E. Revue de presse - archive Norbert Bernard 2005 - GrandTerrier

E. Revue de presse - archive Norbert Bernard 2005

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Sommaire

Comment les médias ont accompagné la sortie des rééditions des mémoires de Jean-Marie Déguignet.

1 Les articles de presse

1.1 Année 2000

«On eût aimé que son histoire fût moins âpre. Mais Jean-Marie Déguignet a trop connu la misère

pour la parer de la moindre des vertus qui adoucit souvent les écrits des historiens.»

Marie Gabrielle Miossec
La France Agricole, 11 août 2000

«Quelle revanche ! Jean-Marie Déguignet, pauvre parmi les pauvres doit savourer sa victoire posthume.

Ses Mémoires d'un paysan bas-breton ont provoqué un véritable raz de marée : 120 000 exemplaires vendus en deux ans et les droits achetés, notamment, par un éditeur américain. Une bonne presse régionale un bouche-à-oreille efficace et une intervention de Michel Polac sur France-Inter ont contribué à la formidable aventure de ce manuscrit écrit il y a cent ans. Et retrouvé il y a peu dans une HLM de Quimper. Né en 1834 dans une famille de journaliers du Sud-Finistère, Déguignet s'engage dans l'armée de Napoléon III pour parcourir le monde : de la Crimée à la Kabylie ou au Mexique, il ouvre grands les yeux sur les turbulences de ces pays, puis regagne la France La misère l'attend. Il s'enferme dans l'écriture, noircissant, de 1898 à 1905, 43 cahiers d'écolier sur sa vie, atypique, avec; en particulier, ses souvenirs de l'armée, caustiques. Une mine pour les historiens, amateurs ou professionnels. Et le pactole pour les éditions An Hère. Qui réinvestissent tous leurs bénéfices dans des livres bretons pour la jeunesse. Parions que l'ancêtre aurait apprécié !»

Marianne Payot
L'Express, 13 juillet 2000

1.2 Année 1999

«Il est de ces textes qui resurgissent telle une irruption volcanique sur les étals des librairies.

Aussi soudaine qu'impressionnante, la publication en mai 1998 des Mémoires d‘un paysan bas breton, de Jean-Marie Déguignet…»

Aurélia Jakmakejian.
Livres hebdo, 01 octobre 1999.

« Personnage hors du commun, aussi bruyant mort que vivant ! (…) comme on collectionne les cartes postales, il apprend le français, l’italien, l’espagnol, cite Molière et Dante dans le texte. »

Étienne de Montety.
Figaro magazine, 18 septembre 1999.
« La vie d’un paysan du XIXe : ré-vo-lu-tion-naire !  ».

Julie Bourgois.
Marianne, 28/06-04/07/1999.
« A Quimper, il y a une centaine d'année, dans le misérable trou qui lui sert de logis, un vieil homme entreprend le récit de sa vie. (…) les Mémoires de Déguignet sont haut en couleur et le verbe est souvent vert. »

Marie-Cécile Navet-Grémillet.
La faute à Rousseau, juin 1999.
«Son auteur, Jean-Marie Déguignet, restera sans doute une référence pour toute étude de la société rurale bretonnes au cours du XIXe siècle.»

Francis Christian.
Généalogie magazine, mai 1999.
« Quand Per Jakez Helias traduisait en français son 19è livre écrit en breton et corrigé par sa maman, il eut disait-on beaucoup de travail, malgré sa haute formation littéraire classique, à trouver les qualificatifs multiples nécessaires à ne pas trahir l'idée ou le sentiment exprimé en breton dans « le Cheval d'orgueil ». C'est le cas, en ce moment, pour les « mémoires de Jean-Marie Deguignet », qui rencontrent un succès de librairie déconcertant, mais signe d'un temps nouveau. Positif. »

André Gouillou,
Les mains libres, mai 1999.
« Il nous fait découvrir de l'intérieur la société bretonne du siècle dernier, du point de vue d’un militant républicain, suffisamment libéré des tabous d'une société cléricale pour dire les choses comme elles sont, en tout cas comme il les voit. Et son itinéraire nous fait parcourir un bon bout de chemin. »

René Bourrigaud .
Bulletin du Centre d’Histoire du Travail, février 1999.
« Je ne sais si Jean-Marie Déguignet est un écrivain, mais ce sacré bonhomme est un grand caractère ; un têtu, un indépendant, un libertaire, un républicain, un bouffeur de curés et de seigneurs ; il n'est pas la voix des humbles, mais le porte parole d'un peuple breton illettré, parlant " patois " et maintenu dans l'ignorance et la superstition par le clergé et la noblesse. »

Michel Polac.
Charlie Hebdo, Janvier 1999.

1.3 Année 1998

« Le Cheval d'orgueil à trouvé à qui parler. (…) Sur 2 584 pages d'une jolie écriture il vide son cœur. (…) une telle pièce rare mérite bien un sacrifice de plus. (…) Pendant toutes ces années, il a donc écrit, dans un français limpide, sans rature. Il a parsemé ses souvenirs de contes recueillis dans la campagne bretonne et de poèmes de son cru. « Aujourd'hui, des passionnés de l'histoire du Second empire nous sollicitent pour que nous sortions en un livre à part les chapitres consacrés aux campagnes militaires de Déguignet. Ses observations sur cette période constituent un témoignage exceptionnel par quelqu'un de l'intérieur ». »

Yves Pouchard.
Journal du dimanche, 13 décembre 1998.
« L'édition de ce journal d'un révolté de la société bretonne traditionnelle est un évènement par le regard critique qu'il porte et sa qualité d'écriture. Deguignet est un individu hors norme, un pur anarchiste de la terre ».

Daniel Morvan.
ArMen, Aout 98.
« Des clichés éventrés par un verbe éffilé, la bonne société des gens de lettres malmenée, la "curaille" dévorée à tour de page. Sacré personnage que ce JM Déguignet... un document drolement alerte, passionnant comme un roman et d'une grande justesse. »

Bretagne Magazine, N°2, Aout 1998.
« Un roman d'aventures et un document ethnographique exceptionnel »

Herri Gourmelen.
Le Peuple breton, Aout 98.
« Ce destin extraordinaire d'un paysan du 19ème siècle se lit avec d'autant plus d'intérêt, qu'il se déroule dans une atmosphère très révélatrice des mœurs de l'époque, avec ses superstitions ses personnages si caractéristiques qui arrachent des sourires au lecteur ».

Le Télégramme, Juillet 1998
« Jean-Marie Déguignet, homme courageux, ingénieux, dévoré par le désir d'apprendre, non seulement ne manque pas de culture mais possède aussi une forte personnalité.

Ajoutons qu'il porte un regard particulièrement sévère sur les bretons qu'il considère comme des sauvages soumis aveuglement à la religion et aux superstitions ! c'est assez dire qu'on ne s'ennuie pas un seul instant en sa compagnie. »

Yves Loisel . "Les lettres bretonnes",
Le Télégramme, 14 Juillet 1998.
« C'est un témoignage exceptionnel, parfois outrancier, sur la société bretonne du 19e siècle, qui remet en cause beaucoup d'idées reçues ».

Yann Poilvet .
Armor Magazine, Juin 1998.


2 Les sites Web

2.1 Les Mémoires...

Publié en partie dans la Revue de Paris en 1905 et dans le bulletin archéologique du Finistère en 1963, les Mémoires de Jean-Marie Deguignet sont enfin disponibles dans une version non édulcorée. Ce fils de journalier agricole du fin fond de la Bretagne bretonnante nous a en effet laissé un témoignage exceptionnel sur la société française du 19ème siècle. Tour à tour mendiant, vacher, soldat, sergent, cultivateur, assureur, débitant de tabac, miséreux, Deguignet nous apporte une vision décapante de la Bretagne du siècle dernier, mais aussi de l'armée impériale à travers les campagnes de Crimée, d’Italie, d’Algérie et du Mexique. Jean-Marie Deguignet a perdu la foi lors d’un voyage à Jérusalem : anticlérical, pourfendeur du conservatisme, de la routine, sensible aux thèses anarchistes et révolutionnaires, il s’est retrouvé en porte-à-faux par rapport à la société de son temps.

Ce journal d’un écorché vif, irrite parfois par ses outrances, mais le propos de l’auteur est vif, son récit extrêmement vivant, sa vie se lit comme un roman d’aventures. Sa grande qualité est indéniablement la sincérité. Sa vision critique de l’âge d’or de la société rurale bretonne remet en cause beaucoup d’idées reçues. Mais loin d’être un marginal, Deguignet apparaît aujourd’hui comme le prophète de la déstructuration des sociétés traditionnelles.
Publiées en partie dans la "revue de Paris" en 1905, et dans le Bulletin archéologique du Finistère en 1963, les mémoires de Jean-Marie Déguignet sont enfin disponibles dans une version non édulcolorée. Ce fils de journalier agricole du fin fond de la Bretagne bretonnante nous a en effet laissé un témoignage exceptionnel sur la société du XIXe siècle.

Tour à tour mendiant, vacher, sergent, cultivateur, assureur, débitant de tabac, miséreux, Déguignet nous apporte une vision décapante de la Bretagne du siècle dernier, mais aussi de l'armée impériale à travers les campagnes de Crimée, d'Italie, d'Algérie et du Mexique. J.-M. Déguignet a perdu la foi lors d'un voyage à Jérusalem ; anticlérical, pourfendeur du conservatisme, de la routine, sensible aux thèses anarchistes et révolutionnaires, il s'est retrouvé en porte-à-faux par rapport à la société de son temps.

Ce journal d'un écorché vif irrite parfois par ses outrances, mais le propos de l'auteur est vif, son récit extrêmement vivant, sa vie se lit comme un roman d'aventure. Sa grande qualité est indéniablement la sincérité. Sa vision critique de l'âge d'or de la société rurale bretonne remet en cause beaucoup d'idées reçues. Mais loin d'être un marginal, Déguignet apparaît aujourd'hui comme le prophète de la destruction des sociétés traditionnelles.

2.2 Rimes et Révoltes

Le XIXe siècle allait bientôt mourir. Dans une sordide soupente de Quimper, un pauvre fou aussi. Seul. Pour unique héritage, il ne laisserait après lui que des cahiers. Quarante. Remplis d'une écriture flamboyante et sans rature. Une mine d'or. Mais tout cet or allait dormir longtemps. Près de cent ans après sa mort, la publication des Mémoires de Jean-Marie Déguignet restera comme un évènement. L'homme nous apporte sur la campagne bretonne son regard critique, insolent, en rupture totale avec celui des intellectuels de son temps. Quel paria de la société rurale, quel soldat du rang s'est emparé de la plume pour témoigner, pour appeler de ses vœux l'élévation, l'émancipation des siens ? Déguignet l'a fait. Obstinément.

Mendiant, puis vacher, fantassin de l'Empire, agriculteur, libre penseur, clochard celtique, cet incroyable autodidacte était aussi poète. Et ses poèmes, les voici. Inédits. Toute la singularité, toutes les outrances du personnage éclatent dans ces vers tonitruants. Déguignet y règle encore ses comptes avec la bonne société. Les possédants et leurs chiens de garde, les moutons aveuglés, ses frères, mais aussi cet Anatole Le Braz qu'il accuse d'avoir pillé ses manuscrits. Tous en prennent pour leur grade. Excessif, attachant, Déguignet parle à ses écrits comme à des être de chairs et de sang. comme à ses seuls et derniers amis.

Lire et relire les Mémoires, les contes, les poèmes de Déguignet, c'est retrouver les aspirations étouffées de nos anciens. C'est aussi formuler celles d'aujourd'hui.

De mes vers je ne mets pas la qualité en cause
Il me suffit de savoir qu'ils disent quelque chose,
Bien ou mal faits, oh! que cela m'importe peu
Je ne serai pas blâmé par Satan ni par Dieu.