Bénédiction de la statue St-Jacques à St-André, Progrès du Finistère 1942 - GrandTerrier

Bénédiction de la statue St-Jacques à St-André, Progrès du Finistère 1942

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Catégorie : Journaux
Site : GrandTerrier

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§ E.D.F.
Progrès du Finistère du 01.08.1942

Autres lectures : « La chapelle de Saint-André et la fontaine Saint-Jacques » ¤ « La fontaine de Saint-Jacques, Ouest-France 2009 » ¤ « Laouic Saliou (1909-1990) sculpteur autodidacte, Ouest-France 1986 (LQ) » ¤ « Gustave Guéguen, recteur (1941-1956) » ¤ 

[modifier] Présentation

À Ergué-Gabéric, dans les années 1930-50, tout le monde connaissait Laouic Saliou, originaire du quartier de Keranna, qui était un sculpteur et ébéniste de talent et qui a réalisé de nombreuses statues visibles dans les chapelles gabéricoises. Parmi celles-ci il y le saint Jacques qu'on honore à la chapelle de Saint-André, car la fontaine proche lui est consacrée.

Dans cet entrefilet du journal « Le Progrès du Finistère » [1] daté du 1er août 1942, on apprend les conditions dans lesquelles la statue fut bénie sur place lors du pardon de la chapelle. La chapelle en question est dite de sainte Anne, car, certes plus connue sous le nom de chapelle Saint-André, elle bénéficie d'une double invocation. Et le pardon principal avec procession avait lieu le jour de la sainte Anne, en l’occurrence le 26 juillet.

 

En 1942 il s'agit de bénir « une nouvelle statue de S. Jacques destinée à la fontaine nouvellement restaurée », en remplacement d'une statue de pierre qui ornait la niche de la fontaine de saint-Jacques, halte des pèlerins du Tro-Breizh ou vers St-Jacques de Compostelle. La statue de Laouic sera ensuite mise à l'abri des convoitises sur l'autel de la chapelle.

La cérémonie se passe ainsi : « Après les vêpres, la statue fut bénite et portée en procession jusqu'à la fontaine où M. Duvail, fabricien, la déposa dans sa niche. Là, quelques prières furent récitées par l'officiant, M. l'abbé Aulnette, du diocèse de Nantes. »

Le recteur qui conclut les prières est Gustave Guéguen, que tout le monde appelait familièrement « Gustav », et on l'imagine bien fier et très inspiré lors de cette cérémonie, alors qu'il n'est nommé à Ergué-Gabéric que depuis quelques mois.

[modifier] Coupure et transcription

Dans l'entrefilet il est question de sainte Anne, car la chapelle de saint André était également sous son invocation.

ERGUÉ-GABÉRIC

PARDON DE SAINT-ANNE.-- Cette année, plus encore que de coutume, les pèlerins étaient nombreux à la chapelle de Saint-Anne. C'était la clôture de la neuvaine des prisonniers et la bénédiction de la nouvelle statue de S. Jacques destinée à la fontaine nouvellement restaurée. Après les vêpres, la statue fut bénite et portée en procession jusqu'à la fontaine où M. Duvail, fabricien, la déposa dans sa niche. Là, quelques prières furent récitées par l'officiant, M. l'abbé Aulnette, du diocèse de Nantes. Puis M. le Recteur retraça brièvement la vie du saint.

Et au-dessus il y a cette annonce d'une fête et compétition sportive organisée à Garsalec le dimanche suivant par la Société de l'Avenir, les épreuves de saut en longueur, en hauteur et de lancers de poids ayant lieu dans le champ de Kervernic et les libations chez Quelven [2].

 


[modifier] Iconographie

[modifier] Annotations

  1. L'hebdomadaire « Le Progrès du Finistère », journal catholique de combat, est fondé en 1907 à Quimper par l'abbé François Cornou qui en assurera la direction jusqu'à sa mort en 1930. Ce dernier, qui signe tantôt de son nom F. Cornou, tantôt de son pseudonyme F. Goyen, ardent et habile polémiste, doté d'une vaste culture littéraire et scientifique, se verra aussi confier par l'évêque la « Semaine Religieuse de Quimper ». [Ref.↑]
  2. René Le Reste : « Je me rappelle un peu de cette journée j'avais 6 ans et il faisait beau temps. Maigres petits souvenirs ... le matin mon père m'avait accompagné à la grand'messe (aucun souvenir de la messe), si ce n'est qu'on était à vélo et j'étais assis sur le panier en osier fixé sur le cadre, les pieds reposants sur 2 reposes-pieds arrimés sur les fourches avants. Au retour mon père m'avait demandé si j'avais chanté et si je connaissais les cantiques... J'avais dit que non ... faudrait le savoir m'avait-il dit. À l'école des frères on va te les apprendre. Mr Nédellec Frère Directeur avait fait sa tournée quelques temps auparavant et recruté pas mal de nouveaux élèves dans la quartier. Là j'ai un souvenir bien précis du jour où il est venu, posant son vélo sur le petit mur devant la maison avec un pédalier spécial raccourci, vu son handicap d'une jambe (1ère rentrée en sept je suppose). On l’appelait familièrement Fanch Pao Kamp. Il était bien estimé et d'un dynamisme hors norme. L'après-midi j'ai été voir les épreuves sportives dans le champ de Kervernic, en bordure de la route de Coray, côté droit direction Coray et aménagé pour la circonstance. Vu qq épreuves : comme le saut en longueur, en hauteur, lancers de poids mais aucun souvenir des coureurs à pieds. Ma mère était allée aux vêpres, mais le soir je savais qu'il y avait quelque-chose de festif chez Quelven, je n'y suis pas allé ni mes parents non plus. Voilà c'est bien maigre, je ne vais pas en inventer non plus, c'est presque de la préhistoire ! » [Ref.↑]


Thème de l'article : Patrimoine communal

Date de création : août 2009    Dernière modification : 15.06.2023    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]    Source : Ouest-France du 08.08.2009