Déguignet - Q5 - GrandTerrier

Déguignet - Q5

Un article de GrandTerrier.

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  • Il fait mention d'agitation en Italie en 1902.
  • Extrait (page 713) :
« Mais cependant que les producteurs espagnols, lassés sans doutes de toujours produire et fabriquer pour les canailles, bandits et voleurs, se révoltent contre les grands voleurs (*1). Mais voilà le malheur, en Espagne, comme ailleurs, on entretient une grande armée, des gendarmes et des policiers, non pour combattre contre l'étranger mais pour défendre les grands coquins et leurs biens volés, contre ceux qui ont fourni tous ces biens et qui en réclament au moins leur part. Et ces soldats, gendarmes et policiers, frères des ouvriers volés, marchent sur eux avec plus de bravoure, plus d'enthousiasme et plus de férocité que sur les étrangers. C'est infâme, mais c'est horrible. Et il en est ainsi dans toutes les puissances. Chez nous à la moindre manifestation chez un groupe d'ouvrier quelconque, on envoie immédiatement sur lui des gendarmes, des bataillons et des escadrons. Et les soldats de ces bataillons et de ses escadrons, qui hier encore étaient parmi ces ouvriers et parmi lesquels ils seront demain, se font un devoir et un honneur de tirer sur ces malheureux qui réclament justice au lieu de tourner leurs armes contre ceux qui les poussent à commettre ces infamies. Cependant les ouvriers espagnols tiennent toujours et luttent sérieusement et contre les patrons et contre l'armée ; il y a tous les jours des morts et des blessés des deux cotés. Cela prend vraiment toutes les proportions d'une révolution sociale pour peu que ça continu, les capitalistes et l'armée seront forcés de capituler. Et voici que les Italiens, jaloux de leurs confrères d'Espagne, commencent à se mettre en mouvement. »
  • Que s'est-il passé ?
  • (*1) A la fin février 1902, des grèves éclatèrent à Barcelone et tournèrent à l'émeute.