Blog 30.04.2022 - GrandTerrier

Blog 30.04.2022

Un article de GrandTerrier.

Jump to: navigation, search
Image:Right.gif Les billets récents du Blog de l'actualité du GrandTerrier

[modifier] L'antique puits de la Capitale

30.04.2022 - Inventaire du petit patrimoine gabéricois, c'est-à-dire de tout témoignage visuel et vivant d'une mémoire collective et non classé comme patrimoine institutionnel : cette semaine le puits situé à proximité de l'église de bourg, dans la cour derrière le café-restaurant "La Capitale".

Les anciens se souviennent d'avoir tiré de l'eau de ce puits avant que le réseau public d'eau potable ne soit installé. Et au bourg les puits ne manquaient pas : à l'École des filles, à l’école des sœurs, dans la cour Troalen, chez Marik Mahé, Per Rouz, Poupon, Lennon, Thomas, Le Moigne, de la venelle de la mairie, au presbytère, et chez Marie-Anne Ar C’hroêk ...

Jean Thomas dans les années 1930 (Le bourg d'Ergué dans les années 1930, Keleier Arkae n° 93) : « Les puits particuliers à margelle étaient nombreux. On puisait l’eau au moyen d’un seau attaché à une chaîne actionnée par une poulie. Celui de derrière le restaurant La Capitale servait à toutes les familles de ce secteur. ».

Mais ce qui a semble-t-il échappé aux obser-vateurs, ce sont les deux pierres gravées sur le côté face à l'église : on y lit distinctement sur l'une « ARCH » et sur l'autre « 1649 », tel qu'on peut le voir sur les tracés en surlignage des photos ci-contre.

Il est très vraisemblable que les lettres « ARCH » correspondent à la fin du patronyme GUIMARC'H avec ses variantes GUIVARC'H ou GUYONMARC'H, famille bien représentée en pays glazik. Ainsi en 1657 on trouve le mariage célébré à l'église paroissiale d'Ergué-Gabéric entre Olivier Guimarc'h, natif de Briec, et la gabéricoise Margueritte Nicolas. Le puits de la Capitale a peut-être été bâti par le marié ou pour lui.

En tout cas, son état actuel atteste de son ancienneté et excellente conservation. Les pierres de son soubassement et margelle circulaire sont belles et ornées de trois liserets taillés. Les portants et linteaux de pierre sont également ouvragés. Le système de remontée est un treuil de bois et une tige métallique à manivelle pour enrouler la corde du seau.

 

Quand il fait chaud, on voudrait bien faire comme Jean Thomas il y a 100 ans : « Dans ma jeunesse, je me suis désaltéré à tous ces points d’eau ».

Image:Square.gifImage:Space.jpgEn savoir plus : « Le puits à margelle du bourg daté de 1649 »