GRALL Bernez - Kan al labour, ur vuhez a vicherouzez, Mari Jan Mao
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:<small>S/T en français : « Quand les lessiveuses étaient bien remplies, on avait du mal à les remuer avec le bâton. Elles étaient très grandes, ce n’était pas facile de remuer les chiffons. On allait dedans, les pieds, les mains, on se mettait à genoux. C’était dangereux, parce qu’on était à moitié penché dans la lessiveuse. On la déplaçait parfois. Si on la déplaçait brusquement, on risquait de se casser le dos. On ne pouvait pas éviter d’aller dedans car on les remplissait trop de moitié. On mettait de l’eau pour faire redescendre un peu. Si on n’y arrivait toujours pas, on en rajoutait encore. Il fallait mettre le compte. »</small> | :<small>S/T en français : « Quand les lessiveuses étaient bien remplies, on avait du mal à les remuer avec le bâton. Elles étaient très grandes, ce n’était pas facile de remuer les chiffons. On allait dedans, les pieds, les mains, on se mettait à genoux. C’était dangereux, parce qu’on était à moitié penché dans la lessiveuse. On la déplaçait parfois. Si on la déplaçait brusquement, on risquait de se casser le dos. On ne pouvait pas éviter d’aller dedans car on les remplissait trop de moitié. On mettait de l’eau pour faire redescendre un peu. Si on n’y arrivait toujours pas, on en rajoutait encore. Il fallait mettre le compte. »</small> | ||
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<big><b>6.</b></big> Continuation des explications sur le traitement des chiffons. Puis Fanch et Marjan observant et discutant avec les ouvrières manipulant les bobines (A 11:24 - 13:26) | <big><b>6.</b></big> Continuation des explications sur le traitement des chiffons. Puis Fanch et Marjan observant et discutant avec les ouvrières manipulant les bobines (A 11:24 - 13:26) | ||
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:<small>S/T en français : « Voici un peu de bois. Du bois sec. Ca prend ? C’est bon ? – Il va s’étouffer. Mais non, je le découvrirai tout à l’heure. »</small> | :<small>S/T en français : « Voici un peu de bois. Du bois sec. Ca prend ? C’est bon ? – Il va s’étouffer. Mais non, je le découvrirai tout à l’heure. »</small> | ||
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- | <li> Fête du centenaire à Odet en 1922, course à pied des femmes à Ty-Coat, Marjan en tête (B 00:21 - 00:29) | ||
- | <li> Marjan marchant sur la route de Ty-Coat et se rappelant de la fête du centenaire pendant laquelle elle avait gagné la course à pied des femmes (B 00:30 - 01:15 ) : « <i>n'on ket sonj ...</i> ». | ||
- | <li> Fête du centenaire à Odet en 1922, sourire éclatant de Marjan, décorations, danses bretonnes ... (B 01:16 - 02:43) | ||
- | <li> Marjan à Stang-Odet évoquant les missions <ref name=Mission>{{K-Mission}}</ref>, reconstitution d'un sermon d"un prédicateur utilisant des taolennoù <ref name=Taolennou>{{K-Taolennou}}</ref> ... (B 02:44 - 07:07 ) : « <i>taolennoù oa eun dra brav ...</i> », « <i>an diaoul e penn ar sindikajoù ... </i> » | ||
- | <li> Marjan et Fanch à Stang-Odet, racontant les grèves et le rôle des syndicats ... (B 07:08 - 08:19 ) : « <i>ne oa ket bet kalz grevioù ba' l'usine ... chom d'ar ger ... ne oa ket chik ...</i> » | ||
- | <li> Marjan faisant son ménage en chantant, Fanch aux courses à vélo à la boulangerie et à la boucherie de Lestonan, Marjan au téléphone, Fanch bêchant son jardin, et enfin tous les deux en promenade à Croas-ar-Gac ... (B 08:20 - 11:23 ) | ||
- | <li> Générique de fin (B 11:24 - 11:50 ) | ||
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- | <br><center>[[Image:Right.gif]] [http://grandterrier.net/wiki/files/MJMao1982-Extrait.mp3 Petit extrait audio]</center> | ||
- | <br><i>« La vidéo ici référencée, mais non reproduite, est protégée par copyright de diffusion et de protection des droits d'auteurs. Seule est autorisée la copie à usage exclusivement privée. »</i> | ||
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- | <gallery> | + | <big><b>8.</b></big> Fête du centenaire à Odet en 1922, course à pied des femmes à Ty-Coat, Marjan en tête (B 00:21 - 00:29) |
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+ | <b>9.</b></big> Marjan marchant sur la route de Ty-Coat et se rappelant de la fête du centenaire pendant laquelle elle avait gagné la course à pied des femmes (B 00:30 - 01:15 ) : « <i>n'on ket sonj ...</i> ». | ||
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+ | :<small>S/T en français : « - J’avais couru si vite. – Et tu as gagné la course ? – Oui, je les avais bien eues ! – On t’avait poussée à y aller ? – Tout à fait ! Je ne pensais pas y aller, mais on m’y a poussée et je me suis dit : « Allons-y ! ». Après je suis restée regarder, quand tout le monde est parti. Je suis partie, les gens étaient là comme ça. Tous ceux qui m’avaient permis d’y aller ouvraient la voie pour me laisser passer. Je me suis lancée et je les ai toutes dépassées. Ceux-là n’avaient pas vu l’arrivée, je ne savais pas qui ils étaient. – C’est comme ça que tu as gagné une belle pièce d’or. – Oui, une pièce d’or. – Ca fait 40 ans. – C’est ça. – Tu étais riche alors ! – Oui ! »</small> | ||
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+ | <big><b>10.</b></big> Fête du centenaire à Odet en 1922, sourire éclatant de Marjan, décorations, danses bretonnes ... (B 01:16 - 02:43) | ||
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+ | <big><b>11.</b></big> Marjan à Stang-Odet évoquant les missions <ref name=Mission>{{K-Mission}}</ref>, reconstitution d'un sermon d"un prédicateur utilisant des taolennoù <ref name=Taolennou>{{K-Taolennou}}</ref> ... (B 02:44 - 07:07 ) : « <i>taolennoù oa eun dra brav ...</i> », « <i>an diaoul e penn ar sindikajoù ... </i> » | ||
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+ | :<small>S/T en français : « - Vos premières vacances, c’était pour aller à la mission, au bourg ? – Peut-être bien. Les toutes premières, sûrement. - Pourquoi y êtes-vous allée ? – Tout le monde devait aller à la mission. Peut-être qu’il y en un qui était resté, mais tous ceux de l’usine étaient partis. Ce n’était pas du plaisir. On attendait la confession. Deux heures sans bouger, parfois. On ne pouvait pas avancer plus vite avec autant de gens. C’était comme au cinéma, avec ces grands tableaux explicatifs. Il n’y avait plus que des tableaux. – Qu’est-ce qu’on vous expliquait ? – Le diable, le serpent … Le curé pointait les tableaux avec son bâton. »</small> | ||
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+ | <big><b>12.</b></big> Marjan et Fanch à Stang-Odet, racontant les grèves et le rôle des syndicats ... (B 07:08 - 08:19 ) : « <i>ne oa ket bet kalz grevioù ba' l'usine ... chom d'ar ger ... ne oa ket chik ...</i> » | ||
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+ | :<small>S/T en français : « - Pourquoi avez-vous fait grève ? – Pour obtenir plus d’argent ! Mais la grève n’a pas duré longtemps. La première fois, on a été assez sots pour suivre Bastien Le Meur. On a fait une réunion chez Quéré, pour se rendre compte qu’on ne pouvait pas continuer. On nous a dit : « Allez travailler ou restez à la maison. Je beurrerai mon pain des deux côtés quand vous n’aurez rien ». C’était pas sympa de nous dire ça. On est rentrés déjeuner avant de retourner travailler. Et il y a quelqu’un qui m’a traitée de tous les noms parce que je lui avais dit : « Les chiffonnières restent à la maison ». J’étais suppléante du syndicat. On n’avait trouvé personne d’autre.On m’avait dit que les chiffonnières restaient à la maison, ce que j’avais fait. Je ne sais pas si d’autres sont restées. Sans doute que si. C’est pour ça qu’on m’a traitée de tous les noms, quand j’ai repris le travail ».</small> | ||
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+ | <big><b>13.</b></big> Marjan faisant son ménage en chantant, Fanch aux courses à vélo à la boulangerie et à la boucherie de Lestonan, Marjan au téléphone, Fanch bêchant son jardin, et enfin tous les deux en promenade à Croas-ar-Gac ... (B 08:20 - 11:23 ) | ||
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+ | :<small>S/T en français : « Cette jolie chanson au sujet d’une jeune fille que j’ai fréquentée. – Bonjour Marie-Jeanne, ça va ? Bien, oui. On va à Pont-l’Abbé cet après-midi. Il y aura du café. Je suis allée préparer la sortie ce matin. J’ai allumé le chauffage. Très bien. On prendra le quatre heures. Le recteur sera là. Tant pis, on rigolera avec lui. – La vie était triste quand je n’avais pas à manger, maintenant ça va. Mon frère travaillait à la ferme. On y allait pour avoir à manger. Pendant la guerre, j’étais bonne à Quélennec. Il n’y avait plus que les vieux pour travailler, les jeunes étaient partis à la guerre. On ne me donnait que deux morceaux de pain. J’aurais pu en manger six ou sept, mais il n’y en avait sans doute pas beaucoup. On ne peut pas être riche en travaillant à la ferme. On allait à la messe le dimanche mais après c’était le travail tout le temps. A l’usine je n’avais que le dimanche. Il n’y avait pas de samedi, pas de va-cances. La loi des 40 heures est venue, la semaine anglaise. Après il y a eu les vacances. On était plus heureux. Attendre la mort et chanter en attendant. »</small> | ||
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+ | <big><b>14.</b></big> Générique de fin (B 11:24 - 11:50 ) | ||
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Version du 6 avril ~ ebrel 2014 à 07:52
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==Notice bibliographique==
En 1982, Bernez Grall réalisa pour FR3 un reportage de 27 minutes entièrement en breton sur la vie d'ouvrière de Marjan Mao à la papeterie Bolloré. Marjan qui a travaillé pendant 41 ans à l'usine d'Odet était une femme exceptionnelle qui respirait la bonté ; elle aimait et comprenait ses prochains, avec une simplicité déconcertante.
Outre les évocations de souvenirs de Marjan et son mari Fanch dans leur pennti Autres lectures : « Version 2014 sous-titrée en français » ¤ « Marjann Mao, chiffonnière (Skol Vreizh, 1989) » ¤ « Conversation avec Marjan et Fanch Mao (1982) » ¤ « Fanch Mao, 96 ans, doyen d'âge de la commune » ¤ « LE ROUX Bernard - Marjan Mao : une chanteuse populaire » ¤ « Marjan Mao, chanteuse (Dastum, 1979) » ¤ « Marjan Mao, star du troisième âge » ¤ « Fermeture de l'usine d'Odet, OF-LQ 1983 » ¤ |
1 Découpage de la vidéo
Les plans successifs 1. Marijan et Fanch à table dans leur cuisine de Stang-Odet en pleine discussion et faisant des commentaires sur leur repas, dehors il fait nuit et il vente (A 00:40 - 03:57) : « Neus ket droit. Je peux pas dormir avec toi ... », « eun tamm kig sall ... trao' b'an hent ... »
2. Marijan à la papeterie avec sa canne, arpentant les lieux familiers entre la rivière et les bâtiments d'usine. (A 03:58 - 06:22) : « tamm somon da Mougueric ... », « kalz tud, ya vad, 54 barz ar chiffonnerie ... »
3. Scènes de travail à l'usine au début du 20e siècle : arrivée d'un camion rempli de ballots de chiffons, atelier de triage des chiffons, ... (A 06:23 - 08:42) 4. Marjan à l'entrée de la salle des bobineuses expliquant comment les ouvrières y travaillaient (A 08:43 - 10:38) : « mein taol benn-a-benn ... changed tout an traoù ... na oa brav ... na va stern ... ».
5. Marjan dans sa cuisine de Stang-Odet en pleine journée de la 1ère séquence, évoquant son travail à la chiffonnerie et aux lessiveurs (A 10:39 - 11:23) : « displajed ar wechoù ... an dour ... tril pilhoù ... tri, pevar lessiseurs ... ar bailhoù koz ... ».
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6. Continuation des explications sur le traitement des chiffons. Puis Fanch et Marjan observant et discutant avec les ouvrières manipulant les bobines (A 11:24 - 13:26)
7. Fanch fendant son bois dans le loch
8. Fête du centenaire à Odet en 1922, course à pied des femmes à Ty-Coat, Marjan en tête (B 00:21 - 00:29) 9.</big> Marjan marchant sur la route de Ty-Coat et se rappelant de la fête du centenaire pendant laquelle elle avait gagné la course à pied des femmes (B 00:30 - 01:15 ) : « n'on ket sonj ... ».
10. Fête du centenaire à Odet en 1922, sourire éclatant de Marjan, décorations, danses bretonnes ... (B 01:16 - 02:43) 11. Marjan à Stang-Odet évoquant les missions
12. Marjan et Fanch à Stang-Odet, racontant les grèves et le rôle des syndicats ... (B 07:08 - 08:19 ) : « ne oa ket bet kalz grevioù ba' l'usine ... chom d'ar ger ... ne oa ket chik ... »
13. Marjan faisant son ménage en chantant, Fanch aux courses à vélo à la boulangerie et à la boucherie de Lestonan, Marjan au téléphone, Fanch bêchant son jardin, et enfin tous les deux en promenade à Croas-ar-Gac ... (B 08:20 - 11:23 )
14. Générique de fin (B 11:24 - 11:50 ) |
2 Diaporama
« La vidéo ici référencée, mais non reproduite, est protégée par copyright de diffusion et de protection des droits d'auteurs. Seule est autorisée la copie à usage exclusivement privée. » |
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Vignettes | |||||
3 Annotations
- Penn-ti, s.m. : littéralement « bout de maison », désignant les bâtisses, composées généralement d'une seule pièce, où s'entassaient avec leur famille les ouvriers agricoles et journaliers de Basse-Bretagne (Revue de Paris 1904, note d'Anatole Le Braz). Par extension, le penn-ty est le journalier à qui un propriétaire loue, ou à qui un fermier sous-loue une petite maison et quelques terres, l'appellation étant synonyme d'une origine très modeste. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
- L'usine d'Odet a fermé ses portes officiellement en 1983 : « Fermeture de l'usine d'Odet, OF-LQ 1983 » ¤ , et les machines démontées en 1986 : « André Péres, le dernier papetier, OF-LQ 1986 » ¤ . [Ref.↑]
- Le découpage chronométré se base sur la copie vidéo conservée par l'INA (Institut National de l'Audivisuel) : A-première partie, B-seconde partie. [Ref.↑]
- Loch, s.m., breton, var. Loñh, plur. -où : baraque, cabane, appentis, parfois niche. Source : dictionnaire Favereau [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Mission, s.f. : suite de prédications pour l'instruction des fidèles et la conversion des pécheurs (TLFi). Les missionnaires bretons les plus connus sont Dom Michel Le Nobletz (1577-1652) et Julien Maunoir (1606-1683) ; de nombreux prédicateurs ont organisé dans les campagnes bretonnes jusqu'au 20e siècle, comme les pères Jean-Louis Rozec, René-Marie de la Chevasnerie. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Taolennoù, pl., terme breton : Les taolennoù ou tableaux de mission sont des outils de reconquête spirituelle constitués d'illustrations destinées à l’enseignement de la religion et à l’évangélisation. Créés en Bretagne au 16e siècle, répandus dans le monde entier et utilisés jusqu'au milieu du 20e siècle, les représentations, la plupart du temps non signées, symbolisent le mal et les péchés capitaux. Source : Wikipedia. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Support médiatique couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric Date de création : Février 2009 Dernière modification : 6.04.2014 Avancement : [Fignolé] |
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