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Blog 25.01.2015

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[modifier] À la défense de Paris en 1871

« Né d'une honorable famille de cultivateurs d'Ergué-Gabéric, Cuzon était bien réellement le fils de ses œuvres », Le Finistère, 1880.

"Le siège de Paris", Jean-Louis-Ernest Meissonier
"Le siège de Paris", Jean-Louis-Ernest Meissonier

En 2007 Henri Chauveur, dans le cadre de l'association Arkae, avait déjà publié un article détaillé sur ce jeune militaire breton, natif de Bohars en Ergué-Gabéric, décoré du titre de Chevalier de la Légion d'Honneur. À l'époque nous n'avions que peu d'informations sur les faits d'armes en pleine guerre de 1870-71 qui lui avaient valu sa décoration. Aujourd'hui, un article découvert par Pierrick Chuto, publié le 24 novembre 1880 dans le journal « Le Finistère » pour rendre compte du décès de Pierre-Marie Cuzon, nous en apprend un peu plus.

Grâce au témoignage de l'officier présent à l'enterrement, l'article nous explique la préparation des bastions et batteries tout autour de la capitale les bombardements près du fort de Vanves, opérations pendant lesquelles Pierre-Marie Cuzon était présent : « Employé d'abord sous les ordres du capitaine Denis à l'armement des bastions 43, 44, 45 et 46 de l'enceinte continue, Cuzon suivit cet officier au poste d'honneur qui lui était assigné en avant du fort de Vanves. »

Affecté donc au départ entre les portes de Clichy et d'Asnières, il rejoint ensuite une batterie située plus au sud entre le fort de défense de Vanves et les canons prussiens des hauteurs de Chatillon-Montrouge: « Pendant la première journée du bombardement (qui dura 23 jours sans interruption), 45 servants furent tués ».

Après les décès successifs des commandants de sa batterie, le soldat gabéricois en prit la direction : « Ainsi Cuzon, dans deux circonstances exceptionnelles en face de l'ennemi, a commandé une batterie de siège et a su imprimer à ses hommes le sentiment du devoir en les maintenant autour des pièces, malgré un feu meurtrier de la part de nos adversaires ».

Et les honneurs militaires lui furent attribués après guerre : « Cuzon fut récompensé de sa belle conduite par la croix de chevalier de la Légion d'honneur ». À quelle date reçut-il cette récompense ? Dans son dossier il est question du décret du 11 janvier 1871, mais cela est peu probable, car il participa aux combats qui durèrent jusqu'à la signature de l'armistice le 28 janvier : « dirigeant encore un feu meurtrier sur l'ennemi, alors que les forts de Vanves et d'Issy avait cessé la lutte » ; « il reçut une égratignure du dernier coup de canon tiré par l'ennemi. » Après la défaite contre l'armée prussienne, il ne resta pas dans les rangs des « militaires Versaillais » en prise avec les « fédérés communards », il rejoignit son corps de la Marine et la Cochinchine.

En savoir plus : « Mort de Pierre-Marie Cuzon héros de la guerre de 1870, Le Finistère 1880 », « Pierre Marie Cuzon, Chevalier de la Légion d'Honneur (1871) »

Billet du 25.01.2015