Blog 23.04.2022
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[modifier] Photo de la classe 1951
23.04.2022 - Jusqu'aux années 1970 une classe était une sorte de coterie ou de clan pouvant regrouper quelques dizaines de jeunes gens d'une même commune, et nommée par l'année de leur 20 ans, l'année où ils étaient généralement appelés au service militaire.
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 La classe 1951 ci-dessus est formée de 23 jeunes appelés sous les drapeaux en 1951. Un peu avant leur conseil de révision, ils ont posé pour cette photo chez un photographe de Quimper (Le Grand ou Kérisit). Ils sont tous identifiés, sauf un : le n° 5, si vous le reconnaissez on serait content de compléter la liste.
De cette bande de 23 copains et futurs conscrits, seuls trois d'entre eux sont vivants en 2022 : Jérôme Salaün de Kerdudal, qui nous a montré sa photo rangée précautionneusement dans ses archives, Jean Le Menn de Kerurvois et Jean-Louis Huitric natif du Niverrot.
Ils portent tous fièrement la cravate, sauf un (Emile Heydon), et ont épinglé sur leur veste des médailles militaires factices pour la rigolade, sauf un (Louis Bacon). La plupart sont des sportifs affiliés à l'un des deux clubs de foot rivaux de la commune : l'AEG (Amicale d'Ergué-Gabéric, d'obédience laïque) et les Paotred-Dispount (dépendant du patronage de la papeterie d'Odet et de tendance catholique). Seul l'un d'entre eux, Roger Coathalem du Reunic, sera successivement joueur dans l'une, puis dans l'autre équipe.
Sur la photo, ils ont tous des cheveux bien fournis et n'ont pas encore la coupe au bol réglementaire des appelés du contingent. La plupart d'entre eux feront leur service militaire en Allemagne.
C'est le cas notamment de Jérôme Salaün et ça lui rappelle la période antérieure 1939-45 où des prisonniers allemands étaient affectés dans les fermes gabéricoises. Dans le secteur entre Stanqueo et Kernevez, 4 jeunes prisonniers y travaillaient et des liens d'amitié se sont noués avec certains.
Celui de la ferme de Kerdudal, Erwin Liedtke de Hambourg, à peine 10 ans de plus que Jérôme, était d'une gentillesse remarquable avec la famille Salaün, parlait bien le français et a gardé un contact épistolaire avec le père, Yves, et la mère de Jérôme.Pour preuve cette lettre reçue en 1954 à Kerdudal : « Mon cher Yves ! Il y a déjà beaucoup de temps que j'ai écrit quelques lignes à Kerdudal. La dernière lettre de Jérome j'ai reçu il y a quelques mois et j'espère qu'il est retourné de son service militaire. ».
En savoir plus : « 1951 - La photo de la classe des jeunes gens nés en 1931 »