CLOHARS-CARNOET G. (de) - Le chevalier de Tinténiac et la chouannerie - GrandTerrier

CLOHARS-CARNOET G. (de) - Le chevalier de Tinténiac et la chouannerie

Un article de GrandTerrier.

Jump to: navigation, search


Image:LivresB.jpgCatégorie : Media & Biblios  

Site : GrandTerrier

Statut de l'article : Image:Bullgreen.gif [Fignolé] § E.D.F.

CLOHARS-CARNOET (G. (de)), « Le chevalier de Tinténiac et la chouannerie », dans 1er article dans Revue de Bretagne 1911, juillet-août, Revue de Bretagne, La Folye Frères, Vannes, 109
Titre : Le chevalier de Tinténiac et la chouannerie
Auteur : CLOHARS-CARNOET G. (de) Type : Article
Edition : Revue de Bretagne, La Folye Frères Publication : 1er article dans Revue de Bretagne 1911, juillet-août
Impression : Vannes Année : 1911
Pages : 109 Référence : N/A

[modifier] Notice bibliographique

Couverture

Qui est donc G. de Clohars-Carnoët ? Nous ne le savons pas, même son prénom est une énigme. Il a écrit dans la Revue de Bretagne de 1911 une étude très fouillée sur la période de la Révolution en Bretagne, en produisant des lettres et documents d'archives décrivant les protagonistes d'une part républicains (Lazare Hoche notamment) et royaliste d'autre part (autour du chouan Vincent de Tinténiac).

Les pièces inédites proviennent du fonds documentaire de William Windham, ministre anglais de la guerre, membre du gouvernement de William Pitt.

Texte intégral : RB1911ChevalierTinteniac.pdf

Les éléments en liaison avec Ergué-Gabéric sont ceux concernant le père de Vincent de Tinténiac, à savoir François-Hyacinthe, lequel était propriétaire du manoir et domaine du Cleuyou, et qui arrive à Londres fin octobre 1794 en tant qu'émigré grâce aux relations de son fils, et dans un dénuement complet : « Je suis arrivé ce matin à Harwich à pied, n'ayant qu'une demie guinée. [...] Je ne puis me présenter chez vous, Monsieur, dans ce moment, n'ayant qu'une chemise que je porte depuis un mois, après avoir épuisé tous mes moyens de subsistance pour moi et mon domestique, qui ne m'a pas quitté dans mes malheurs. »

Il demande de l'aide au gouvernement anglais, lui qui en 1757 s'était battu contre eux lors de la défense du port de Lorient pendant la guerre de 7 ans.

D'autres lettres inédites sont signées par - ou adressées à - un autre personnage né à Ergué-Gabéric : Jean-François de La Marche, dernier évêque du diocèse de Léon.

Autres lectures : « Noblesse de Tinténiac propriétaire du manoir du Cleuyou avant la Révolution » ¤ « PÉRON Goulven - Le clergé de Laz de 1754 à 1800 » ¤ « 1794 - Estimation du manoir et dépendances du Cleuyou » ¤ « 1795 - Ventes aux enchères du manoir du Cleuyou » ¤ « Jean-François de La Marche (1729-1806), dernier évêque de Léon » ¤ 

[modifier] Extraits sur F.H. de Tinténiac

Introduction page 7 : « Nous parlerons aussi du Tinténiac, père du chevalier, qui en 1757 sous Louis XV, à la tête de ses Bretons, contribua pour sa grande part à repousser les troupes britanniques qui voulaient s'emparer de Lorient. Ce fait historique est connu de tous les habitants du Morbihan et jusqu'à ces dernières années une fête locale, dans notre port de guerre, rappelait ce souvenir. »

Page 43 : « Et voici le vieux marquis de Tinténiac arrivé en Angleterre dans le plus grand dénûment : mais ayant conservé quand même toute sa fierté et ... son domestique. Sa lettre au ministre, est appuyée par le Président du Comité de secours aux émigrés. M. de la Houssaye.« <i>

A Londres chez Mr. de la Houssaye. <i>Great Russel Street n° 6 Bloomsbury, 27 octobre 1794.

Monsieur,

Je suis arrivé ce matin à Harwich à pied, n'ayant qu'une demie guinée. Je me suis adressé à M. le Président de la Houssaye, qui me connaît parfaitement, il ne m'a pas laissé ignorer l'intérêt que vous prenez, Monsieur, au sort des malheureux français, j'espère que le Gouvernement Anglais qui fait notre unique ressource ne laissera pas dans la misère le père du chevalier de Tinténiac, qui n'a négligé aucun moyen de se rendre utile. Je ne puis me présenter chez vous, Monsieur, dans ce moment, n'ayant qu'une chemise que je porte depuis un mois, après avoir épuisé tous mes moyens de subsistance pour moi et mon domestique, qui ne m'a pas quitté dans mes malheurs.

J'ai l'honneur, etc., Le Marquis de Tinténiac.

Lettre de recommandation du Comité de Secours :

Quoique je n'ai pas l'honneur d'être connu de Monsieur Windham, je déclare sur l'honneur que Mr le marquis de Tinténiac a sacrifié sa fortune très considérable pour la défense de sa religion et de son roi, et que ce brave et loyal gentilhomme, âgé de soixante et dix ans et d'une des familles les plus distinguées de la Bretagne, mérite toute la protection du gouvernement Britannique.

Londres, le 27 octobre 1794. Le Président du Comité de Secoours. De La Houssaye.

 

Page 44 : « Le chevalier de Tinténiac a vu son père et en fait part à Windham, tout en ne négligeant pas ses affaires ; car il doit partir prochainement avec la Roberie pour les Côtes-du-Nord porteur d'ordres écrits pour les Comités royalistes de Bretagne et de Vendée. »

Monsieur,

Grâce à vos bontés, je suis le plus heureux des hommes. Mon malheureux père est arrivé hier, en bonne santé ; mais presque nu, ce qui m'empêche de vous le présenter, se trouvant hier au Comité, on le força de vous écrire ; lui, ne voulant pas dire qu'il m'avait vu, le fit. Aussitôt qu'il sera habillé, ma sœur aura l'honneur de vous le présenter vous verrez avec plaisir que malgré toutes les fatigues qu'il a endurées, ni sa tête, ni sa santé n'ont souffert de ses malheurs ; je pars ce soir avec la Roberie [...]

Quand ma sœur sera à même de vous présenter mon père, elle aura l'honneur de vous écrire pour vous demander votre heure. Quant à moi, je vous prie de faire rejaillir sur un vieillard bien respectable, les amabilités que vous avez pour moi. Je vous sais père d'une nombreuse famille, qui vous sera bien dévouée et dont la reconnaissance ne finira jamais.

C'est avec ce sentiment que j'ai l'honneur, etc. Londres le 28 octobre 1784. Le chevalier de Tinténiac.

Page 45 : « Et enfin cette belle réponse du ministre Windham qui montre à quel point de haute estime il tenait le chevalier de Tinténiac ; tous commentaires seraient superflus. »

Au chevalier de Tinténiac. À Londres.

Il ne faut pas, mon cher Monsieur, que votre père soit habillé par le Comité, quoiqu'il n'y ait point de honte à cela. Votre mérite et les services que vous avez rendus à la cause commune exigent que tout ce qui vous appartient, soit mis sur un pied à part : que votre père doive cette distinction au mérite du fils. Je vais me rendre à mon bureau où je donnerai ordre à Mr Huskinson pour qu'il vous fournisse ce qui est nécessaire dans l'instant.

Ce soir à huit heures, je pourrai bien recevoir votre père et Mme de Rays, ou même plus tôt, si par là je puis espérer au même temps vous voir et Mr de la Roberie avant votre départ. Votre bien reconnaissant. Windham. Londres, 28 octobre 1794.


[modifier] Extraits sur J.G. de La Marche

Page 23 : «  »

 

Page 75 : «  »


[modifier] Annotations



    Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

    Date de création : janvier 2015    Dernière modification : 30.12.2015    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]