La chapelle de Coat-Quéau transportée à Cascadec, Courrier Illustration 1927-28 - GrandTerrier

La chapelle de Coat-Quéau transportée à Cascadec, Courrier Illustration 1927-28

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Catégorie : Journaux
Site : GrandTerrier

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§ E.D.F.

La presse locale (Le Courrier du Finistère) et nationale (L'Illustration) qui font état du transport des pierres de la chapelle de Coat-Quéau jusqu'au site papetier de Cascadec où une nouvelle chapelle est érigée par l'industriel René Bolloré.

Autres lectures : « CAOUISSIN Youenn - Vie de l'abbé Yann-Vari Perrot » ¤ « La vente de la chapelle et du calvaire de Coat-Quéau, Ouest-Eclair Illustration 1925 » ¤ « Le calvaire du manoir d'Odet » ¤ « René Bolloré (1885-1935), entrepreneur » ¤ « Les croix et calvaires d'Ergué-Gabéric » ¤ 

1 Présentation

 

2 Transcriptions

Les textes transcrits ci-dessous contiennent des paragraphes ( § ) non déployés. Vous pouvez les afficher en un seul clic : § Tout montrer/cacher

Le Courrier du Finistère du 26 novembre 1927

Scrignac. Une chapelle transportée à 40 kilomètres.

En 1925, la commune de Scrignac mettait en vente publique les ruines de la chapelle de Coat-Quéau, ainsi que le Calvaire.

M. Bolloré, industriel à Quimper se rendit acquéreur de ces ruines. La toiture était effondrée depuis 30 ans et des arbres avaient poussé à l'intérieur.

M. Bolloré commença, au mois d'août 1928, la démolition et le transport des ruines de la vieille église. M. Mallo, faisant fonction d'architecte, avec le concours et la collaboration du maître maçon Jean-Marie Quéré et des nommés Favennec, Jean Quéré, assura complètement le transport et la reconstitution de la chapelle, pierre par pierre, à 40 kilomètres de distance, à l'usine de Cascadec, en Scaër.

La chapelle a 30 mètres de long, 10 mètres de large, possède un bas-côté et des piliers tout en pierre de taille. Le poids total des pierres transportées a atteint plus de 600 tonnes, et il a fallu aller les chercher de l'autre côté du ravin, à travers champs, et les descendre avec des charrettes.

Seule, la flèche du clocher, qui avait été brisée et dont le tiers avait servi à la construction d'un pont, est neuve. Ce travail a été exécuté en moins d'un an.

 

L'Illustration du 11 février 1928

L'église ressuscitée.

Nous avons conté, il y a deux ans ou presque, exactement le 9 mai 1925, l'histoire de cette chapelle et de ce calvaire de Coat-Quéau, mis en vente par la commune bretonne de Scrignac, dans le Finistère. Le tout, terrain compris, fut acheté pour 10?200 francs par un industriel de Quimper, M. Bolloré. On se demanda alors avec un peu d'anxiété ce qu'il allait advenir du calvaire et du petit sanctuaire dont certaines parties, notamment des fenêtres ogivales finement ciselées et intactes, offraient un réel intérêt. L'inquiétude paraissait justifiée, car déjà de nombreuses pierres, en particulier presque toutes celles qui composaient le clocheton de l'édifice, avaient été détournées pour un usage profane : la construction d'un pont.

Ces craintes ne se sont, heureusement, point réalisées, et nous apprenons aujourd'hui une bonne nouvelle : la chapelle de Notre-Dame de Coat-Quéau est ressuscitée ; elle a resurgi de terre à 40 kilomètres de là, à l'usine de Cascadec-en-Scaer, où elle sert d'église aux 600 ouvriers de la papeterie.

La démolition, le transport et la reconstruction du sanctuaire ont été exécutés dans un laps de temps extraordinairement court : à peine un an ! Grâce aux nombreuses photographies exécutées avant le transfert, la petite église a pu être restituée dans sa pureté native. Seul, le clocheton, à peu près détruit depuis quelques années, a été complètement refait.

Précisons que ce travail, si rapidement et si habilement mené à bonne fin, n'a pas été sans difficultés. L'édifice mesure, en effet, 30 mètres de long, 10 de large et possède un bas-côté. Le poids total des pierres de taille déplacées (les piliers étaient en pierre de taille) a dépassé 600 tonnes.

Il y a quelques temps, Mgr Duparc, accompagné du clergé de Scaër et de Grand-Ergué, a béni l'église ressuscitée qui a pris pour patronne sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus. Ainsi le passé s'enchaîne au présent par une guirlande de roses et par la grâce de la petite âme de Lisieux aujourd'hui si rayonnante.

3 Coupures de presse

4 Annotations



    Thème de l'article : Revue de presse

    Date de création : Avril 2018    Dernière modification : 25.04.2018    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]