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À chacune des trois ventes de Kervéguen de 1754, 1761 et 1762, le contrat fait l'objet d'annonces publiques à la sortie de la grand messe, ce pendant trois dimanches successifs. Et cette prestation de "crieur public" est assuré par Corentin Peton « <i> général et d'armes en Bretagne etably à Quimper</i> ». Sa fonction peut être assimilée à celle d'un huissier en charge des sommations ou des proclamations de justice, et il est mandaté soit par des notaires, soit par les autorités judiciaires. À chacune des trois ventes de Kervéguen de 1754, 1761 et 1762, le contrat fait l'objet d'annonces publiques à la sortie de la grand messe, ce pendant trois dimanches successifs. Et cette prestation de "crieur public" est assuré par Corentin Peton « <i> général et d'armes en Bretagne etably à Quimper</i> ». Sa fonction peut être assimilée à celle d'un huissier en charge des sommations ou des proclamations de justice, et il est mandaté soit par des notaires, soit par les autorités judiciaires.

Version du 26 septembre ~ gwengolo 2020 à 10:16

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Les bannies de Kerveguen en 1754-62

Billet du 26.09.2020 - Bannie, s.f. : proclamation, publication, criée d'une adjudication, d'un prix, d'une vente, d'une vente forcée ; source : DMF.

Entre 1754 et 1762 le foncier des tenues agricoles du village de Kerveguen est vendu trois fois : la première est l'héritage de Laurent Le Gallant cédé à François Louis de La Marche (seigneur de Lezergué), la seconde concerne les édifices et terres de son frère Urbain Le Gallant vendues à Jean-François Le Déan, et enfin la troisième concerne la première part d'héritages pas est également vendue par le sieur de La Marche au même Jean-François Le Déan.

In fine, Jean-François Le Déan, officier de la Compagnie des Indes et habitant à l'époque à Lorient, prend la possession foncière de l'ancien « bien roturier relevant du fieff et seigneurie de Botbodern », le manoir de Botbodern étant voisin sur le territoire de la paroisse d'Elliant, ceci en poursuivant d'une part les contrats de fermage, et d'autre part le paiement des droits seigneuriaux au « sieur comte de Donge », successeur des Lopriac de Botbodern.

Dans un premier temps donc, le seigneur de La Marche de Lezergué fait une transaction pour renflouer Laurent Le Gallant : « les dits Legallant et femme se trouvant poursuivis par leurs créanciers qui menacent de leur faire des grands frais ». François Louis de La Marche garde le bien pendant 8 années seulement avant qu'il ne s'exile sur l'île de Jersey où il meut en 1794.

Les cessions du foncier aux Le Gallant, puis aux Le Déan, qui eux ne sont pas nobles, sont en fait une évolution caractéristique de fin d'ancien régime dans cette première moitié de XVIIIe siècle. Cela explique aussi pourquoi ces propriétés ne font pas partie des biens nationaux confisqués aux aristocrates émigrés au moment de la Révolution française.

Les Le Déan sont d'une famille connue pour ses maitres-sculpteurs à Brest et à Quimper au 17e siècle, auxquels on doit notamment la réalisation des retables du baptême du Christ et la Vierge de Pitié de la chapelle de Kerdévot. Ici nous avons affaire à Jean-François Le Déan (1737-1818), officier de la Compagnie des Indes, puis receveur alternatif des fouages de l'évêché de Quimper, né à Groix, domicilié à Lorient avant l'acquisition du manoir de Penanros en Plomelin (trève de Bodivit).

À chacune des trois ventes de Kervéguen de 1754, 1761 et 1762, le contrat fait l'objet d'annonces publiques à la sortie de la grand messe, ce pendant trois dimanches successifs. Et cette prestation de "crieur public" est assuré par Corentin Peton «  général et d'armes en Bretagne etably à Quimper ». Sa fonction peut être assimilée à celle d'un huissier en charge des sommations ou des proclamations de justice, et il est mandaté soit par des notaires, soit par les autorités judiciaires.

 
(© illustration "Le Crieur" du site Dico-Collection )

En l'occurrence il est présent huit fois « à la porte et principale entrée » de l'église paroissiale et une fois à celle de Notre-Dame de Kerdévot où il fait sa proclamation bilingue de « bannies » ("criées publiques") ainsi qu'il l'explique dans son procès-verbal : « le peuple sortant en affluence d'ouir le service divin et s'étant autour de moy assemblé, j'ay à haute et intelligible voix tant en français qu'en breton donné lecture et explication de mot à autre du contenu du contract d'acquet  ».

Les métairies de Kervéguen seront transmises aux générations suivantes des Le Déan et collatéraux jusqu'à la fin du XIXe siècle : en 1814 Aimé Le Déan le fin aîné de Jean-François en hérite, et en 1887 Amélie Gobert Amélie Gobert de Neufmoulin, épouse Borghi, doit faire face à l'incendie de l'une des fermes.

En savoir plus : « 1754-1762 - Les bannies de Kervéguen, propriété Le Galant, de La Marche et Le Déan »