Blog 23.05.2015 - GrandTerrier

Blog 23.05.2015

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[modifier] Campagnes des ans 2, 3, 4 et 5

Les faits d'armes d'un jeune normand d'après les documents originaux inscrits dans son dossier d'officier dans l'armée de la Révolution.

1790-1792 : Garde Nationale de Paris

Dès septembre 1790 il quitte sa Normandie natale pour rejoindre Paris où il entre « volontairement, à l'âge de 16 ans, dans la Garde nationale soldée de Paris ».

La Garde nationale est une milice citoyenne républicaine destinée au maintien de l'ordre et à la sécurité intérieure. Craignant un débordement populaire, la municipalité de Paris crée dès le 14 juillet 1789 une garde parisienne et des volontaires issus des couches les plus aisées de la société y adhèrent spontanément. Le fait de voter en 1790 l'attribution de soldes permet à des volontaires moins aisés comme Guillaume Le Guay de s'enrôler.

1792-1793 : Gendarmerie Nationale de Coutances

En septembre 1792 il revient au pays pour intégrer le nouveau corps de la Gendarmerie nationale, à Coutances (38 km de Tessy) : « gendarme à la résidence de cette ville ».

La maréchaussée royale était responsable du maintien de l'ordre dans le royaume de France sous l'Ancien Régime, et est remplacée en 1790 par la gendarmerie nationale. Contrairement aux Gardes nationaux des principales villes française, la gendarmerie nationale est chargée essentiellement de la police des campagnes.

1793 : Capitaine élu au 9e Bataillon de la Manche

Le 11 septembre 1793 Guillaume Le Guay est élu capitaine au 9e bataillon de la Manche (le chef compatriote n'est autre que le futur colonel et général de brigade Michel-Louis-Joseph Bonté qu'il suivra, et quittera ...) : « Le président a proclamé le citoyen Leguay capitaine ayant réuni la majorité absolue des suffrages ».

Le vote se déroule dans l'église du séminaire de Coutances et 87 soldats du tout nouveau bataillon sont appelés à déposer un bulletin secret. Le résultat proclamé est de 39 pour le citoyen Lamy et de 48 voix pour Guillaume Leguay : « un citoyen duquel ils connaissent les vertus civiques et les talents de militaires ».

1793 : Blessé au siège de Granville

En fin d'année 1793, on le trouve défendant la ville de Granville contre les assaillants chouans. Le 5 novembre, il est même « blessé à la jambe gauche au siège de Granville le 15 brumaire an 2 ». Mais peut-être ne faudrait-il pas lire le 25 brumaire ou 15 novembre ?

Dans son brevet de capitaine, on lit que Guillaume Le Guay commet un acte de bravoure : « A enlevé un guidon à l'avant garde de l'armée Royaliste composée de cavalerie, il était à cette époque adjoint au général Vachot ».


Arrêtons-nous un instant sur ce mot « guidon ». Essayez de deviner son sens étymologique en choisissant l'une des trois propositions suivantes :

les rênes d'ouverture d'un cavalier de l'armée royaliste vendéenne, bravant le feu des canons républicains.

le drapeau étendard brandi lors des assauts des compagnies de cavalerie lourde d'Ancien Régime.

le lacet-guide d'une coiffure d'officier chouan protégeant ses « bleo-hir » (cheveux longs) du vent d'ouest.

La suite dans l'article : « 1790-1804 - Les campagnes militaires du capitaine Guillaume-François Le Guay »,
+ « 1798 - Expédition d'Irlande et libération du capitaine Guillaume François Leguay » : publié le 13.04.2015

Billet du 23.05.2015


La semaine prochaine nous vous présenterons comment Guillaume Leguay a préféré s'installer au manoir du Cleuyou, en Ergué-Gabéric, et fuit l'armée, et comment de ce fait, ayant une liaison avec une jeune fille plus convenable que l'amante de Lazare Hoche, il s'est brouillé avec son ami Michel Bonté !