CAOUISSIN Youenn - Vie de l'abbé Yann-Vari Perrot - GrandTerrier

CAOUISSIN Youenn - Vie de l'abbé Yann-Vari Perrot

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Dans le livre les circonstances du déplacement de la chapelle et de sa reconstruction sont expliquées par l'abbé Perrot, avec une lettre qu'il adresse à René Bolloré, et des propos bienveillants à son égard : « <i></i> ». Dans le livre les circonstances du déplacement de la chapelle et de sa reconstruction sont expliquées par l'abbé Perrot, avec une lettre qu'il adresse à René Bolloré, et des propos bienveillants à son égard : « <i></i> ».
-Autres lectures : {{Tpg|La vente du calvaire de Coat-Quéau et son transport à Odet, L'Ouest-Eclair 1925}}{{Tpg|Le calvaire du manoir d'Odet}}{{Tpg|René Bolloré (1885-1935), entrepreneur}}+Autres lectures : {{Tpg|La vente du calvaire de Coat-Quéau et son transport à Odet, Ouest-Eclair Illustration 1925}}{{Tpg|Le calvaire du manoir d'Odet}}{{Tpg|René Bolloré (1885-1935), entrepreneur}}
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CAOUISSIN (Youenn), Vie de l'abbé Yann-Vari Perrot - J'ai tant pleuré sur la Bretagne, Via Romana, Les Ulis, Nov. 2017, ISBN 2-37271-073-2
Titre : Vie de l'abbé Yann-Vari Perrot - J'ai tant pleuré sur la Bretagne
Auteur : CAOUISSIN Youenn Type : Livre/Brochure
Edition : Via Romana Note : -
Impression : Les Ulis Année : Nov. 2017
Pages : 568 Référence : ISBN 2-37271-073-2

Notice bibliographique

Couverture

Fils de Herry Caouissin, le secrétaire de l'abbé Perrot, Youenn Caouissin livre ici une biographie complète basée sur des archives personnelles et inédites. Jean-Marie Perrot (1877-1943) [1] a été un des acteurs de premier plan du Mouvement breton du début du 20e siècle, notamment via l'association culturelle catholique Bleun-Brug qu'il crée en 1905.

L'abbé Perrot, assassiné en 1943, repose à la chapelle de Coat-Kéo de Scrignac qu'il avait fait reconstruire pour remplacer la vieille chapelle en ruines dont les pierres avaient été vendues et transférées par l'entrepreneur René Bolloré près de sa papeterie de Cascadec en Scaër.

Dans le livre les circonstances du déplacement de la chapelle et de sa reconstruction sont expliquées par l'abbé Perrot, avec une lettre qu'il adresse à René Bolloré, et des propos bienveillants à son égard : «  ».

Autres lectures : « La vente du calvaire de Coat-Quéau et son transport à Odet, Ouest-Eclair Illustration 1925 » ¤ « Le calvaire du manoir d'Odet » ¤ « René Bolloré (1885-1935), entrepreneur » ¤ 

Morceaux choisis

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En 1924, l'historien et archéologue Louis Le Guennec exécutera un remarquable et éloquent dessin des nobles ruines restantes. C'est ce dessin qui va me servir pour lancer les appels aux dons. En 1925, la municipalité de Scrignac met en vente les ruines pour financer la construction de la nouvelle école. À l'époque, cette mise en vente fait parler d'elle, tant elle n'est pas banale. La revue parisienne L'Illustration du 9 mai 1925 y consacre un article :

« On vient de procéder dans la commune de Scrignac (Finistère) à une vente aux enchères originale, mais aussi douloureuse, la chapelle et le calvaire de Coâtquéau datant du XVe siècle. Commencée à la sortie de la messe, au matin, les enchères étaient terminées à dix heures. Pour 10 200 francs elle est vendue à l'industriel Ronan Bolloré. Les pierres vont servir à la construction d'une chapelle privée pour le personnel de son usine de papeterie de Scaër, et sera dédiée à Sainte-Thérèse. »

Le calvaire sera remonté au moulin à papier en Ergué-Gabéric. Quant à la croix du petit cimetière qui entourait la chapelle, elle sera remontée dans la cour du couvent des sœurs Augustines de Malestroit.

Page 281

Mais le terrain était la propriété de l'industriel Bolloré, il me fallait donc le persuader de me le vendre, et je n'imaginais pas qu'un rrefus pourrait m'être apposé. Par une lettre en date du 3 octobre 1932 je lui demandair :

« Monsieur et cher compatriote,

Excusez-moi de venir vous déranger au milieu de vos multiples occupations. Il m'eût été plus agréable de vous présenter ma requête de vive voix que par lettre, mais lorsque je suis allé en juin dernier frapper à votre porte avec lespoir de vous y trouver, vous étiez absent.

Voici donc brièvement le service que j'ai l'honneur de vous demander de vouloir bien me rendre. Il y a une douzaine d'années vous fîtes l'acquisition à la commune de Scrignac de la chapelle en ruines de Coatquéau, que vous avez depuis magnifiquement restaurée à Scaër. Accepteriez-vous de me revendre le petit cimetière de Coatquéau avec les débris de la chapelle et de la fontaine sacrée qui s'y trouvent encore, afin que je puisse songer à y reconstituer un modeste oratoire à Notre-Dame ?

Page 281 suite

Le culte de la Vierge en effet en ce lieu est plus que millénaire. La première chapelle qui y fut construite fut ruinée par la guerre de Cent Ans ; une bulle du pape datée du 12 janvier 1388 accorde des indulgences à tous ceux qui voudront contribuer par leur aumônes à la réparation de la chapelle de Notre-Dame de Coatquéau en Scrignac. Pendant plusieurs siècles toutes les paroisses voisine y accouraient en procession tous les ans le 15 août. Des morceaux de béquilles et autres ex-votos se voyaient accrochés aux murs en témoignage de reconnaissance des pèlerins. À la Révolution française, Coatquéau, dans nos montagnes d'Arrée, fut une citadelle de la foi catholique. Pendant que le recteur de Scrignac, Monsieur Bernard, se mourait en prison, et que les deux vicaires étaient en exil, Monsieur Klaoda Jégou, curé de Coatquéau, sous l'impulsion de Monsieur Le Coz recteur de Poullaouen qui devait mourir bientôt à Brest sur l'échafaud, organisait clandestinement le culte et administrait les sacrements à ses compatriotes jusqu'au jour où il trouva la mort en 1796 dans l'accomplissement de son saint et périlleux ministère.

Pendant la dernière guerre, alors que la chapelle n'était plus qu'une lamentable ruine, les mères venaient encore prier pour leurs enfants mobilisés..

Il y aura bientôt deux ans que je suis recteur de cette paroisse. Mon premier acte en y arrivant fut d'acheter à la municipalité la chapelle en ruines de Toull-ar-Groaz qu'elle venait de mettre en vente. Elle a été relevée depuis et l'inauguration en a eu lieu il y a un an. Cette année, j'ai restauré à Péridec la ...

Page 288

Il restait une dernière étape : monter dans le petit clocher les trois cloches prénommées Ronan, en remerciement de la dotation de Monsieur Bolloré qui avait l'honneur d'en être le parrain, Divi et Gwenaël, ses deux enfants.

Annotations

  1. L'abbé Jean-Marie Perrot (1877-1943) est un prêtre catholique séculier, fondateur de l'association Bleun-Brug et de la revue Feiz ha Breiz. Ordonné prêtre en 1903, en poste à Saint-Vougay, Saint-Thégonnec, Plouguerneau, Scrignac, il se fait l'apôtre de la langue et des traditions catholiques de son pays breton. Soupçonné de compromission avec l'occupant allemand, il est abattu en 1943 par un membre de l'Organisation spéciale du PCF à Scaër. Il a sa tombe près de la chapelle de Coat-Quéau qu'il a fait reconstruire en 1937. [Ref.↑]


Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

Date de création : Février 2008    Dernière modification : 24.04.2018    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]