HADJAIL Belkacem - Le Chahid Mekkioui Mamoune - GrandTerrier

HADJAIL Belkacem - Le Chahid Mekkioui Mamoune

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 +Josig Huitric : « <i>Une fois j'avais deux prisonniers et un m'a demandé du raisin.
 +Je suis parti aller chercher du raisin, du mascara. Ils allaient partir
 +en corvée de bois, et il savait que son heure était arrivée.</i> »
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 +Réponse de Belkacem Hadjail par mail : « <i>Il faut lui dire, de ma part, que j’ai été très sensible à son geste, à l’égard du prisonnier, auquel il s’est donné la peine de répondre à son dernier désir </i> »
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Image:LivresB.jpgCatégorie : Media & Biblios  

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HADJAIL (Belkacem), Un symbole de la lutte contre le colonialisme français : Le Chahid Mekkioui Mamoune, Ibn Nadim, Beyrouth, 2016, ISBN 978-9931-599-15-9
Titre : Un symbole de la lutte contre le colonialisme français : Le Chahid Mekkioui Mamoune
Auteur : HADJAIL Belkacem Type : Livre/Brochure
Edition : Ibn Nadim Note : -
Impression : Beyrouth Année : 2016
Pages : 255 Référence : ISBN 978-9931-599-15-9

Notice bibliographique

Couverture

Ce livre retrace l'histoire dramatique de Mamoune Mekkioui, un « Chahib » [1], c'est-à-dire un combattant mort pour l'indépendance de l'Algérie. Il s'agit ici d'une biographie rédigée par Belkacem Hadjail [2], retraité de l'Education Nationale Algérienne, et donnant le point de vue des anti-colonialistes.

Rappel des faits ...

Témoignages de Josig Huitric sur l'opération militaire et le retour des prisonniers ...

Autres lectures : « 1957-1959 - Lettres de Josig Huitric, sergent à Saïda en Algéri » ¤ « LE RESTE René - Les évènements d'Afrique du Nord, e brezoneg » ¤ « Jean-Marie Déguignet et sa campagne d'Algérie (1862-1865) » ¤ 

Citations de Josig Huitric

A. Extraits du livre

4. La bataille de Tircine

4.1. - Le champ de bataille (page 174)

Un autre appelé des hordes [3] armées françaises cite, à ce sujet, l’exemple suivant d’un pareil exploit, réalisé dans la région de Tircine :

« Les opérations continuent dans le coin ; avant-hier (6-12-1958) les Fellous ont abattu un T-6 et un hélicoptère. »

4.2. Les combats (page 177)

La trahison n’étant pas un phénomène spontané, mais l’aboutissement de tout un processus de dépravation morale, qui avait certainement atteint, chez ce traître, son point culminant, il avait saisi l’occasion, et s’était rallié à l’ennemi.

L’appelé français, cité précédemment, traduit l’euphorie qui avait saisi ceux à qui il avait dévoilé tout ce qu’il savait sur la Zone 6, et divulgué tous ses secrets :

« Et maintenant je me rappelle qu'on disait entre nous : "Pour une fois qu'on a des bons renseignements". »

Les hordes [3] armées françaises avaient donc pu localiser leur cible située, selon un message de leur commandement, à 10 km, au Sud-Est de Tircine :

« 27 janvier : […]. / Opérations en cours - Stop – […]. - 10 KM S.E. TIRCINE OPERATIONS CONTINUE – STOP - » 230

Le dimanche 26 janvier 1958, elles avaient investi les lieux, Cette date est corroborée par ce même appelé. « Incorporé en mai 1957 dans le 8e RIM » 231 , il avait participé aux combats. Retrouvé et contacté, il donne quelques précisions sur son rôle :

« Il était normalement dans les bureaux à cette époque, et ce jour-là il était en "bouclage" comme il dit, cad (c’est-à-dire) posté à distance autour du lieu pour éviter les évasions. »

4.3. Le bilan (page 182)

L’appelé français, qui avait participé à l’opération, et qui a été cité plus haut, le décrit comme suit :

« Cette opération a aussi payé, une vingtaine de rebelles de tués, cinq prisonniers dont une infirmière ; plus tard je t'emmè- nerai la photo. »

4.3.4. Les prisonniers (pages 198-201)

L’appelé français, également cité précédemment, avance le nombre 5. Toutes s’accordent, cependant, sur un point  : la présence d’une Moudjahida, parmi eux. [...]

Dans la lettre écrite à sa mère, le même appelé parle d’une photo qu’il a prise, lui aussi, et dans laquelle elle figure. Il déclare, cependant, qu’il n’a pas pu la retrouver :

« La photo c'est moi qui l'ai prise avec mon appareil. Je crois que je l'ai perdue lorsqu'on a fait une exposition de la FNACA à Kroas-Spern. J'avais plein de photos, dont celle-là où on voit l'infir- mière, et depuis je ne la retrouve plus. »

Il en fournit, toutefois, certains détails :

« Pour les prisonniers je t'ai dit que c'était une 4x4. Mais c'était une jeep d'un chef quelconque je pense. Et l'infirmière était seule à l'arrière de la jeep, avec des hommes en armes de chaque côté, et devant : le chauffeur et à côté de lui un haut-placé. Je n'ai pas vu les autres prisonniers, j'étais concentré sur l'infirmière. »

Il avait de quoi être concentré !

Lui-même et tous les militaires du camp, tous grades confondus, avaient, là, la preuve vivante que les femmes algériennes, représentées par la Moudjahida Malika qui était entre leurs mains, participaient, effectivement, à la lutte armée. [...]

Cette manière atroce, et dont on ne pourrait jamais croire que des hommes se prétendant civilisés puissent la pratiquer, est confirmée par un appelé français du 8 ème RIM :

« Que faisait-on des cadavres des fellagas ? Les corps mitraillés restaient au sol. Et après on mettait le feu dans la forêt, au napalm. Mais je ne l'ai pas vu. C'était ceux qui crapahutaient qui s'en occupaient. »

B. Propos hors livre

Josig Huitric : « Une fois j'avais deux prisonniers et un m'a demandé du raisin. Je suis parti aller chercher du raisin, du mascara. Ils allaient partir en corvée de bois, et il savait que son heure était arrivée. »

Réponse de Belkacem Hadjail par mail : « Il faut lui dire, de ma part, que j’ai été très sensible à son geste, à l’égard du prisonnier, auquel il s’est donné la peine de répondre à son dernier désir  »

Annotations

  1. Chahid, s.m. : celui que l'on considère comme un martyr pour l'islam. Le sens du mot arabe est proche de celui du mot grec [martüros] puisque le mot chahid signifie lui aussi témoin. En Algérie, le mot chahid désigne un « combattant algérien mort pour l'indépendance » du pays (Wikipedia). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  2. Belkacem Ould Mokhtar HADJAIL était Inspecteur de l'Education et de la Formation de l'Education Nationale en Algérie. Il a écrit de nombreux ouvrages sur la présence de la France, notamment « Bilan de la France coloniale en Algérie. 1830 - 1962 ». [Ref.↑]
  3. L'auteur utilise très fréquemment le terme de « horde » à propos de l'armée française, de notre point de vue abusivement, et peut-être en méconnaissant sa définition contextuelle. [Ref.↑ 3,0 3,1]


Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

Date de création : Mars 2017    Dernière modification : 23.03.2017    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]