Kernilis
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[Cadastre de 1834] | [Cartographie] | [Tous toponymes] |
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[modifier] 1 Localisation du lieu-dit
[modifier] 1.1 Aujourd'hui sur Google
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[modifier] 1.2 Vue d'avion en 1948
[modifier] 2 Explications toponymiques
Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :
Kernilis
Orthographe Année Source (cf. ) Référence, côte Kernilis 1946 I.N.S.E.E. Nomenclature Kernilis 1962 A.C.E-G. Cadastre Kernilis est un nom récent. On ne comprend pas le rapport avec Iliz (église).
Pour le lieu-dit, Bernez Rouz donne l'explication suivante dans son mémoire en breton de 1977 :
4 - ANVIOU GANT KER
a) AN ANV KER
30% eus an anvioù-lec'h studiet ganeomp a ao dezho anvioù gant KER. E 1834 eo 40% eus an atantoù a zo gant an anv KER. En o zouez m'eus nikun a hañval bezañ gant ar ster "castrum" : kastell kreñv pe kêr vogeriet a gaved gwechall gozh e-barzh Caermarthen e Bro Gembre pe Ker Ahez e Breizh.
Aet eo da get ar ster-se tro an Xvet kantved ha diwar neuze ez eus bet krouet kêrioù pe atantoù dezho un ti hepken da zigentañ, emichañs. Gant kresk ar boblañs en XIIvet kantved ze eus deuet ur bern eus an anvioù-se. Ha roet zo bet dezho anv an ozhac'h evit o disheñvalaat. Setu perak emañ al lodenn vrasañ anezho savet gant KER + anv den. Un nebeudig a zalc'h d'un anv all Ker ar Penn Sal da skouer, ha nebeutoc'h c'hoazh a zo gant KER + anv gwan Kernevez, Kervihan ...
d) KER + ANVIOU ALL -- Kernilis (Ker 'n Iliz)
PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"
Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique,
"village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle
une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se
chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié
pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait
l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé
par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique
étaient défendus par un fossé et un talus de terre
mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative
qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera
en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif
du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera
à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes
du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes
en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.
A propos du toponyme "Ilis", Albert Deshayes donne son explication en page 172 de son dictionnaire des noms de lieux bretons :
Partie "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux religieux"
Ilis "église" procède d'un emprunt au latin ecclesia "lieu de réunion des fidèles", tout comme le gallois egwlys et le cornique eglos.
Il apparaît comme second élément dans les composés associé directement à kêr à 38 reprises pour désigner le village du bourg, kêr suivi du résidu de l'article à 9, à kozh antéposé à 9, à pont à 6, etc. soit à 22 termes différents.
On le note cependant sous des graphies diverses en dehors de ilis : - iliz [...], - illis [...], - élez [...], - nillis [...], - rilis [...], - hillis [...], - éliz [...], - illy [...], - is [...], - si [...], - leus [...],.
Employé comme premier élément, on le relève dans An Ilisven en Pleyben (29).
On notera que le nom du saint patron de l'église était accolé autrefois au terme ilis.