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==Saint Guénolé ou saint Guénaël ?== ==Saint Guénolé ou saint Guénaël ?==
-Billet du 20.07.2019 - Au sommaire cette semaine : la transcription par Norbert Bernard de la copie de 1751 de l'acte de dénombrement A87 des Archives Départementales du Finistère, la lettre réponse de Fañch Morvannou sur saint Guénolé conservée aux Archives municipales de Quimper, et l'inscription au registre papier terrier de 1680-82 de la Chambre des Comptes de Nantes conservé aux Archives Nationales.+Billet du 20.07.2019 - Au sommaire cette semaine : la transcription par Norbert Bernard de la copie de 1751 de l'acte de dénombrement A87 des Archives Départementales du Finistère, la lettre réponse de Fañch Morvannou sur saint Guénolé conservée aux Archives Municipales de Quimper, et l'inscription au registre papier terrier de 1680-82 de la Chambre des Comptes de Nantes conservé aux Archives Nationales.
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Saint Guénolé ou saint Guénaël ?

Billet du 20.07.2019 - Au sommaire cette semaine : la transcription par Norbert Bernard de la copie de 1751 de l'acte de dénombrement A87 des Archives Départementales du Finistère, la lettre réponse de Fañch Morvannou sur saint Guénolé conservée aux Archives Municipales de Quimper, et l'inscription au registre papier terrier de 1680-82 de la Chambre des Comptes de Nantes conservé aux Archives Nationales.

Un presbytère au bourg, mais aussi un jardin à Pennarun, et deux prés sacrés entre Keranroux et Tréodet, tels étaient les biens déclarés par la paroisse dans le cadre de la Réformation du domaine royal lancée par Colbert.

Ces biens déclarés par la paroisse comme « tenus du roi » sont considérés en 1681 comme des biens roturiers, comme plusieurs dizaines biens fonciers gabéricois à la fin du 17e siècle. Contrairement aux biens des nobles, le roi n'exige pas du roturier un hommage seigneurial, mais simplement les « devoirs d'obéissance » et la « suite de cour » (justice royale), et bien sûr le paiement des droits de rachat et de chef-rentes, que les nobles doivent aussi pour leurs domaines ou fiefs.

En l’occurrence pour le presbytère paroissial, les rentes sont exonérés, mais par contre une obligation royale d'ordre ecclésiastique est ajoutée, à savoir les « prières et oraisons ». Les biens déclarés par le « général » (assemblée paroissiale) de la paroisse sont la maison du presbytère au bourg, le jardin voisin près du manoir noble de Pennarun, et enfin deux « prés fauchables » plus éloignés, à la lisière quimpéroise entre Keranroux et Tréodet et détenus depuis au moins l'an 1570.

C'est au sujet de ces deux prairies que Norbert Bernard s'est adressé en décembre 2001 au linguiste et historien Fañch Morvannou [1], car les parcelles sont déclarées au nom d'un saint mystérieux : « Sant Queneo », et une chapelle en ruines est réputée être attenante aux prés.


Fañch Morvannou lui répond « Ce Sant Quenoe m'intrigue. Cela peut être une transcription de Sant Guenole. », mais « avec deux accidents : 1) perte du l, 2) transcription (fautive) du G en Q », et par ailleurs il existe bien une autre chapelle Saint-Guénolé distante de 5 km.

Sur l'acte A87 recopié en 1751, le copiste hésite manifestement avant d'écrire « Sant Quenoe », recouvrant une version rayée qui semble être « Sant Quenré ». Cette transcription

  en Quenoe est confortée par le registre du papier terrier consultable aux Archives Nationales à Paris sous la côte P//1689 dans sa mouture de 1680-82 (cf écriture cursive ci-après).


Mais la réponse de Fañch Morvannou est surprenante car centrée uniquement sur saint Guénolé, alors qu'il a publié un ouvrage savant sur saint Guenaël qui est une autre possibilité toponymique.

En effet le lieu où sont situés les deux prés est réputé être le lieu de naissance de saint Guenaël, abbé successeur de Guénolé à Landévennec et saint patron de la paroisse d'Ergué-Gabéric. On dit qu'il y avait là une fontaine consacrée et une belle croix dédiée à saint Guénaël (cf croquis ci-contre du chanoine Abgrall).

Le nom du saint est localement orthographié « Sant Guinal » à Ergué-Gabéric, et on peut donc supposer que le Q de Quenoe peut aussi cacher soit le G de Guinal, soit celui de Guénolé. Ensuite on sait aussi que Guenaël orthographié Guenault/Guenaut, ce qui n'est pas éloigné d'un Quenoe au e final muet. « Affaire à suivre » écrivait Fañch Morvannou dans sa lettre à Norbert Bernard en décembre 2001.

En savoir plus : « 1681 - Inventaire des biens tenus roturièrement du Roi par la maison presbiteralle »