités ayant marqué l'histoire communale

    Date de création : Janvier 2007    Dernière modification : 8.03.2021    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]