Kergamen - GrandTerrier

Kergamen

Un article de GrandTerrier.

Jump to: navigation, search

T O P O N Y M I E
Microtoponymie :
[Cadastre de 1834]
Cartes anciennes :
[Cartographie]
Index/résumé  :
[Tous toponymes]

Forme française Kergamen
Forme bretonne Kergamen
Signification "village du dénommé Camenen, ou alors de Camon, le boiteux"
Décomposition Ker pour "lieu habité, village", patronyme Camenen, ou Camon dérivé de Cam "boiteux"
Relevés 1500, 1540, 1682, 1790, 1834
Localisation 48° 0' 7.97" N 3° 59' 51.23" W (lat. 48.002213, long. -3.997564)

     

[modifier] 1 Localisation du lieu-dit

[modifier] 1.1 Aujourd'hui sur Google

lat="48.002213"|lon="-3.997564"|selector="no"|type="terrain"|width="835"|zoom=13|height="300"|scale="yes"|48.002213, -3.997564, Kergamen en Ergué-Gabéric }}
lat="48.002213"|lon="-3.997564"|selector="no"|type="satellite"|width="835"|zoom=15|height="300"|scale="yes"|48.002213, -3.997564, Kergamen en Ergué-Gabéric }}

[modifier] 2 Explications toponymiques

Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :

Kergamen (Kergamen)

Orthographe Année Source (cf. ) Référence, côte
Kergamon 1500 A.D.L-A. B 2012
Kergamon 1540 A.D.F  
Kergamon 1682 A.C.E-G. B.M.S.
Kergamon 1790 A.D.F 10 L 168, recensement
Kergamen 1834 A.C.E-G. Ancien cadastre
Kergamen 1962 A.C.E-G. Cadastre

Kergamon est devenu Kergamen dans la prononciation locale. C'est cette forme qui s'est imposée aujourd'hui, peut-être pas à tort. On trouve en effet à Port-Louis dans le Morbihan un Kergamenan qui devient Kergamon. Camenen est un nom porté en Bretagne, il pourrait être à l'origine de cette deuxième partie du toponyme qui reste obscur.


Pour le lieu-dit, Bernez Rouz donne l'explication suivante dans son mémoire en breton de 1977 (et dans l'opuscule en français de 1980) :

4 - ANVIOU GANT KER
a) AN ANV KER

30% eus an anvioù-lec'h studiet ganeomp a ao dezho anvioù gant KER. E 1834 eo 40% eus an atantoù a zo gant an anv KER. En o zouez m'eus nikun a hañval bezañ gant ar ster "castrum" : kastell kreñv pe kêr vogeriet a gaved gwechall gozh e-barzh Caermarthen e Bro Gembre pe Ker Ahez e Breizh.

Aet eo da get ar ster-se tro an Xvet kantved ha diwar neuze ez eus bet krouet kêrioù pe atantoù dezho un ti hepken da zigentañ, emichañs. Gant kresk ar boblañs en XIIvet kantved ze eus deuet ur bern eus an anvioù-se. Ha roet zo bet dezho anv an ozhac'h evit o disheñvalaat. Setu perak emañ al lodenn vrasañ anezho savet gant KER + anv den. Un nebeudig a zalc'h d'un anv all Ker ar Penn Sal da skouer, ha nebeutoc'h c'hoazh a zo gant KER + anv gwan Kernevez, Kervihan ...

b) KER + ANV DEN

-- Kergamen Image:Kergamen-phonétique.jpg (Kergamen), 1540-1682 : Kergamon

E-barzh bro Porzh-Loeiz e kaver an emdroadur-mañ : Kerguemenan 1457 Kergamenan Kergamon. Tud a zo o anv CAMENEN a c'hellfe bezañ stumm kentañ KAMON, KAMEN. Marteze e teufe an anv-den HAMON eus ar memes gwrizienn : ar C'hamon.

Dans le bulletin de la commission d'Histoire en 1981, il résume ainsi :
KERGAMEN : anciennement Kergamon, le village de Kamon. Le nom de personne Hamon vient de Karmon (ar Hamon).

PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"


Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique, "village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique étaient défendus par un fossé et un talus de terre mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.

Pour le patronyme "Camon", Albert Deshayes avance son interprétation page 475 de son dictionnaire des noms de lieux-dits  :

Des noms de personne
D'anciens surnoms bretons

Cam, identique au breton cam "boiteux" issu du vieux camm "oblique, courbe" apparaît en composition avec : convenant [...], gwern "marais" [...], kêr "lieu habité" [...], krec'h "côte, colline" [...], lec'h "lieu" [...], pennhêr "issue de village" [...], porzh "manoir" [...], poull "étendue d'eau" [...], ti "maison" [...].

Camon, dérivé en -on, explique Kergamen en Ergué-Gabéric (20), Kergamon en 1500.