CAOUISSIN Youenn - Vie de l'abbé Yann-Vari Perrot
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En 1924, l'historien et archéologue Louis Le Guennec exécutera un remarquable et éloquent dessin des nobles ruines restantes. C'est ce dessin qui va me servir pour lancer les appels aux dons. En 1925, la municipalité de Scrignac met en vente les ruines pour financer la construction de la nouvelle école. À l'époque, cette mise en vente fait parler d'elle, tant elle n'est pas banale. La revue parisienne <i>L'Illustration</i> du 9 mai 1925 y consacre un article : | En 1924, l'historien et archéologue Louis Le Guennec exécutera un remarquable et éloquent dessin des nobles ruines restantes. C'est ce dessin qui va me servir pour lancer les appels aux dons. En 1925, la municipalité de Scrignac met en vente les ruines pour financer la construction de la nouvelle école. À l'époque, cette mise en vente fait parler d'elle, tant elle n'est pas banale. La revue parisienne <i>L'Illustration</i> du 9 mai 1925 y consacre un article : | ||
- | « <i>On vient de procéder dans la commune de Scrignac (Finistère) à une vente aux enchères originale, mais aussi douloureuse, la chapelle et le calvaire de Coâtquéau datant du XVe siècle. Commencée à la sortie de la messe, au matin, les enchères étaient terminées à dix heures. Pour 10 200 francs elle est vendue à l'industriel Ronan Bolloré <ref>L'article de L'Illustration ne mentionne pas les noms et prénoms de l'acheteur des ruines de Coatquéau, mais seulement « <i>un industriel de Quimper</i> ». Il est surprenant que l'abbé Perrot attribue à M. Bolloré le prénom de Ronan en lieu et place de René.</ref>. Les pierres vont servir à la construction d'une chapelle privée pour le personnel de son usine de papeterie de Scaër, et sera dédiée à Sainte-Thérèse.</i> » | + | « <i>On vient de procéder dans la commune de Scrignac (Finistère) à une vente aux enchères originale, mais aussi douloureuse, la chapelle et le calvaire de Coâtquéau datant du XVe siècle. Commencée à la sortie de la messe, au matin, les enchères étaient terminées à dix heures. Pour 10 200 francs elle est vendue à l'industriel Ronan Bolloré <ref name="Ronan">L'article de L'Illustration ne mentionne pas les noms et prénoms de l'acheteur des ruines de Coatquéau, mais seulement « <i>un industriel de Quimper</i> ». Il est surprenant que l'abbé Perrot attribue à M. Bolloré le prénom de Ronan en lieu et place de René.</ref>. Les pierres vont servir à la construction d'une chapelle privée pour le personnel de son usine de papeterie de Scaër, et sera dédiée à Sainte-Thérèse.</i> » |
Le calvaire sera remonté au moulin à papier en Ergué-Gabéric. Quant à la croix du petit cimetière qui entourait la chapelle, elle sera remontée dans la cour du couvent des sœurs Augustines de Malestroit. | Le calvaire sera remonté au moulin à papier en Ergué-Gabéric. Quant à la croix du petit cimetière qui entourait la chapelle, elle sera remontée dans la cour du couvent des sœurs Augustines de Malestroit. | ||
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- | Il restait une dernière étape : monter dans le petit clocher les trois cloches prénommées Ronan, en remerciement de la dotation de Monsieur Bolloré qui avait l'honneur d'en être le parrain, Divi et Gwenaël, ses deux enfants. | + | Il restait une dernière étape : monter dans le petit clocher les trois cloches prénommées Ronan <ref name="Ronan">-</ref>, en remerciement de la dotation de Monsieur Bolloré qui avait l'honneur d'en être le parrain, Divi et Gwenaël, ses deux enfants. |
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Version du 24 avril ~ ebrel 2018 à 17:32
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Notice bibliographique
Fils de Herry Caouissin, le secrétaire de l'abbé Perrot, Youenn Caouissin livre ici une biographie complète écrite comme des mémoires et basée sur des archives personnelles inédites. Jean-Marie Perrot (1877-1943) L'abbé Perrot, assassiné en 1943, repose à la chapelle de Coat-Kéo de Scrignac qu'il avait fait reconstruire pour remplacer la vieille chapelle en ruines dont les pierres avaient été vendues et transférées par l'entrepreneur René Bolloré près de sa papeterie de Cascadec en Scaër. Dans le livre de Youenn Caouissin, les circonstances du déplacement de la chapelle et de sa reconstruction sont expliquées par l'abbé Perrot, avec une lettre qu'il adresse à René Bolloré, et des propos bienveillants à son égard : « Je savais en lui écrivant que je m'adressais à un chrétien, à un homme de cœur, et je ne fus pas déçu. ». article de l'Illustration ... parrainage et cloche Ronan ... "Il était aussi dans son intention de restituer le calvaire" Autres lectures : « La vente de la chapelle et du calvaire de Coat-Quéau, Ouest-Eclair Illustration 1925 » ¤ « La chapelle de Coat-Quéau transportée à Cascadec, Courrier Illustration 1927-28 » ¤ « Le calvaire du manoir d'Odet » ¤ « René Bolloré (1885-1935), entrepreneur » ¤ |
Morceaux choisis
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Annotations
- L'abbé Jean-Marie Perrot (1877-1943) est un prêtre catholique séculier, fondateur de l'association Bleun-Brug et de la revue Feiz ha Breiz. Ordonné prêtre en 1903, en poste à Saint-Vougay, Saint-Thégonnec, Plouguerneau, Scrignac, il se fait l'apôtre de la langue et des traditions catholiques de son pays breton. Soupçonné de compromission avec l'occupant allemand, il est abattu en 1943 par un membre de l'Organisation spéciale du PCF à Scaër. Il a sa tombe près de la chapelle de Coat-Quéau qu'il a fait reconstruire en 1937. [Ref.↑]
- L'article de L'Illustration ne mentionne pas les noms et prénoms de l'acheteur des ruines de Coatquéau, mais seulement « un industriel de Quimper ». Il est surprenant que l'abbé Perrot attribue à M. Bolloré le prénom de Ronan en lieu et place de René. [Ref.↑ 2,0 2,1]
Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric Date de création : Février 2008 Dernière modification : 24.04.2018 Avancement : [Fignolé] |