Kerlies, Kerlïes - GrandTerrier

Kerlies, Kerlïes

Un article de GrandTerrier.

Jump to: navigation, search

T O P O N Y M I E
Microtoponymie :
[Cadastre de 1834]
Cartes anciennes :
[Cartographie]
Index/résumé  :
[Tous toponymes]

Forme française Kerlies
Forme bretonne Kerlïes
Signification "village du dénommé Elias, nom biblique"
Décomposition Ker pour "lieu habité, village" et le patronyme Elias, de l'hébreu Eliyah "mon Dieu est Yah"
Relevés 1539, 1540, 1541, 1682, 1689, 1946
Localisation 48° 1' 15.97" N 4° 1' 43.55" W (lat. 48.021104, long. -4.028764)

     

[modifier] 1 Localisation du lieu-dit

[modifier] 1.1 Aujourd'hui sur Google

lat="48.021104"|lon="-4.028764"|selector="no"|type="terrain"|width="835"|zoom=13|height="300"|scale="yes"|48.021104, -4.028764, Kerlies, Kerlïes en Ergué-Gabéric }}
lat="48.021104"|lon="-4.028764"|selector="no"|type="satellite"|width="835"|zoom=15|height="300"|scale="yes"|48.021104, -4.028764, Kerlies, Kerlïes en Ergué-Gabéric }}

[modifier] 1.2 Vue d'avion en 1948

[modifier] 2 Explications toponymiques

Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :

Kerlies (Kerlïes)

Orthographe Année Source (cf. ) Référence, côte
Kerelyes 1539 A.D.L-A. B 2012
Kerelyas 1539 A.D.L-A. B 2012
Kerelias 1540 A.D.L-A. B 2011
Ker Alias 1541 A.D.F. A 38
Queralliès 1682 A.D.F. A 87
Keraliès 1689 A.D.F. A 89
Kerlies 1946 I.N.S.E.E. Nomenclature
Kerlies 1962 A.C.E-G. Cadastre

Ce nom est formé de Kêr + Elies. Nom de famille plus connu sous la forme Elias.

La forme Kerlies consacre l'ellipse du /a/ à cause de l'accent tonique sur le /i/ de /lies/<i>. Il serait plus prudent de l'orthographier avec un tréma : <i>Kerlïes pour éviter une francisation de la prononciation voire de l'orthographe par un kerliesse de mauvais alois.


Pour le lieu-dit, Bernez Rouz donne l'explication suivante dans son mémoire en breton de 1977 (et dans l'opuscule en français de 1980) :

4 - ANVIOU GANT KER
a) AN ANV KER

30% eus an anvioù-lec'h studiet ganeomp a ao dezho anvioù gant KER. E 1834 eo 40% eus an atantoù a zo gant an anv KER. En o zouez m'eus nikun a hañval bezañ gant ar ster "castrum" : kastell kreñv pe kêr vogeriet a gaved gwechall gozh e-barzh Caermarthen e Bro Gembre pe Ker Ahez e Breizh.

Aet eo da get ar ster-se tro an Xvet kantved ha diwar neuze ez eus bet krouet kêrioù pe atantoù dezho un ti hepken da zigentañ, emichañs. Gant kresk ar boblañs en XIIvet kantved ze eus deuet ur bern eus an anvioù-se. Ha roet zo bet dezho anv an ozhac'h evit o disheñvalaat. Setu perak emañ al lodenn vrasañ anezho savet gant KER + anv den. Un nebeudig a zalc'h d'un anv all Ker ar Penn Sal da skouer, ha nebeutoc'h c'hoazh a zo gant KER + anv gwan Kernevez, Kervihan ...

b) KER + ANV DEN

-- Kerlies Image:Kerlies-phonétique.jpg (Kerlies), 1541 : Parc Ker Alias
Meneget eo Parc Ker Alias en diell a vez kavet en digoradur. Moarvat eo tost an anv-se eus HELIAS, ELIES.

Dans le bulletin de la commission d'Histoire en 1981, il résume ainsi :
KERLIES : ?, écrit Ker Alias en 1540.

PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"


Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique, "village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique étaient défendus par un fossé et un talus de terre mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.

A propos du patronyme "Elias", Albert Deshayes donne son explication en page 455 de son dictionnaire des noms de lieux bretons :

Partie "Des noms de personne"
Chapitre "Des noms de baptême d'origine biblique"

Elias représente la forme gréco-latine du nom biblique Elie issu de l'hébreu Eliyah "mon Dieu est Yah, Jéhovah". Ce nom se montre sous diverses formes : - Eliès [...], - Aliès [...], - Alias [...], - Ilias [...], - Iliès [...], - Illès [...], - Liès par aphérèse dans Kerliès en Ergué-Gabéric (29), Kerelias en 1540, et dans Kerliez en Edern (29), Kerhellias en 1547, - Lias [...], - Illia [...].