La métairie de Plas-an-Intron transformée en mairie en 2021 - GrandTerrier

La métairie de Plas-an-Intron transformée en mairie en 2021

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Références : pré-inventaire du bâti de 1972 dans le cadre du Patrimoine Culturel de Bretagne ; documents d'expertise et d’adjudication de 1794-95 conservés aux Archives départementales du Finistèe et présentés séparément en section Archives. Références : pré-inventaire du bâti de 1972 dans le cadre du Patrimoine Culturel de Bretagne ; documents d'expertise et d’adjudication de 1794-95 conservés aux Archives départementales du Finistèe et présentés séparément en section Archives.
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-La métairie de Plas-an-Intron, dépendant du manoir de Pennarun avant de la Révolution, était intégreé au domaine noble des seigneurs de Geslin. Le manoir et la métairie encadrent de part et d'autre le bourg d'Ergué-Gabéric, la ferme étant au nord, sur le chemin menant à l'autre manoir de Lezergué. +La métairie de Plas-an-Intron, dépendant du manoir de Pennarun avant la Révolution, était intégrée au domaine noble des seigneurs de Geslin. Le manoir et la métairie encadrent de part et d'autre le bourg d'Ergué-Gabéric, la ferme étant au nord, sur le chemin menant à l'autre manoir de Lezergué.
-L'origine ancienne du nom « <i>Plas-an-Intron</i> » fait peut-être référence à une "grande dame" d'extraction noble attachée au lieu, a l'instar d'une veuve douarière comme Louise de Kergoat (mère de Charles Provost l'écuyer propriétaire de Pennarun en 1540). En 1794 le dernier seigneur de Pennarun, le chouan Marie-Hyacinthe de Geslin, est réputé émigré et sert comme officier dans l'armée de Georges Cadoudal.+L'origine ancienne du nom « <i>Plas-an-Intron</i> » (place de la grande dame) <ref>L'origine religieuse, à savoir "An Intron Varia" pour désigner la Vierge Marie, et donc la traduction en "Place Notre-Dame", sont plutôt improbables, ce pour plusieurs raisons : normalement, comme pour Intron-Varia Kerzevot (Kerdévot), le Varia n'est pas omis localement ; il y a un autre toponyme similaire pas très loin, "Plas-an-dans" (place de la danse), qui ne peut pas être clérical ; la localisation de la ferme, assez loin de l'église et pas en direction de Kerdévot, ne donne pas de raison pour que le lieu soit sacralisé ; il n'y a pas de statue ou calvaire proche, ni de légende populaire associée.</ref> fait peut-être référence à une "haute et puissante dame" attachée au lieu, à l'instar d'une veuve douairière comme Louise de Kergoat (mère de Charles Provost l'écuyer propriétaire de Pennarun en 1540). En 1794 le dernier seigneur de Pennarun, le chouan Marie-Hyacinthe de Geslin, est réputé émigré et sert comme officier dans l'armée de Georges Cadoudal.
La maison d'habitation de Plas-an-Intron est décrite ainsi dans le document d'expertise de 1794 précédant son adjudication en tant que bien national : « <i>Maison mannale de simple maçonne <ref name="Maçonnage">{{K-Maçonnage}}</ref> couverte de gled <ref name="Glé">{{K-Glé}}</ref> à une porte, une fenêtre au midy sur chemin menant du bourg à Lezergué aiant de longueur trentre pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> franc <ref name="Franc">{{K-Franc}}</ref> à deux pignons quinze et demy, hauteur sept. </i> » La maison d'habitation de Plas-an-Intron est décrite ainsi dans le document d'expertise de 1794 précédant son adjudication en tant que bien national : « <i>Maison mannale de simple maçonne <ref name="Maçonnage">{{K-Maçonnage}}</ref> couverte de gled <ref name="Glé">{{K-Glé}}</ref> à une porte, une fenêtre au midy sur chemin menant du bourg à Lezergué aiant de longueur trentre pieds <ref name="Pied">{{K-Pied}}</ref> franc <ref name="Franc">{{K-Franc}}</ref> à deux pignons quinze et demy, hauteur sept. </i> »
-Cette maison mannale, c'est-à-dire ressemblant à un manoir, au toit de chaume (« <i>gleds</i> »), n'est pas la bâtisse actuelle construite au milieu du 19e siècle, mais l'antique maison basse qui a été détruite en 2018 pour élargir l'accès à la nouvelle mairie d'Ergué-Gabéric. +Cette maison "mannale", c'est-à-dire ressemblant à un manoir, au toit de chaume (« <i>gleds</i> »), n'est pas la bâtisse actuelle construite au milieu du 19e siècle, mais l'antique maison basse qui a été détruite en 2018 pour élargir l'accès à la nouvelle mairie d'Ergué-Gabéric.
L'expertise du 21 et 22 prairial an 2 (9 et 10 juin 1794) de la propriété de Plas-an-Intron avec crèches, jardins et terres aboutit à un prix estimatif de 2475 livres, document signé par l'avoué expert Salomon Bréhier <ref name=n1>{{1Q-Bréhier}}</ref>, futur maire d'Ergué-Gabéric. Lors de la vente aux enchères le 19 germinal an 3 (8 avril 1795), le prix d'acquisition remporté par un notable quimpérois, Jacques Debon <ref name="JacquesDebon">{{PR-JacquesDebon}}</ref> (négociant et ancien maire éphémère de Quimper) ne dépasse les 1300 livres. L'expertise du 21 et 22 prairial an 2 (9 et 10 juin 1794) de la propriété de Plas-an-Intron avec crèches, jardins et terres aboutit à un prix estimatif de 2475 livres, document signé par l'avoué expert Salomon Bréhier <ref name=n1>{{1Q-Bréhier}}</ref>, futur maire d'Ergué-Gabéric. Lors de la vente aux enchères le 19 germinal an 3 (8 avril 1795), le prix d'acquisition remporté par un notable quimpérois, Jacques Debon <ref name="JacquesDebon">{{PR-JacquesDebon}}</ref> (négociant et ancien maire éphémère de Quimper) ne dépasse les 1300 livres.
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Il est vraisemblable que Jacques Debon n'a pas occupé la métairie acquise, et laissera son exploitation au fermier Pierre Lozac'h qui la louait déjà aux Geslin moyennant une rente de 175 livres. Il est vraisemblable que Jacques Debon n'a pas occupé la métairie acquise, et laissera son exploitation au fermier Pierre Lozac'h qui la louait déjà aux Geslin moyennant une rente de 175 livres.
-François Le Roux achètera les lieux comme agriculteurs dans les années 1830 et y construira une nouvelle maison d'habitation de pierre de taille qui devrait devenir prochainement une maison du patrimoine communal. +Le dossier de pré-inventaire du bâti réalisé en 1972 dans le cadre du Patrimoine Culturel de Bretagne, grâce à ses plans manuscrits de masse des bâtiments, permet de comprendre la transformation au 19e sièce de la « <i>Ferme de Plas-an-Intron : Habitation ancienne située au bourg (à l’est du chemin vicinal n°3, dernière maison au nord du bourg)</i> ». On lit notamment que la maison dite "actuelle" en bordure de route a cette inscription sur un linteau de fenêtre : « <i>E P P FRANCOIS LE ROUX ET MARIE FRANCOISE LE GUYADER 1857</i> », ce qui atteste d'une construction par François Le Roux (1814-1862) et son épouse Françoise Le Guyader.
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 +Cette maison devrait être prochainement transformée en maison du patrimoine communal. La maison antique au toit de chaume en 1794 et en « <i>tôle ondulée</i> » en 1972 a par contre être démolie pour permettre l'accès aux nouveaux bâtiments communaux.
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-Pre-inventaire de 1972 ...+Un dernier mot sur les si nombreux Le Roux gabéricois : la place d'accès à la mairie et à la médiathèque a été baptisée Louis Le Roux en la mémoire de l'appelé mort en Algérie en 1961, mais ce dernier n'était pas apparenté aux propriétaires de la ferme de Plas-an-Intron. Les anciens se souviennent par contre de Pierre Le Roux, petit-fils du François Le Roux sus-nommé, on l'appelait même « <i>Per Rouz Plas-an-Intron</i> ».
-Place Louis Le Roux ... +Une raison peut-être pour baptiser la future maison du patrimoine avec ce qualificatif bilingue si mystérieux « <i>place de la grande dame / plas an intron</i> », ... et de déployer le drapeau communal rouge et noir aux hermines et croisettes sur la nouvelle mairie à inaugurer courant 2021.
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 +Ferme de Plas-an-Intron : Habitation ancienne située au bourg (à l’est du chemin vicinal n°3, dernière maison au nord du bourg)
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 +Localisation : Cadastre : 1962 – Section : AD – Parcelle : 36
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 +Observations éventuelles de l’enquêteur : bâtiment très transformé.
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HABITATION ACTUELLE HABITATION ACTUELLE
Dates et inscriptions : « E P P FRANCOIS LE ROUX ET MARIE FRANCOISE LE GUYADER 1857 ou 67 ? » Dates et inscriptions : « E P P FRANCOIS LE ROUX ET MARIE FRANCOISE LE GUYADER 1857 ou 67 ? »
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BATIMENT ANCIEN PRINCIPAL BATIMENT ANCIEN PRINCIPAL
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* Utilisée actuellement en tant que remise, orientée sud * Utilisée actuellement en tant que remise, orientée sud
-*Cheminée affleurée avec linteau de bois, consoles de pierre et piédroits chanfreinés, de 2,10 m+*Cheminée affleurée avec linteau de bois, consoles de pierre et piédroits chanfreinés, de 2,10 m de large et 1,40 m de haut du linteau au foyer
-de large et 1,40 m de haut du linteau au foyer+
-* 1 porte et 2 fenêtres sur la façade principale, 2 fenêtres sur la façade postérieure+
-* La charpente ancienne et l’escalier ont disparu+
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* Sol en ciment * Sol en ciment
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Catégorie : Patrimoine
 Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
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§ E.D.F.
La nouvelle mairie d'Ergué-Gabéric va bientôt ouvrir courant 2021 : c'est l'occasion de se remémorer l'histoire de la métairie de Plas-an-Intron où les services municipaux seront bientôt installés.

Références : pré-inventaire du bâti de 1972 dans le cadre du Patrimoine Culturel de Bretagne ; documents d'expertise et d’adjudication de 1794-95 conservés aux Archives départementales du Finistèe et présentés séparément en section Archives.

Le drapeau communal ci-dessous est issu du site drapeauxbzh.canalblog.com, avec une proposition de déport des croisettes.

Autres lectures : « 1794-1795 - Estimation et vente de la métairie de Place-an-Intron au Bourg » ¤ « Espace Révolution / Biens Nationaux » ¤ « 1972-2019 La métairie de Plas-an-Intron transformée en mairie » ¤ « Les Geslin, seigneurs de Pennarun aux 17 et 18e siècles » ¤ « 1540 - Aveu de Charles Provost de Pennarun, présenté à la Chambre des Comptes en 1788 » ¤ « Louis Le Roux (1939-1961), jeune appelé mort en Algérie » ¤ 

1 Présentation

La métairie de Plas-an-Intron, dépendant du manoir de Pennarun avant la Révolution, était intégrée au domaine noble des seigneurs de Geslin. Le manoir et la métairie encadrent de part et d'autre le bourg d'Ergué-Gabéric, la ferme étant au nord, sur le chemin menant à l'autre manoir de Lezergué.

L'origine ancienne du nom « Plas-an-Intron » (place de la grande dame) [1] fait peut-être référence à une "haute et puissante dame" attachée au lieu, à l'instar d'une veuve douairière comme Louise de Kergoat (mère de Charles Provost l'écuyer propriétaire de Pennarun en 1540). En 1794 le dernier seigneur de Pennarun, le chouan Marie-Hyacinthe de Geslin, est réputé émigré et sert comme officier dans l'armée de Georges Cadoudal.

La maison d'habitation de Plas-an-Intron est décrite ainsi dans le document d'expertise de 1794 précédant son adjudication en tant que bien national : « Maison mannale de simple maçonne [2] couverte de gled [3] à une porte, une fenêtre au midy sur chemin menant du bourg à Lezergué aiant de longueur trentre pieds [4] franc [5] à deux pignons quinze et demy, hauteur sept.  »

Cette maison "mannale", c'est-à-dire ressemblant à un manoir, au toit de chaume (« gleds »), n'est pas la bâtisse actuelle construite au milieu du 19e siècle, mais l'antique maison basse qui a été détruite en 2018 pour élargir l'accès à la nouvelle mairie d'Ergué-Gabéric.

L'expertise du 21 et 22 prairial an 2 (9 et 10 juin 1794) de la propriété de Plas-an-Intron avec crèches, jardins et terres aboutit à un prix estimatif de 2475 livres, document signé par l'avoué expert Salomon Bréhier [6], futur maire d'Ergué-Gabéric. Lors de la vente aux enchères le 19 germinal an 3 (8 avril 1795), le prix d'acquisition remporté par un notable quimpérois, Jacques Debon [7] (négociant et ancien maire éphémère de Quimper) ne dépasse les 1300 livres.

Il est vraisemblable que Jacques Debon n'a pas occupé la métairie acquise, et laissera son exploitation au fermier Pierre Lozac'h qui la louait déjà aux Geslin moyennant une rente de 175 livres.

Le dossier de pré-inventaire du bâti réalisé en 1972 dans le cadre du Patrimoine Culturel de Bretagne, grâce à ses plans manuscrits de masse des bâtiments, permet de comprendre la transformation au 19e sièce de la « Ferme de Plas-an-Intron : Habitation ancienne située au bourg (à l’est du chemin vicinal n°3, dernière maison au nord du bourg) ». On lit notamment que la maison dite "actuelle" en bordure de route a cette inscription sur un linteau de fenêtre : « E P P FRANCOIS LE ROUX ET MARIE FRANCOISE LE GUYADER 1857 », ce qui atteste d'une construction par François Le Roux (1814-1862) et son épouse Françoise Le Guyader.

Cette maison devrait être prochainement transformée en maison du patrimoine communal. La maison antique au toit de chaume en 1794 et en « tôle ondulée » en 1972 a par contre être démolie pour permettre l'accès aux nouveaux bâtiments communaux.

 

Un dernier mot sur les si nombreux Le Roux gabéricois : la place d'accès à la mairie et à la médiathèque a été baptisée Louis Le Roux en la mémoire de l'appelé mort en Algérie en 1961, mais ce dernier n'était pas apparenté aux propriétaires de la ferme de Plas-an-Intron. Les anciens se souviennent par contre de Pierre Le Roux, petit-fils du François Le Roux sus-nommé, on l'appelait même « Per Rouz Plas-an-Intron ».

Une raison peut-être pour baptiser la future maison du patrimoine avec ce qualificatif bilingue si mystérieux « place de la grande dame / plas an intron », ... et de déployer le drapeau communal rouge et noir aux hermines et croisettes sur la nouvelle mairie à inaugurer courant 2021.


2 Pré-inventaire 1972 du bâti

Ensemble du bâti
Ensemble du bâti

Ferme de Plas-an-Intron : Habitation ancienne située au bourg (à l’est du chemin vicinal n°3, dernière maison au nord du bourg)

Localisation : Cadastre : 1962 – Section : AD – Parcelle : 36

Observations éventuelles de l’enquêteur : bâtiment très transformé.


HABITATION ACTUELLE

Dates et inscriptions : « E P P FRANCOIS LE ROUX ET MARIE FRANCOISE LE GUYADER 1857 ou 67 ? »


BATIMENT ANCIEN PRINCIPAL

Description :

  • Utilisée actuellement en tant que remise, orientée sud
  • Cheminée affleurée avec linteau de bois, consoles de pierre et piédroits chanfreinés, de 2,10 m de large et 1,40 m de haut du linteau au foyer
 
Bâtiment ancien principal
Bâtiment ancien principal
  • 1 porte et 2 fenêtres sur la façade principale, 2 fenêtres sur la façade postérieure
  • La charpente ancienne et l’escalier ont disparu

Matériaux :

  • Murs : moyen et gros appareil régulier de granit et grès
  • Ouvertures : gros appareil de granit
  • Toiture : tôle ondulée
  • Décor : 2 fenêtres à linteau droit mouluré en accolade


Observations particulières :

  • Large porte coulissante récente
  • 1 des fenêtres est une ancienne porte en partie bouchée
  • Sol en ciment


3 Galerie photos


4 Annotations

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  1. L'origine religieuse, à savoir "An Intron Varia" pour désigner la Vierge Marie, et donc la traduction en "Place Notre-Dame", sont plutôt improbables, ce pour plusieurs raisons : normalement, comme pour Intron-Varia Kerzevot (Kerdévot), le Varia n'est pas omis localement ; il y a un autre toponyme similaire pas très loin, "Plas-an-dans" (place de la danse), qui ne peut pas être clérical ; la localisation de la ferme, assez loin de l'église et pas en direction de Kerdévot, ne donne pas de raison pour que le lieu soit sacralisé ; il n'y a pas de statue ou calvaire proche, ni de légende populaire associée. [Ref.↑]
  2. Maçonnage, s.m. : « en (simple) maçonnage » ou « simple maçonne », désigne un matériau de construction hétérogène, constitué seulement de schistes tout-venant, par opposition à la pierre de grain en granit, dite « pierre de taille » (Jean Le Tallec 1994), le terme « maçonné en brossage » désignant par contre les joints brossés autour des pierres taillés. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  3. Glé, s.m. : chaume ; en Bretagne, glé se dit encore pour signifier chaume de paille ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. Le mot "gled" est issu du latin gladiolus (épée courte) et aussi gladius (glaïeul) à cause de sa forme lancéolée des feuilles de cette plante. Ce glaïeul n'est autre que l'iris jaune des marais. A la fin du XIe siècle, en ancien français, il se nomme "glaid" et vers 1160, "glai", en Bretagne c'est le "gled". Il désigne le glaïeul (iris des marais) jusqu'au XVIIIe s., plus tard au XIXe s. le "gled" est à la fois: iris des marais, carex (laîche), roseaux et joncs, c'est à dire, les végétaux de zones humides, servant à couvrir, maisons et dépendances. Le mot évolue en "glé" au XIXe s. et les maisons couvertes de végétaux deviennent des chaumières. Le chaume était bien connu autrefois, c'était le chaume du seigle, matière noble réservée à la toiture des petits manoirs et aux habitations. Source : Michel Mauguin. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  4. Pied, s.m. : unité de mesure de longueur divisée en 12 pouces, et d'environ 32-33 cm. En France, avant la réforme de Colbert en 1668, le pied de roi ancien avait une valeur de 326,596 mm. En 1668 une tentative de normalisation fut tentée avec la nouvelle toise dite de Chatelet pour une mesure de 324,839 mm. Cette valeur fut conservée en 1799 avec l'introduction du mètre estimé à environ 3,09 pieds [¤source : Wikipedia]. On note une valeur de 3,07 pieds dans un document GrandTerrier de 1808[Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  5. Franc, s.m. : terme utilisé dans l'expression "de franc" pour désigner dans les aveux les largeurs des bâtiments en pieds . Au 17e siècle on trouve les expressions "de franc par le dehors" ou alors "de franc par le dedans", les mesures pouvant être prises entre deux longères (murs extérieurs). Source : site de C. Duic (doc).  [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  6. François Salomon Bréhier : avocat-expert à Quimper et maire d'Ergué-Gabéric de 1808 à 1812. [Ref.↑]
  7. Jacques-Thomas Debon est un négociant de Quimper. dans les années 1780-90. Il sera maire de Quimper quelques mois en 1793, puis destitué et emprisonné du 17.12. 1793 jusqu'au 08.01.1794. En avril 1795 il remporte la vente de la métairie "plas-an-Intron" du bourg d'Ergué-Gabéric par adjudication d'un biens national suite à l'émigration de Marie-Hyacinthe de Geslin, seigneur de Pennarun. [Ref.↑]


Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric.

Date de création : Juin 2009    Dernière modification : 11.01.2021    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]