Kerdalès, Kerdalast - GrandTerrier

Kerdalès, Kerdalast

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Forme française Kerdalès
Forme bretonne Kerdalast
Signification "village d'un dénommé Tarast
Décomposition Ker pour "lieu habité, village" et Tarast patronyme obscur
Relevés 1540, 1542, 1574, 1682, 1790, 1834
Référentiel : « Cartographie, cartes anciennes » ¤  « Index des toponymes » « Étude de Bernez Rouz sur les noms de lieux d'Ergué-Gabéric » ¤ « Dictionnaire des noms de lieux bretons d'Albert Deshayes » ¤ 

[modifier] 1 Géolocalisation du village

Coordonnées géographiques : 48° 0' 43.94" N 3° 59' 12.15" W (lat. 48.012205, long. -3.986707)

Cartographie du lieu-dit : « Géo.Kerdalès »

[modifier] 2 Explications toponymiques

Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :

Kerdales (Kerdalast)

Orthographe Année Source (cf. ) Référence, côte
Kerdalast 1540 A.D.L-A. B 2011
Kerdarest 1542 A.D.F. A 85
Kerdarast 1574 A.D.F. 5 J 24
Kerdalast 1682 A.C.E-G. B.M.S.
Kerdalast 1790 A.D.F. 10 L 168, recensement
Kerdales 1834 A.C.E-G. Vieux cadastre

Kêr est sans doute suivi d'un patronyme obscur : /Tarast/ a muté après /Ker/ en /darast/ puis /dalast et a évolué en /dales par contamination probable du nom Kerdilez.

Pour le lieu-dit, Bernez Rouz avance l'explication suivant dans son mémoire en breton (et dans le résumé en français de 1981) :

4 - ANVIOU GANT KER
a) AN ANV KER

30% eus an anvioù-lec'h studiet ganeomp a ao dezho anvioù gant KER. E 1834 eo 40% eus an atantoù a zo gant an anv KER. En o zouez m'eus nikun a hañval bezañ gant ar ster "castrum" : kastell kreñv pe kêr vogeriet a gaved gwechall gozh e-barzh Caermarthen e Bro Gembre pe Ker Ahez e Breizh.

Aet eo da get ar ster-se tro an Xvet kantved ha diwar neuze ez eus bet krouet kêrioù pe atantoù dezho un ti hepken da zigentañ, emichañs. Gant kresk ar boblañs en XIIvet kantved ze eus deuet ur bern eus an anvioù-se. Ha roet zo bet dezho anv an ozhac'h evit o disheñvalaat. Setu perak emañ al lodenn vrasañ anezho savet gant KER + anv den. Un nebeudig a zalc'h d'un anv all Ker ar Penn Sal da skouer, ha nebeutoc'h c'hoazh a zo gant KER + anv gwan Kernevez, Kervihan ...

d) KER + ANVIOU ALL

-- Kerdales  Image:Kerdales-phonétique.jpg (Kerdalez), 1682 : Kerdalast
Da dostaat eo ouzh Kerdal, Kerdalo, Kerdalec. Betek gouzout n'eus env-den ebet TALES, TALAST.


KERDALES : ?, écrit Kerdalast en 1682.

PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"


Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique, "village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique étaient défendus par un fossé et un talus de terre mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.