La chapelle Saint-René de la papeterie d'Odet - GrandTerrier

La chapelle Saint-René de la papeterie d'Odet

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Au bas de la nef, il y a trois statues curieuses du 16e siècle dont chacune porte sur son socle le nom de son donateur. Les deux premières devaient faire partie d'une série de douze apôtres comme il en existe au porche de nombreuses églises. Au bas de la nef, il y a trois statues curieuses du 16e siècle dont chacune porte sur son socle le nom de son donateur. Les deux premières devaient faire partie d'une série de douze apôtres comme il en existe au porche de nombreuses églises.
-1. Saint Pierre, sans tiare ...+1. Saint Pierre, sans tiare ni autre coiffure, barbe et cheveux longs, robe à collet, manteau, banderole qui devait porter, inscrit en couleur un verset du Credo, tenant clef et livre fermé. Sur le socle : P. Guiriec.
-2. Saint Jean, tête nue ...+2. Saint Jean, tête nue, cheveux bouclés, robe à collet rabattu, tenant une coupe de laquelle sort un crapaud, banderole pour verset du Credo, nom : Y. Musellec.
-3. Saint Guillaume, en Kersanton ...+3. Saint Guillaume, en Kersanton, coiffé d'une mître et couvert d'une armure complète soigneusement exécutée, manteau sur les épaules bénissant de la main droite. L'inscription est en caractères gothiques, sauf la date. Nom : G. Saulx, Not(aire), l'an 1557.
Au dehors près d'un escalier, il y a un autre saint de pierre, moins bien conservé, portant livre et bâton.</i> » Au dehors près d'un escalier, il y a un autre saint de pierre, moins bien conservé, portant livre et bâton.</i> »

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Catégorie : Patrimoine
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Statut de l'article :
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§ E.D.F.

Une belle petite chapelle enclose entre les bâtiments de la papeterie et le manoir Bolloré.

Elle fut bâtie en 1921 sous la maîtrise d’œuvre de l'architecte nantais René Ménard.

Le mémorialiste Louis Le Guennec en fit la description, peu de temps après son élévation : « c'est l'un des plus jolis édifices religieux du pays de Quimper ».

Autres articles : « Les églises et chapelles gabéricoises » ¤ « La création de la manufacture d'Odet et ses fondateurs » ¤ « Les cloches du Centenaire d'Odet en 1922 par Théodore Botrel » ¤ « LE GUENNEC (Les amis de Louis) - Histoire de Quimper Corentin et son canton » ¤ 

1 Présentation

Propriété privée dans l'enceinte de l'ancienne papèterie d'Odet. Cette chapelle a remplacé en 1921-22 une chapelle plus étroite qui avait sans doute été construite au 19e siècle en même temps que les premiers bâtiments de l'usine à papier. Les travaux furent exécutés sur la conduit et les plans de l'architecte René Ménard [1], ami de René Bolloré qui lui avait confié aussi les travaux d'extension du manoir d'Odet en 1911.

De style gothique avec au milieu de la toiture une campanule horloge revêtue d'épaisses ardoises et à l'est le clocher flanqué de deux cloches, place traditionnellement réservée au choeur.

La sacristie est appuyée au pignon de la chapelle. Beaux vitraux aux hermines de Bretagne et présentant les saints fondateurs : saint René, saint Michel, saint Gwennaël, Notre Dame, saint Joseph, saint Jacques, sainte Anne, sainte Madeleine, sainte Jeanne d'Arc.

Louis Le Guennec, dans ses notes publiées en 1984 dans l'ouvrage « Histoire de Quimper Corentin et son canton » présente ainsi la chapelle :

« La chapelle d'Odet, dédiées à Notre-Dame, ne vaut sans doute pas Kerdévot ; mais dans son genre moderne, c'est l'un des plus jolis édifices religieux du pays de Quimper. Elle s'élève, dans l'enclos du château, sur la pente d'une colline ombragée, et il faut arriver bien près d'elle pour apercevoir le clocheton plat qui découpe parmi les branches d'arbres son pignon à dentelures et ses trois chambres de cloches. La construction est de style gothique : il a fallu, pour des raisons impérieuses, l'orienter contrairement au sens traditionnel, ce qui met le clocher à la place ordinaire du chœur , vers l'Est et celui-ci vers l'Ouest. Sur la toiture chevauche un campanile-horloge revêtu d'épaisses ardoises imbriquées en écailles de poisson ; un chevet à trois pans, percés de fenêtres flamboyantes, décore le grand pignon auquel s'appuie la sacristie ».

 

Il fait aussi la description de ses vitraux et statuaire  :

« On entre dans la chapelle par une élégante porte sculptée. L'intérieur large, clair, admirablement entretenu, s'égaie de la lumière colorée et chatoyante des beaux vitraux placés dans les fenêtres du chœur. Ces vitraux, timbrés aux hermines de Bretagne et aux armoiries des principales villes de notre province, témoignent du patriotisme breton et de l'esprit de foi des fondateurs de la chapelle, qui y ont fait peindre les images de leurs saints patrons et protecteurs : saint René, saint Michel, saint Gwennaël, Notre-Dame, saint Joseph, saint Jacques, sainte Anne, sainte Madeleine, sainte Jeanne-d'Arc.

Au bas de la nef, il y a trois statues curieuses du 16e siècle dont chacune porte sur son socle le nom de son donateur. Les deux premières devaient faire partie d'une série de douze apôtres comme il en existe au porche de nombreuses églises.

1. Saint Pierre, sans tiare ni autre coiffure, barbe et cheveux longs, robe à collet, manteau, banderole qui devait porter, inscrit en couleur un verset du Credo, tenant clef et livre fermé. Sur le socle : P. Guiriec.

2. Saint Jean, tête nue, cheveux bouclés, robe à collet rabattu, tenant une coupe de laquelle sort un crapaud, banderole pour verset du Credo, nom : Y. Musellec.

3. Saint Guillaume, en Kersanton, coiffé d'une mître et couvert d'une armure complète soigneusement exécutée, manteau sur les épaules bénissant de la main droite. L'inscription est en caractères gothiques, sauf la date. Nom : G. Saulx, Not(aire), l'an 1557.

Au dehors près d'un escalier, il y a un autre saint de pierre, moins bien conservé, portant livre et bâton. »

2 Galerie photos

3 Annotations

  1. René Charles Ménard est un architecte né en 1876 à Nantes et décédé dans la même ville en 1958. Il succède à son père, également architecte, et décroche le diplôme de l’école des Beaux-arts de Paris. Il est retenu pour l'édification du Mémorial de Sainte-Anne-d'Auray à la mémoire des 240 000 Bretons morts pour la France, projet auquel il consacra 15 années de sa vie. L’autre grand chantier de la fin de sa vie fut la construction de l’église Sainte-Thérèse de Nantes, qu’il conçut en briques en collaboration avec Maurice Ferré. Ami du papetier René Bolloré il rénova pour ce dernier chapelle et manoir d'Odet, monument aux mort d'Ergué-Gabéric et créa une cité ouvrière. [Ref.↑]


Thème de l'article : Patrimoine communal d'Ergué-Gabéric

Date de création : Juin 2013    Dernière modification : 16.06.2013    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]