LA MARCHE Jean-François (de) - Lettre à N.S. Père le pape Pie VII - GrandTerrier

LA MARCHE Jean-François (de) - Lettre à N.S. Père le pape Pie VII

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LA MARCHE (Jean-François / de), Traduction de la lettre latine écrite au Pape Pie VII, Cox, Sons, and Baylis, Londres, 1804, ISBN -
Titre : Traduction de la lettre latine écrite au Pape Pie VII
Auteur : LA MARCHE Jean-François / de Type : Livre/Brochure
Edition : Cox, Sons, and Baylis Note : -
Impression : Londres Année : 1804
Pages : 16 Référence : ISBN -

[modifier] Notice bibliographique

1ère page

Jean-François de La Marche, natif d'Ergué-Gabéric, chassé de son évéché du Léon par la Révolution, émigré à Londres (où il décèdera en 1806), peut être considéré comme un doctrinaire des thèses gallicanes [1] comme le prouve cette lettre écrite en latin et publiée dans sa version française par un éditeur londonien.

Louis Kerbiriou présente ainsi les circonstances et le contenu de la célèbre lettre : « Après de pénibles négociations, le Pape et le Premier Consul avaient fini par signer le Concordat [2]. Sous le coup d'une inexorable nécessité, Pie VII s'était résigné, pour la paix de l’Église, à sacrifier ceux là mêmes qui avaient tout souffert et tout quitté pour la défense des droits de la religion. Un des articles du Concordat [2] stipulait, en effet, que le Pape demanderait, et, au besoin, imposerait leur démission à tous les titulaires des anciens évêchés de France. Le 15 août 1801, Pie VII écrivit à tous les évêques résidant en France ou à l'étranger pour les prier de résigner leurs sièges, Mgr de La Marche fut chargé par treize de ses collègues d'opposer à la demande du Pape une réponse dilatoire. Dans un document célèbre, qui porte la date du 15 mars 1803, il expose les motifs de la non-démission. C'est une justification des doctrines gallicanes [1] : le pouvoir pontifical, y déclare-t-il en substance, est limité par le pouvoir épiscopal ; le concile national de l’Église de France doit formuler son avis dans une affaire si grave ; les évêques ont contracté avec leur Église une alliance spirituelle et ne sauraient être déposés sans une sentence canonique. ».

Il annonce dans cette lettre du 15 mars un manifeste collectif des évêques protestataires qui sera adressé le 6 avril sous le titre « Canonicae et reverentissimae expostulationes apud SS. DD. Pium VII » et traduit en français en « Réclamations canoniques et très respectueuses adressées à N.T.S.P. Pie VII » : publication en fichier pdf.

Autres lectures : « Espace « Évêque de Léon » : présentation, bibliographie, origines, écrits, in english, e brezhoneg ... » ¤ 

[modifier] Annotations

  1. Le gallicanisme est une doctrine religieuse et politique cherchant à promouvoir l'organisation de l'Église catholique en France de façon largement autonome par rapport au pape. La doctrine gallicane commence à se formuler après l'opposition entre Philippe le Bel et le pape Boniface VIII au début du 14e siècle. À la fin du XVIIe siècle, le gallicanisme s'implante largement dans le clergé français, d'une part grâce aux théories de Bossuet, largement approuvées, d'autre part grâce aux positions gallicanes des jansénistes qui reprochent au pape son intervention à l'intérieur du clergé français. Au début de la Révolution française, l'adoption de la Constitution civile du clergé est considérée par certains (notamment l'Abbé Grégoire) d'inspiration gallicane et présentée par d'autres (en particulier l'évêque de La Marche) comme la suppression des pouvoirs épiscopaux. Après la Révolution, soucieux de rétablir la paix civile, Napoléon Bonaparte négocie le Concordat avec le pape Pie VII. À cette occasion, en 1801, le souverain pontife, à la demande du chef de l'État, dépose l'ensemble de l'épiscopat français : évêques élus en vertu de la Constitution civile du clergé comme prélats d'Ancien Régime survivants : c'est la fin des principes de l'Église gallicane, et la reconnaissance, implicite, de la primauté de juridiction du pape. En 1870 a lieu à Rome la proclamation du dogme de l'infaillibilité pontificale par le concile Vatican I. Cette décision, quoique fortement contestée par les évêques français, sonne le glas du gallicanisme. [Ref.↑ 1,0 1,1]
  2. Le concordat de 1801, signé entre Joseph Bonaparte, frère du Premier consul et envoyé par lui, l’administrateur Emmanuel Crétet et le cardinal Consalvi, secrétaire d'État et représentant du pape Pie VII, organisa les relations officielles entre l’État français et la papauté, et introduisit une réorganisation de la hiérarchie catholique en France. [Ref.↑ 2,0 2,1]


Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

Date de création : janvier 2013    Dernière modification : 10.02.2013    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]