Kerhamus, Kerhamuz - GrandTerrier

Kerhamus, Kerhamuz

Un article de GrandTerrier.

Jump to: navigation, search

T O P O N Y M I E
Microtoponymie :
[Cadastre de 1834]
Cartes anciennes :
[Cartographie]
Index/résumé  :
[Tous toponymes]

Forme française Kerhamus
Forme bretonne Kerhamuz
Signification "village du dénommé Le Camus, personne au nez court et aplati"
Décomposition Ker pour "lieu habité, village" et le patronyme Camus, signifiant "au nez camus"
Relevés 1600, 1647, 1681, 1682, 1790, 1834
Localisation 48° 0' 33.14" N 4° 3' 13.93" W (lat. 48.009205, long. -4.053869)

     

[modifier] 1 Localisation du lieu-dit

[modifier] 1.1 Aujourd'hui sur Google

lat="48.009205"|lon="-4.053869"|selector="no"|type="terrain"|width="835"|zoom=13|height="300"|scale="yes"|48.009205, -4.053869, Kerhamus, Kerhamuz en Ergué-Gabéric }}
lat="48.009205"|lon="-4.053869"|selector="no"|type="satellite"|width="835"|zoom=15|height="300"|scale="yes"|48.009205, -4.053869, Kerhamus, Kerhamuz en Ergué-Gabéric }}

[modifier] 1.2 Vue d'avion en 1948

[modifier] 2 Explications toponymiques

Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :

Kerhamus (Kerhamuz)

Orthographe Année Source (cf. ) Référence, côte
Kerancamus 1600 A.D.F. A 141
Kerencamus 1647 A.D.F. 32 J 80
Queranchamus 1681 A.D.F. A 89
Kerancamuz 1682 A.D.F. A 88
Kergamuz 1790 A.D.F. 10 L 168, recensement
Kerhamus 1834 A.C.E-G. Ancien cadastre

Là encore les formes anciennes nous donnent l'explication du nom. Il s'agit de Kêr + Le Camus. Au Moyen Âge on n'écrivait pas les mutations après l'article ; on trouve donc la forme An Camus. La mutation apparaît après la réforme orthographique du père Maunoir : an Chamus (ch se prononce comme c'h aujourd'hui) et par adoucissement, le /c'h/ est devenu /h/ aspiré.

On a donc la forme Kerhamus fixée depuis le cadastre de 1834.


Pour le lieu-dit, Bernez Rouz donne l'explication suivante dans son mémoire en breton de 1977 (et dans l'opuscule en français de 1980) :

4 - ANVIOU GANT KER
a) AN ANV KER

30% eus an anvioù-lec'h studiet ganeomp a ao dezho anvioù gant KER. E 1834 eo 40% eus an atantoù a zo gant an anv KER. En o zouez m'eus nikun a hañval bezañ gant ar ster "castrum" : kastell kreñv pe kêr vogeriet a gaved gwechall gozh e-barzh Caermarthen e Bro Gembre pe Ker Ahez e Breizh.

Aet eo da get ar ster-se tro an Xvet kantved ha diwar neuze ez eus bet krouet kêrioù pe atantoù dezho un ti hepken da zigentañ, emichañs. Gant kresk ar boblañs en XIIvet kantved ze eus deuet ur bern eus an anvioù-se. Ha roet zo bet dezho anv an ozhac'h evit o disheñvalaat. Setu perak emañ al lodenn vrasañ anezho savet gant KER + anv den. Un nebeudig a zalc'h d'un anv all Ker ar Penn Sal da skouer, ha nebeutoc'h c'hoazh a zo gant KER + anv gwan Kernevez, Kervihan ...

b) KER + ANV DEN -- Kerhamus Image:Kerhamus-phonétique.jpg (Ker 'C'hamus), 1682 : Kerancamuz

Dans le bulletin de la commission d'Histoire en 1981, il résume ainsi :
KER HAMUS : Le village de Le Camus (Ar Hamus).

PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"


Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique, "village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique étaient défendus par un fossé et un talus de terre mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.

Pour le patronyme "Camus", Albert Deshayes avance son interprétation page 475 de son dictionnaire des noms de lieux-dits et page 155 de son dictionnaire des noms de famille bretons :

Des noms de personne
D'anciens surnoms bretons

Camus, emprunté par le moyen breton camus, se relève dans Kerhamus en Ergué-Gabéric (29), Kerancamus vers 1600.

Des noms liés à des particularités physiques

Le breton a emprunté à l'ancien français le qualificatif camus (moderne kamus) pour désigner une personne au nez camus, d'où le nom Camus (1349, cartulaire de Quimper, 1426, Spézet ; Le Camus, 1473, Antrain, 1544, Brest). Ce nom entre en composition dans Kerhamus en Ergué-Gabéric (29), Kerancamus vers 1600.