Kerampensal, Kerpennsal - GrandTerrier

Kerampensal, Kerpennsal

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T O P O N Y M I E
Microtoponymie :
[Cadastre de 1834]
Cartes anciennes :
[Cartographie]
Index/résumé  :
[Tous toponymes]

Forme française Kerampensal
Forme bretonne Kerpennsal
Signification "village au bout du manoir"
Décomposition Kêr pour "lieu habité, village", Penn "bout, extrémité", et Sal "manoir"
Relevés 1542 (Kerampensall), 1620 (Kerampensel), 1681 (Kerampensal), 1682 (Quer an pensall), 1834 (Kerampensal), 1946 (Kerpinsal), 1962 (Kerampensal)
Localisation 47° 59' 47.81" N 4° 3' 19.34" W (lat. 47.996613, long. -4.055371)

     

1 Localisation du lieu-dit

1.1 Aujourd'hui sur Google

lat="47.996613"|lon="-4.055371"|selector="no"|type="terrain"|width="835"|zoom=13|height="300"|scale="yes"|47.996613, -4.055371, Kerampensal, Kerpennsal en Ergué-Gabéric }}
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1.2 Vue d'avion en 1948

2 Explications toponymiques

2.1 Bernez Rouz (2007,1980)

Dans le Cahier n° 9 d'Arkae publié en 2007, Bernez Rouz explique l'origine du lieu-dit comme suit :

 

Kerampensal (Kêr Penn-Sal)

Orthographe Année Source (cf. ) Référence, côte
Kerampensall 1542 A.D.F. IG 139
Kerampensel 1620 A.D.F. IG 139
Kerampensal 1681 A.D.F. A 142
Quer an pensall 1682 A.C.E-G. B.M.S.
Kerampensal 1834 A.C.E-G. Ancien cadastre
Kerpinsal 1946 I.N.S.E.E. Nomenclature
Kerampensal 1962 A.C.E-G. Cadastre
Kerampensal 2002 I.G.N. Carte 0618 O

Ce nom se décompose en trois morceaux : Ker - penn - sal. Il signifie le village au bout du manoir. Il s'agit ici de la Salleverte (ar Sal c'hlas).

Dans son mémoire en breton de 1977 (et dans le résumé en français de 1981), Bernez Rouz avançait l'explication ci-contre.


KER PENN SAL : "le village du bout du manoir", ici le manoir de la Salleverte.

 

4 - ANVIOU GANT KER
a) AN ANV KER

30% eus an anvioù-lec'h studiet ganeomp a ao dezho anvioù gant KER. E 1834 eo 40% eus an atantoù a zo gant an anv KER. En o zouez m'eus nikun a hañval bezañ gant ar ster "castrum" : kastell kreñv pe kêr vogeriet a gaved gwechall gozh e-barzh Caermarthen e Bro Gembre pe Ker Ahez e Breizh.

Aet eo da get ar ster-se tro an Xvet kantved ha diwar neuze ez eus bet krouet kêrioù pe atantoù dezho un ti hepken da zigentañ, emichañs. Gant kresk ar boblañs en XIIvet kantved ze eus deuet ur bern eus an anvioù-se. Ha roet zo bet dezho anv an ozhac'h evit o disheñvalaat. Setu perak emañ al lodenn vrasañ anezho savet gant KER + anv den. Un nebeudig a zalc'h d'un anv all Ker ar Penn Sal da skouer, ha nebeutoc'h c'hoazh a zo gant KER + anv gwan Kernevez, Kervihan ...

d) KER + ANVIOU ALL

-- Kerampensal  Image:Kerampensal-phonétique.jpg (Kêr Penn Sal), 1643 : Guer an pensal, 1682 : Quer an Pensall
Kêr ar Penn Sall. Emañ dres e lec'h ma echu douaroù maner ar Sal C'hlas.

2.2 Albert Deshayes

A propos du terme "Kêr", Albert Deshayes apporte une explication page 165 de son ouvrage de référence sur les noms de lieux :

 

PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"


Kêr "lieu habité" et, par dérivation sémantique, "village" et "ville", connaît à partir du XIe siècle une expansion rapide et durable puisque son utilisation en toponymie se chiffrerait à plus de dix-huit mille noms, dont la moitié pour le seul Finistère. A l'origine le terme kêr avait l'acception de "endroit clos, agglomération enclose", sens conservé par le gallois caer "forteresse". La plupart des villages d'Armorique étaient défendus par un fossé et un talus de terre mais, dans un contexte économique favorable et une paix relative qui suivra l'arrêt des invasions normandes, le sens de ce terme évoluera en "lieu habité et cultivé". Il perdra donc le sens primitif du latin castrum pour adopter celui de villa et s'appliquera à des groupes de maisons rurales. Plutôt rares dans les chartes du Cartulaire de Redon (on n'en dénombre que treize), les toponymes en Ker- se font plus nombreux dans les autres cartulaires.

A propos du terme "Pen", Albert Deshayes précise dans son Dictionnaire des noms de lieux bretons (page 27) :

 

PARTIE "Décrivons la nature"
Chapitre "Des repères topographiques"


Nous désignons par cette appellation tous les termes à valeur topographique qui servent à localiser les villages et lieux-dits par rapport à un second à valeur descriptive. Le plus courant est de loin penn mais on note aussi beg, les et lost.

Penn "tête, bout, extrémité, pointe" est issu du vieux breton pen, penn de mêmes sens et correspond au gallois pen, d'un emploi aussi fréquent. On le trouve à une seule reprise employé seul dans Le Pen en Plumelec (56), et de très nombreuses fois associé à d'autres termes :

  • [...]
  • sal "château" dans Kerampensal en Ergué-Gabéric (29), Kerampensall en 1542.
  • [...]

A propos du terme "Sal", Albert Deshayes précise dans son Dictionnaire des noms de lieux bretons (page 161) :

 

PARTIE "Les lieux de vie"
Chapitre "Les lieux habités"


sal "habitation, demeure". Le mot a été emprunté dès le haut Moyen Age, en témoigne le nom de lieu Hinzal en Muzillac (56), formé avec le qualificatif hen antéposé. Ce terme s'applique en toponymie à une habitation possédant une grand-salle, comme l'on disait au Moyen Age, donc à une demeure noble. On notera que la majorité des lieux comportant ce terme sont attestés dans les Actes de Réformation de la Noblesse bretonne. On le relève employé :

  • seul dans Ar Sal en Saint-Vougay (29), La Salle en 1683, dans Ar Zal en Pont-de-Buis-Lès-Quimerc'h (29), les Salles en 1634, et à quarante-trois reprises dans l'équivalent français de La Salle;
  • sous forme plurielle à sept reprises dans Salou, à trois dans Zalou, dans Le Salo en Monterblanc (56) et en Pluneret (56), et à trente-deux dans Les Salles.


Placé en seconde position de composé, le terme sal se montre associé à douze autres termes, dont kêr, koad et pont à conq reprises, puis kozh à trois, etc.

On citera cependant le lieu de Troisnal en Muzillac (56), issu par métathèses de Trouinzal  en 1427, à comprendre traoñ-hen-sal.

Comme premier élément, on le relève suivi d'un :

  • nom de personne dans Sal-ar-Floch en Ploumagoar (22);
  • qualificatif dans La Salle-Verte en Ergué-Gabéric (29), Salglas en 1544, leçon qui montre bien que nous ne sommes pas en présence d'une francisation de Salver "Sauveur" comme souvent proposé, et en quatre autres communes costarmoricaines.

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