KERBAUL Eugène - Militants du Finistère (1918-1945)
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Parmi les résistants qui ont marqué l'histoire du quartier de Lestonan, on notera les fiches de Jean Lazou, Francine-Jeanne Lazou, Mathias Le Louët et René Le Herpeux. | Parmi les résistants qui ont marqué l'histoire du quartier de Lestonan, on notera les fiches de Jean Lazou, Francine-Jeanne Lazou, Mathias Le Louët et René Le Herpeux. | ||
- | Autres lectures : {{Tpg|Jean et Francine Lazou, instituteurs de 1926 à 1950}}{{Tpg|Souvenirs d'enfance de fin de guerre 1939-45, par Michel Le Goff}} | + | Les Lazou sont tous deux instituteurs à Lestonan depuis 1926. Jean Lazou : « <i> Mobilisé en 1939. Lieutenant dans l'armée françaises tué au combat lors de l'offensive allemande de 1940</i> ». Son épouse Francine, appelée Jeanne dans le réseau de résistants quimpérois : « <i>Elle sera arrêtée le 2 mars 1943 dans la même affaire que Mathias Le Louet, condamnée à un an de prison par les juges de Pétain pour propagande résistante en avril 1943.</i> » |
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+ | Le père de Mathias Le Louet, originaire de Briec, déménage à Lestonan lorsqu'il devient employé à la papeterie Bolloré. Mathias fréquente l'école publique et a pour maître Jean Lazou : « <i>Il adhère au P.C.F. clandestin sous l'occupation allemande à la Noël 1940, par Le Herpeux, à Quimper et il faut sa première distribution de tracts résistants en janvier 1941 à Ergué-Gabéric.</i> » | ||
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+ | René Le Herpeux, étudiant en médecine à Rennes et dirigeant des étudiants communistes, fait la connaissance de Malou Lazou qui fait également ses études à Rennes et intègre la famille Lazou de Lestonan. « <i>Il sera arrêté, alors qu'il est devenu médecin, en mars 1944, à Paris. Déporté à Blumenthal il participa à l'organisation d'évasions, mais déclarait " je suis médecin, je reste pour les copains ".</i> » | ||
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+ | Autres lectures : {{Tpg|Les résistants communistes d'Ergué-Gabéric en 1939-45}}{{Tpg|MAITRON Jean - Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social}}{{Tpg|Jean et Francine Lazou, instituteurs de 1926 à 1950}}{{Tpg|LE LOUET Mathias - Je viens de la part de Fernand}}{{Tpg|KERGOURLAY Guillaume - Le pays des vivants et des morts}} | ||
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<big>LE LOUET Mathias</big> | <big>LE LOUET Mathias</big> | ||
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- | Né le 19-3-1921 à Briec. Employé des Ponts et Chaussées, maître d'internat et d'externat au lycée de Quimper. | + | Né le 19-3-1921 à Briec. Employé des Ponts et Chaussées, maître d'internat et d'externat au lycée de Quimper, journaliste, technicien des travaux publics. Il adhère au P.C.F. clandestin sous l'occupation allemande à la Noël 1940, par Le Herpeux, à Quimper et il faut sa première distribution de tracts résistants en janvier 1941 à Ergué-Gabéric. Un peu plus tard il est mis en contact avec André Quiniou et Jean Bernard. On lui confie en 1942 la responsabilité d'une imprimerie clandestine, avec une ronéo (petite machine à imprimer de bureau) et une machine à écrire. |
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+ | <spoiler text="Arrêté le 2-3-1943 à Quimper ...">Arrêté le 2-3-1943 à Quimper devant le commissariat de police par le commissaire Mitaine - qui sera descendu par la Résistance en avril ou mai 1944 - et l'inspecteur P. ... Condamné à deux ans de prison par le tribunal spécial de Rennes en avril 1943. Prisons de Quimper, Vitré, Poissy, Melun, Chalons-sur-Marne. Il s'évade dans la nuit du 14 au 15 juin 1944 en même temps qu'un communiste parisien Vacheron. Il reprend contact trois jours plus tard avec un maquis « gaulliste », près de Sainte-Menehould par l'intermédiaire d'un agriculteur de Masnes-Villers. Il y reste trois semaines, on lui dit : « Ici on ne fait pas de politique, on descend ! ». Après la guerre Le Louet a une intense activité militante à Quimper. Son épouse Jacqueline sera longtemps au bureau de l'U.D.-C.G.T. du Finistère.</spoiler> | ||
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<big>LE HERPEUX René</big> | <big>LE HERPEUX René</big> | ||
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- | Né vers 1918. Etudiant en médecine. Il avait épousé Malou Lazou, de Rennes. Il adhère au P.C.F. clandestin sous l'occupation allemande (à Quimper ?). Il sera arrêté, alors qu'il est devenu médecin, en mars 1944, à Paris. Déporté à Blumenthal il participa à l'organisation d'évasions, mais déclarait « je suis médecin, je reste pour les copains ». | + | Né vers 1918. Etudiant en médecine. Il avait épousé Malou Lazou, de Rennes. Il adhère au P.C.F. clandestin sous l'occupation allemande (à Quimper ?). Il sera arrêté, alors qu'il est devenu médecin, en mars 1944, à Paris. Déporté à Blumenthal il participa à l'organisation d'évasions, mais déclarait « je suis médecin, je reste pour les copains ». Il était un des responsables de l'organisation de résistance du camp de Blumenthal. Il fut embarqué (lors de l'évacuation de ce camp par les allemands ?) à bord d'un bateau en partance pour (Lübeck ?). Disparu en mer probablement. |
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[modifier] Notice bibliographique
Le journaliste et militant communiste Eugène Kerbaul [1] a produit cet incontournable dictionnaire des militants ouvriers et résistants finistériens de la période 1918-1945.
Parmi les résistants qui ont marqué l'histoire du quartier de Lestonan, on notera les fiches de Jean Lazou, Francine-Jeanne Lazou, Mathias Le Louët et René Le Herpeux. Les Lazou sont tous deux instituteurs à Lestonan depuis 1926. Jean Lazou : « Mobilisé en 1939. Lieutenant dans l'armée françaises tué au combat lors de l'offensive allemande de 1940 ». Son épouse Francine, appelée Jeanne dans le réseau de résistants quimpérois : « Elle sera arrêtée le 2 mars 1943 dans la même affaire que Mathias Le Louet, condamnée à un an de prison par les juges de Pétain pour propagande résistante en avril 1943. » Le père de Mathias Le Louet, originaire de Briec, déménage à Lestonan lorsqu'il devient employé à la papeterie Bolloré. Mathias fréquente l'école publique et a pour maître Jean Lazou : « Il adhère au P.C.F. clandestin sous l'occupation allemande à la Noël 1940, par Le Herpeux, à Quimper et il faut sa première distribution de tracts résistants en janvier 1941 à Ergué-Gabéric. » René Le Herpeux, étudiant en médecine à Rennes et dirigeant des étudiants communistes, fait la connaissance de Malou Lazou qui fait également ses études à Rennes et intègre la famille Lazou de Lestonan. « Il sera arrêté, alors qu'il est devenu médecin, en mars 1944, à Paris. Déporté à Blumenthal il participa à l'organisation d'évasions, mais déclarait " je suis médecin, je reste pour les copains ". » Autres lectures : « Les résistants communistes d'Ergué-Gabéric en 1939-45 » ¤ « MAITRON Jean - Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social » ¤ « Jean et Francine Lazou, instituteurs de 1926 à 1950 » ¤ « LE LOUET Mathias - Je viens de la part de Fernand » ¤ « KERGOURLAY Guillaume - Le pays des vivants et des morts » ¤ |
[modifier] Sélection de fiches
LAZOU Jean
LAZOU Jeanne
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LE LOUET Mathias
LE HERPEUX René
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[modifier] Annotations
- Eugène Kerbaul, né à Brest le 05/08/1917, décédé à Paris le 12/08/2005. Apprenti typographe puis facteur auxiliaire aux PTT, puis journaliste, et de nouveau typographe ; militant des Jeunesses communistes puis du Parti communiste dans le Finistère et à Paris ; résistant, membre de l’Organisation spéciale de combat (OSC) en Bretagne, interrégional des Jeunesses Communistes en région parisienne puis dans le Nord ; historien du mouvement ouvrier breton. [Ref.↑]
Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric Date de création : juin 2019 Dernière modification : 25.06.2019 Avancement : [Fignolé] |