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==Quarante ans de carrière O.C.B.== ==Quarante ans de carrière O.C.B.==
-21.01.2023 - Retranscription des souvenirs d'un comptable à la mémoire intacte et dévoué à l'entreprise Bolloré, de 1942 à 1981 à Odet (Ergué-Gabéric) et Cascadec (commune de Scaër). Il aura 100 ans jeudi prochain, et à cette occasion nous évoquerons sa naissance en 1923 dans le prochain billet.+21.01.2023 - Retranscription des souvenirs d'un comptable à la mémoire intacte et dévoué à l'entreprise Bolloré, de 1942 à 1981 à Odet (Ergué-Gabéric) et Cascadec (commune de Scaër). Il aura 100 ans jeudi prochain, et à cette occasion nous évoquerons sa naissance en 1923 dans un nouveau billet.
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Quarante ans de carrière O.C.B.

21.01.2023 - Retranscription des souvenirs d'un comptable à la mémoire intacte et dévoué à l'entreprise Bolloré, de 1942 à 1981 à Odet (Ergué-Gabéric) et Cascadec (commune de Scaër). Il aura 100 ans jeudi prochain, et à cette occasion nous évoquerons sa naissance en 1923 dans un nouveau billet.

Henri Le Gars a fait toute sa carrière dans les deux usines sœurs d'Odet et de Cascadec des industriels papetiers Bolloré, distantes de 23 km l'une de l'autre. Il est embauché à Odet en novembre 1939, passe à Cascadec en juillet 1942, est mobilisé en février 1945, revient à Cascadec en mai 1946, puis à Odet en avril 1947, pour y rester jusqu'en mai 1981.

En novembre 2013 alors qu'il a 90 ans il raconte ses années 1942-1981 lors d'une interview de 50 minutes réalisée par Mylène Mostini d'ITV et Jean Cognard. On trouvera en ligne l'enregistrement audio et la retranscription intégrale de ses propos avec les marques hh:mm de repérage. Le 16 janvier, devant un "kouign aman" illuminé de 100 bougies, il refait un long résumé de cet entretien, le temps pour toutes les bougies de s'éteindre progressivement semblant engrainer les années passées.

Cela commence par son arrivée à Cascadec comme comptable de l'activité d'expédition du papier à cigarettes : « Le 13 juillet 1942 je suis allé remplacer mon beau-frère aux expéditions des cahiers OCB ». Et deux évènements, le premier étant l'incendie de son atelier : « Tous les camions étaient équipés avec des gazogènes car il n’y avait pas d’essence pour rouler. Et quand on arrêtait ces gazogènes il y avait un retour de flammes qui se produisait. Et c’est ce qu’il y a eu lieu. Et comme on n’arrivait pas à presser les ballots de chiffon dans les bouts, ça a cramé en moins de deux. »

Le 2e évènement est l'annonce du débarquement en juin 1944 et sa convocation au conseil de révision pour le STO qu'il évitera en se cachant dans la ferme d'une cousine à Landudal. En février 1945, la guerre n'est pas finie, il est mobilisé pour un voyage jusqu'en Afrique du nord en passant par Paris et Lyon : « Je me suis trouvé en gare dans la ville de Lyon le dimanche et c’était la première fois que les élections municipales avaient lieu en France où les femmes pouvaient voter. Mais les militaires non. »

De retour à Cascadec, puis à Odet, sa plus grosse réussite a été d'épurer les comptes : « On m’avait demandé de faire le nécessaire pour ouvrir un compte à chaque client. ... c’était assez facile puisque la plupart des gens utilisaient des chèques postaux pour payer. Avec le chèque postal, il y avait un talon qui restait, une souche, et deux parties qui allaient au CCP. Et un revenait à l’intéressé vendeur, au dos on pouvait savoir quelle facture était réglée. ». Il s'occupe ensuite de la paye des cadres et agents de maîtrise des deux usines.

 

Côté fabrication des différents papiers, c'est celle des cahiers OCB qui l'ont marqué : « On avait 8 numéros pour les distinguer : le 8 c’était le goût américain (plus épais, avec seulement 60 feuilles alors que les autres en avaient 120) ... Le n° 4 c’était le plus courant, on voyait un phare par transparence sur la feuille de papier, on l’appelait Bolloré phare. »

Et en 1980 la fin de carrière est annoncée : « Un beau jour, avec le directeur des ressources humaines, Chevalier, qui était parti à Paris, convoqué par Michel-Yves (Bolloré) pour une réunion, j’avais su que mon compte était réglé et qu’on allait me liquider ». Vincent Bolloré est arrivé à la direction de l'entreprise quelques mois après son licenciement : « C’est lui qui m’a remis ma médaille d’or du travail en 1981, pour 40 ans d’activité dans l'entreprise ».

En savoir plus : « Les 40 ans de vie OCB, Odet-Cascadec-Bolloré, d'Henri Le Gars »