Les églises et chapelles gabéricoises - GrandTerrier

Les églises et chapelles gabéricoises

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Catégorie : Patrimoine
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§ E.D.F.

Sommaire

Autres articles : « La maîtresse-vitre de la Passion de l'église St-Guinal » ¤ « L'orgue Dallam du 17e siècle de l'église St-Guinal » ¤ « Travaux de rénovation à la chapelle de St-Guénolé » ¤ « Historique de la chapelle St-Guénolé » ¤ « La chapelle de Saint-André et la fontaine Saint-Jacques » ¤ « Le quadriskell ou hevoud de la chapelle de St-André » ¤ « La chapelle de Kerdévot » ¤ « La chapelle de Kerdévot, excursion en 1910 * » ¤ « La nativité du retable de Kerdévot » ¤ « La sacristie de Kerdévot » ¤ « Retable flamand de Kerdévot » ¤ « Les statues de saint Michel et la peste d'Elliant » ¤ « Notices sur les paroisses (Peyron et Abgrall) * » ¤ 

[modifier] 1 Eglise Saint-Guinal : orgue Dallam, vitraux

Belle église des toutes premières années du XVIe siècle, abritant deux retables du XVIIe siècle et un magnifique buffet d'orgue de 1680, oeuvre de Thomas Dallam. Dédiée à Saint-Guinial ou Guinal, édifiée sur les ruines d’un ancien sanctuaire du XIIIème siècle. Saint Guénal ou Guenaël est le successeur de saint Guénolé comme abbé de Landévennec.

L'édifice comprend une nef avec bas-côtés de cinq travées d'inégales longueurs et un choeur. Au droit des deux dernières travées, on trouve des chapelles en ailes formant faux transept. La maîtresse vitre de la Passion, restaurée en 1728, date de 1516 : de nombreuses armoiries, dont celles de Jean Autret et Marie de Coatanezre, de Jean de Coatanezre et Catherine des Lescus, couronnent le vitrail. Le vitrail est divisé en douze panneaux retraçant les scènes de la vie et de la mort de Notre Seigneur Jésus-Christ. La petite fenêtre à droite du maître-autel contient un vitrail figurant saint François d'Assise présentant le donateur François Liziart, seigneur de Kergonan ou Kercouan, agenouillé et couvert d'une armure, ainsi que sa femme présentée par sainte Marguerite.

Au maître-autel, deux belles niches contiennent à gauche une Trinité, à droite un saint Guenaël. On y voit deux retables du XVIIème siècle. De nombreuses statues décorent les autels et la nef : sainte Marguerite, sainte Appoline, saint Michel, un Christ en croix entre la Vierge et saint Jean, etc..

Les orgues dues à Thomas Dallam sont placées dans un buffet daté de 1680 et orné de peintures figurant des anges musiciens : le buffet fut restauré en 1845 par François Bardouil d'Arzano, puis en 1980 sous l'égide du recteur Jean-Louis Morvan.

 

[modifier] 2 Chapelle N-D. de Kerdévot : retable 16e , fontaine

De style gothique flamboyant, le choeur de la chapelle N.-D. de Kerdévot fut commencé vers 1470 et inauguré en 1556. Cette partie est donc contemporaine de la dernière étape de la dernière étape de la construction de la cathédrale Saint-Corentin de Quimper.

Blottie au milieu de la verdure, la chapelle fut la vitrine de toutes les influences qui ont marqué la Bretagne depuis le XVe siècle avec son retable flamand, sa Vierge à l'Enfant d'inspiration italienne, et ses autres retables d'origine ibérique.

Kerdévot est mentionnée en 1439 dans une donation. La chapelle, qui est réédifiée au XVème siècle, aurait été bâtie (grâce au mécénat de la famille Tréanna) pour remercier la Sainte Vierge d'avoir arrêté aux limites de Ergué-Gabéric une épidémie de peste. L'édifice actuel, qui a été édifié au XVème siècle et consacré le 26 octobre 1556, est de plan rectangulaire et comprend quatre travées avec bas-côtés et est séparé en deux par un arc diaphragme.

 

Le clocher (avec ses deux tourelles d'escalier), frappé par la foudre en 1701, a été reconstruit en 1702, ainsi que l'indique l'inscription "Mre Jean Baudour rec. 1702". La cloche, oeuvre du fondeur François Le Moine, date de 1706. L'édification du choeur est commencée vers 1470 et le choeur est inauguré en 1556.

Le retable du XVIème siècle, restauré au XVIIème siècle, comporte six panneaux dont quatre consacrés à la Vie de la Vierge (la Nativité de Notre-Seigneur, Le Trépassement de Notre-Dame, ses Funérailles, son Couronnement au ciel) et deux autres panneaux (ajoutés au XVIIème siècle), représentant l'Adoration des Mages et la Présentation de l'Enfant au Temple. Deux anciens autels portent sur leur retable le Baptême de Notre-Seigneur et une Notre-Dame de Pitié : ils sont attribués à Pierre Le Déan (sculpteur à Quimper) et datent du XVIIème siècle (vers 1680).

Les orgues datent de 1680-1845. La sacristie date du XVIIème siècle : elle porte un écusson aux armes de la famille Lopriac. On trouve plusieurs statues : saint Fiacre, saint Théleau, la Vierge Mère, saint Alain (évêque de Quimper), le Christ en croix, une Pietà (XVIIème siècle). Parmi les statues anciennes se distingue une statue de la Vierge assise (XVIème siècle).

La maîtresse-vitre consacrée à la Passion, oeuvre de Laurent Le Sodec, contient des fragments d'une vie du Christ (1489) : cette verrière a été restaurée en 1958.

Très beau calvaire à base rectangulaire, avec contreforts aux angles et douze niches creusées dans les quatre faces. Les statues des deux apôtres ont disparu, sans doute à la Révolution. Fontaine sacrée datée du 16e siécle, doté d'un blason aux trois alliances, placée en bordure du champ à l'Est de la chapelle : on s'y rendait pour guéri du catarrhe ou de fièvres. Grand pardon de Kerdévot le 2e dimanche du mois de septembre.

[modifier] 3 Chapelle Saint-Guénolé : sablières, clocher

A 3 kilomètres au Nord-Ouest de la commune, près du village de Quélennec et non loin de la pointe de Griffonès, site du Stangala, s'élève, sur des anciennes terres de l'Abbaye de Landévennec, cette jolie chapelle de la fin du XVIe siècle. Le pardon est célébré le premier dimanche du mois de juillet.

Edifiée par les seigneurs de Kerfors au village de Quélennec, qui dépendait de l'abbaye de Landévennec, elle a été entièrement restaurée en 1975 (à l'exception de sa flèche). Toute en pierres de taille, elle possède des contreforts et fenêtres flamboyantes. Il s'agit d'un édifice de plan rectangulaire comprenant une nef avec bas-côté nord de cinq travées séparées par un arc diaphragme d'un chœur de deux travées avec bas côtés et chevet droit.

 
Vestige de calvaire
Vestige de calvaire
Son clocher abattu par la foudre en 1910/1911 a fait l'objet d'une restauration en l'an 2000. Le lambris de la toiture a été refait en 1679 (par Laurens Balbous et Yvon Jaouhen) ainsi que l'indique une inscription. A l'intérieur, une nef et deux bas-côtés séparés par des colonnes hexagonales soutiennent des arcades ogivales.

Au maître-autel, on trouve plusieurs statues : sur le côté gauche saint Guénolé (XVIème siècle, en calcaire, H. 1,20 m, l'abbé est en vêtements sacerdotaux, avec crosse et livre fermé dans la main gauche), à droite de l'autel saint Corentin (bois polychrome), saint Herbot, saint Maudez, et sur le bas-côté gauche saint Michel. On peut aussi y admirer en particulier d'étonnantes sablières sculptées dans le style Renaissance.

On notera aussi les vestiges d'un haut de calvaire retrouvé il y a quelques années dans un talus près de la chapelle. Il s'agit plus précisément d'un crucifié geminé à un Christ aux liens qui daterait du XVe siècle (donc antérieur à la chapelle). Ce calvaire a été restauré en 2007 : « Travaux de rénovation à la chapelle de St-Guénolé ».

[modifier] 4 Chapelle Saint-André : oculus, fontaine

Située dans une cour de ferme au lieu-dit Saint-André, cette chapelle moitié gothique, moitié renaissance, a fêté ses 400 ans en 2003.

Commencée en 1603, comme l'indique l'inscription de la porte sud-est, elle fut terminée en 1630. A l'intérieur, on trouvera un rétable en pierre blanche, et dans la maîtresse-vitre, un évêque en mitre et chape avec inscription de 1614. Parmi les statues, on trouve un crucifix entre la Vierge et saint Jean, saint André (en pierre), saint Paul (en pierre), saint Mathieu, saint Luc, sainte Barbe et saint Marc. On remarque aussi un oculus orné d'un "hévoud" ou "quadriskell" (spirale à quatre lobes).

 

La très belle fontaine de St-Jacques, proche de la chapelle, avec ses quatre murs de pierre de taille, est en harmonie avec le site. Il s'agissait sans doute d'une halte pour les pélerins des chemins sous l'égide de St-Jacques de Compostelle. La statue en bois de saint Jacques réalisée par Laouïc Saliou a pris la place en 1950 de l'ancienne statue de pierre ayant disparu.

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croquis de Louis Le Guennec
croquis de Louis Le Guennec
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[modifier] 5 Chapelle Saint-René à Odet : vitraux et clocher

Propriété privée dans l'enceinte de l'ancienne papèterie d'Odet. Cette chapelle a remplacé en 1921-22 une chapelle plus étroite qui avait sans doute été construite au 19e siècle en même temps que les premiers batiments de l'usine à papier.

De style gothique avec au milieu de la toiture une campanule horloge revêtue d'épaisses ardoises et à l'est le clocher flanqué de deux cloches, place traditionnellement réservée au choeur.

 

La sacristie est appuyée au pignon de la chapelle. Beaux vitraux aux hermines de Bretagne et présentant les saints fondateurs : saint René, saint Michel, saint Gwennaël, Notre Dame, saint Joseph, saint Jacques, sainte Anne, sainte Madeleine, sainte Jeanne d'Arc.

croquis de Louis Le Guennec
croquis de Louis Le Guennec


Thème de l'article : Richesses du patrimoine communal.

Date de création : avril 2007    Dernière modification : 20.04.2016    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]