Kervern - GrandTerrier

Kervern

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T O P O N Y M I E
Microtoponymie :
[Cadastre de 1834]
Cartes anciennes :
[Cartographie]
Index/résumé  :
[Tous toponymes]

Forme française Kervern
Forme bretonne Kervern
Signification "village près d'un lieu humide où poussent des aulnes"
Décomposition Ker pour "lieu habité, village" et le terme Gwern, "aulnaie, marais, marécage"
Relevés 1946
Localisation 48° 0' 42.9" N 3° 58' 5.4" W (lat. 48.011918, long. -3.968167)

     

[modifier] 1 Localisation du lieu-dit

[modifier] 1.1 Aujourd'hui sur Google

lat="48.011918"|lon="-3.968167"|selector="no"|type="terrain"|width="835"|zoom=13|height="300"|scale="yes"|48.011918, -3.968167, Kervern en Ergué-Gabéric }}
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[modifier] 1.2 Vue d'avion en 1948

[modifier] 2 Explications toponymiques

Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :

Kervern (Kervern)

Orthographe Année Source (cf. ) Référence, côte
Kervern 1946 I.N.S.E.E. Nomenclature
Kervern 1962 A.C.E-G. Cadastre
Kervern 2002 I.G.N. Carte 0618 O

Gwern désigne en breton l'aulne. Il est donc possible d'y voir le village desaulnes. Gwern est aussi un nom qui désigne un marécage et c'est enfin un nom de famille d'origine toponymique. Le nom étant récent, nous n'avons pas de formes anciennes pour corroborer l'une ou l'autre hypothèse.

Pour le lieu-dit, Bernez Rouz avance l'explication suivant dans son mémoire en breton (et son résumé en français publié en 1980) :

4 - ANVIOU GANT KER
a) AN ANV KER

30% eus an anvioù-lec'h studiet ganeomp a ao dezho anvioù gant KER. E 1834 eo 40% eus an atantoù a zo gant an anv KER. En o zouez m'eus nikun a hañval bezañ gant ar ster "castrum" : kastell kreñv pe kêr vogeriet a gaved gwechall gozh e-barzh Caermarthen e Bro Gembre pe Ker Ahez e Breizh.

Aet eo da get ar ster-se tro an Xvet kantved ha diwar neuze ez eus bet krouet kêrioù pe atantoù dezho un ti hepken da zigentañ, emichañs. Gant kresk ar boblañs en XIIvet kantved ze eus deuet ur bern eus an anvioù-se. Ha roet zo bet dezho anv an ozhac'h evit o disheñvalaat. Setu perak emañ al lodenn vrasañ anezho savet gant KER + anv den. Un nebeudig a zalc'h d'un anv all Ker ar Penn Sal da skouer, ha nebeutoc'h c'hoazh a zo gant KER + anv gwan Kernevez, Kervihan ...

d) d) KER + ANVIOU ALL

-- Kervern - Kervernic

Sellit ouzh al lodenn anvioù o tennañ d'an dour.

KERVERN : Le village du marais (gwern).

PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"


Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique, "village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique étaient défendus par un fossé et un talus de terre mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.

A propos du terme "Gwern", Albert Deshayes apporte une explication page 87 de son dictionnaire des noms de lieux breton:

PARTIE "Décrire la nature"
Chapitre "Les eaux dormantes et les lieux humides"


Gwern "marais" et aussi "aulne",  arbre des marais, a souvent été rendu dans les actes anciens par "l'aulnaie" ou "Launay". C'est un terme très fréquent dans la toponymie bretonne puisqu'il se note à plus de cinq cents reprises. Il procède du vieux breton guaern par le moyen guern et correspond au gallois gwern et au cornique gwern, tous deux de même sens. Il est noté tantôt guern, tantôt sous sa forme lénifiée vern mais aussi : gwern, goern, garn, gur, guen, guel, wern, verne, voern, ouern, fern, wer, er, huern, vuerne, uerne, ihuern, ern, vur, goarem par substitution, ker.

Le terme gwern se montre employé seul noté Guern à cinquante-deux reprises, Vern à trente-trois. On le relève aussi : sous forme diminutive ..., sous forme plurielle ..., sous forme diminutive et plurielle ... Il est associé à : terme descriptif ..., animal ..., nom de personne ..., qualificatif ...

Comme second élément, il s'unit à quarante-cinq termes différents, en particulier à penn à près de cent reprises ..., à kêr à soixante-dix dans Kervern, à tal "près de" ..., à poull à douze, à traoñ à onze, à lann et à les à neuf, etc.

Et il ajoute dans son livret " Villages et lieux-dits de Quimper" :

Guern :

Breton moderne : guern, aulnaie, lieu où poussent les aulnes, mais aussi marais (gallois, gwern ; gaulois, verno).