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==Dans les armées napoléoniennes== ==Dans les armées napoléoniennes==
-Billet du 03.11.2018 - Grâce aux registres matricules de la garde impériale et de l’infanterie de ligne pour la période 1802-1815 publiés sur le site « <i>Mémoire des Hommes</i> », voici les premiers portraits des hommes de troupes qui sont partis d'Ergué-Gabéric sur les fronts des guerres napoléoniennes.+Billet du 10.11.2018 - Grâce aux registres matricules de la garde impériale et de l’infanterie de ligne pour la période 1802-1815 publiés sur le site « <i>Mémoire des Hommes</i> », voici les premiers portraits des hommes de troupes qui sont partis d'Ergué-Gabéric sur les fronts des guerres napoléoniennes.
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En savoir plus : « [[Poilus bretons : l'ultime sacrifice, Le Télégramme novembre 2018]] » En savoir plus : « [[Poilus bretons : l'ultime sacrifice, Le Télégramme novembre 2018]] »
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Dans les armées napoléoniennes

Billet du 10.11.2018 - Grâce aux registres matricules de la garde impériale et de l’infanterie de ligne pour la période 1802-1815 publiés sur le site « Mémoire des Hommes », voici les premiers portraits des hommes de troupes qui sont partis d'Ergué-Gabéric sur les fronts des guerres napoléoniennes.

Parmi les 7 soldats gabéricois, on compte un seul chasseur d'infanterie légère, les autres sont voltigeurs dans les régiments de voltigeurs (2), ou fusiliers (3) ou voltigeur (1) dans les régiments d'infanterie de ligne. Le fusilier ou chasseur est le soldat de base de l'armée napoléonienne ; le voltigeur est par contre sélectionné pour sa petite taille, son agilité et sa valeur au combat.

Napoléon offre ainsi une occasion de se distinguer aux soldats de petites taille qui n'ont pas la possibilité d'accéder aux corps de grenadiers. Le plus petit de nos voltigeurs mesure 1 m 54, et la moyenne des fusiliers et voltigeurs ne dépasse pas 1 m 60.

Ils sont nés dans la campagne gabéricoise de 1786 à 1791, y sont encore domiciliés la conscription des ans 1806 à 1811, à l'exception de l'un d'entre recensé à Briec. Leurs régiments respectifs sont envoyés en 1809-1819 pour renforcer l'armée du sud en Espagne pour l'un, et pour les campagnes du nord en Allemagne pour les autres. A priori aucun n'a connu la campagne de Russie.

Louis Barré et Vincent Perron, tous deux du 2e régiment de voltigeurs, font la campagne d' Allemagne. Ce régiment fait partie de la Jeune Garde, nom donné aux unités de la Garde impériale napoléonienne créées après 1812, pour les distinguer des grognards de la Vieille Garde, vétérans des campagnes impériales de 1805 à 1812. Vincent Perron est hospitalisé « outre Rhin » le 17 septembre 1813, soit vraisemblablement après les combats des 26 et 27 août 1813 à la périphérie de Dresde, victoire majeure de Napoléon en Allemagne.

Louis Barré finit son service un peu plus loin, « au delà du Rhin à Leipzick » le 18 octobre 1813, en pleine bataille de Leipzig (16–19 octobre 1813), aussi appelée la bataille des Nations, qui se termine par une victoire décisive de la Sixième Coalition contre Napoléon Ier, et entraîne l'invasion de la France. Il reviendra dans son village de Lestonan, se mariera et exercera le métier de tisserand.

Jean-Louis Taridec de Bohars est incorporé dans le dépot des conscrits chasseurs le 16 novembre 1809, et passe dans la jeune garde du 1er régiment de voltigeurs où nous perdons sa trace à ce jour.

 
Les 2 fusiliers du 65e régiment d'infanterie de ligne, Yves Quéméré et René Le Moal, font un passage court en 1815 dans leur corps d'armée, leur régiment étant désintégré après les campagnes de France et de Belgique. Le premier déserte le 10 juillet 1815, le second retourne à Ergué-Gabéric « par suite de licenciement » où il se marie, et exerce le métier d'agriculteur à Guillybian et Munuguic.

Le voltigeur Jean-Guillaume Talayen de Kerganou, conscrit l'an 1809, fait avec le 108e régiment d'infanterie de ligne, fait la campagne d'Allemagne et décède le 31 août 1811 à l'hôpital de Stettin, ville qui fait partie aujourd'hui de la Pologne.

Le fusilier Jean-Alain Huitric né à Palac'h Guen, est quant à lui incorporé en 1806 et sert d'abord au 13e régiment d'infanterie légère, avant de rejoint le 119e régiment d'infanterie de ligne en juillet 1909. Il décède de fièvre à l’hôpital militaire de Santander sur la cote nord d'Espagne le 4 février 1809, juste après la bataille de La Corogne en Galice contre les armées espagnole et britannique.

Ces essais de reconstitution de parcours militaire n'en sont qu'à leur commencement, les registres matricules étant loin d'être finement exploités. Entre 1810 et 1812 1.100.000 hommes, pour une France de 29 millions d'habitants (dans ses limites actuelles), ont été levés par Napoléon. Pour la population de 1800 gabéricois, on peut donc estimer que la conscription a concerné une cinquantaine de soldats dans les armées napoléoniennes.

En savoir plus : « 1802-1815 - Hommes de troupes dans les armées napoléoniennes »

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En cette veille de la commémoration de l'armistice du 11 novembre 1918, soulignons aussi la très belle enquête d'Anne Lessard dans le Télégramme à la mémoire de 3 poilus finistériens sur le front des Ardennes lors de leur « dernière patrouille » le 10 novembre, dernier jour de guerre : le caporal Eugène Perrot de Pont-l'Abbé, le brancardier Jean François Le Deroff de Plouénan et le sergent François-Marie Moullec né à Briec et habitant Ergué-Gabéric.

En savoir plus : « Poilus bretons : l'ultime sacrifice, Le Télégramme novembre 2018 »