Déguignet raconte l'expédition et la retraite françaises du Mexique - GrandTerrier

Déguignet raconte l'expédition et la retraite françaises du Mexique

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Version du 21 mars ~ meurzh 2020 à 11:22

Image:Espacedeguignetter.jpg Dans ses « Mémoires d'un paysan bas-breton », Jean-Marie Déguignet (1834-1905) donne sa vision critique ...

Autres lectures : « DÉGUIGNET Jean-Marie - Histoire de ma vie, l'Intégrale » ¤ « Les 24 cahiers manuscrits de la seconde série des mémoires de Jean-Marie Déguignet » ¤ « LE NAIL Bernard - Des bretons au Mexique » ¤ « Le neuvième cahier de Jean-Marie Déguignet intitulé « Résumé de ma vie » » ¤ 

1 Présentation

texte en anglais ...

 

Les expéditions françaises au Mexique entre 1862 et 1864 :

La campagne de Déguignet en 1865-67 :


2 Transcription imprimée

Page 1

3. La guerre du Mexique (1865-1867)

Cahier n° 9, p. 9.01-9.83 (cahier de 83 pages) (2 pages manquantes entre les pages 9.48 et 9.49).

Chez les Kabyles - Au Mexique.

Dans ce cahier, Jean-Marie Déguignet fait un Résumé succinct de l‘Histoire de ma vie (texte disponible sur le site internet grandterrier.net).

p. 9.31 : Jean-Marie Déguignet explique dans quelles circonstances il a été amené à se porter volontaire pour le Mexique.

[ ... ] À la fin de cette campagne de la Kabylie , notre régiment devait rentrer en France reposer sur ses lauriers, repos bien mérité, disait-on. Mais, pendant qu’il se préparait à rentrer dans la métropole, vint un ordre pressé de Paris de chercher des volontaires dans toute l’armée d’Afrique, parmi les aguerris, les vieux durs à cuire, pour aller au Mexique où les affaires commençaient déjà à tourner mal pour les Français. Bien entendu, j’en fus un des premiers sur la liste des volontaires, non par un amour exagéré atroce pour la guerre, pour les massacres dont je n’en avais déjà vu que trop, mais l’amour des voyages lointains, de voir des nouveaux pays et des nouvelles aventures. Mon camarade, le savant, vint aussi, ce qui nous permit de philosopher beaucoup en route pendant la longue traversée d’Alger à la Vera Cruz. [ ... ]


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Page 2

p. 9.83 : Jean-Marie Déguignet se trouve à Durango en garnison, il fréquente la bibliothèque du lieu.

[ ... ] Une bibliothèque dans ce pays si éloigné , cela me frappa. J’hésitai cependant pour y entrer, car je savais que nous étions là dans le pays des vrais libéraux, des républicains. J’y serais mal reçu sans doute. Cependant, le mot bibliotheca avait tant d’attrait pour moi que je résolus d’aller voir ça, au risque de m’y faire assassiner. Mais quand j’y entrai, il n’y avait que deux personnes, dont les physionomies peu farouches me rassurent. Un homme entre deux âges était en train de feuilleter un vieux manuscrit. [Un] autre, le bibliothécaire, était moitié couché sur un sofa, fumant tranquillement sa cigarette. J’allai très poliment à lui, et pensant qu’un bibliothécaire devait savoir le français, je m’adressai [à lui] dans cette langue. Mais il me répondit en castillan qu’il ne savait pas le français. Je lui demandai dans cette langue la permission de consulter l’histoire du Mexique, que cette riche bibliothèque devait posséder assurément. « Oui, dit-il, il y en a, et c’est même à peu près tout ce que nous possédons en langue castillane, tout le reste est en français.» Il me montra tout, et je vis en effet qu’il n’y avait là que du français, tous les auteurs y étaient rangés par cases, depuis Rabelais jusqu’à Victor Hugo. Ces volumes étaient là depuis leur arrivée, fermés sous des vitrines, sans que personne n’y [eût] jamais touché depuis. Je restais seulement étonné par une si grande bibliothèque dans ce pays presque inconnu, à trois mille lieues de la France, et où se trouvaient presque toutes les œuvres des écrivains français, là où ils ne servaient à rien, ni à personne.

Cahier n° 10, p. 10.01-10.98 (cahier de 98 pages).

Mexique - Aix - Congé militaire - Retour au pays.

Le bibliothécaire me donna alors ce qu’il appelait l’Histoire du Mexique ...


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Pages 3 à 24

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pour saluer le duc et la duchesse de Mexico et aussi le petiot, car on disait que madame la duchesse avait fait un petit gosse en route, et justement pendant la tempête . Quelle belle naissance pour le fils d’un grand héros! On aurait dû le baptiser l’enfant de la tempête. Ce jour-là, tout le monde vit la figure macabre de Bazaine, que nous n’avions pas vu depuis Mexico. La visite du gouverneur anglais ne dura pas longtemps, heureusement pour le maréchal-duc qui ne tenait pas beaucoup, assurément, à entretenir ce gouverneur de ses tristes aventures du Mexique. La musique eut le temps seulement de jouer les deux rigodons nationaux, le Partant pour Syrie , et le Got Salve the Quin . De Gibraltar à Toulon, nous essuyâmes encore une petite tempête, pendant laquelle un malheureux matelot fut tué raide par un coup de palan à la tête, qui le jeta du haut du grand mât sur le pont. C’était un père de famille. On fit une quête à bord pour sa veuve et ses enfants. Débarqués à Toulon , nous allâmes camper à l’endroit même d’où nous étions embarqués huit ans auparavant pour la guerre d’Italie, puis le lendemain nous nous mîmes en route, sac au dos, pour aller à Aix par la même route que nous avions suivie pour aller en Italie.


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3 Cahiers 9 et 10



4 Annotations



    Thème de l'article : Ecrits de Jean-Marie Déguignet

    Date de création : Mars 2020    Dernière modification : 21.03.2020    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]