Blog 03.11.2012 - GrandTerrier

Blog 03.11.2012

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[modifier] Une Place pour Louis Le Roux

« Kazimant toud d'ar virkiken int bed merked war o spered, lod all siaouaz o deus kolled o buhez. » (pratiquement tous les survivants ont été marqués dans leur tête, et beaucoup d'autres hélas y ont perdu la vie).

 Mémorial de Pleyben pour les morts en Afrique du Nord de 1952 à 1962
Mémorial de Pleyben pour les morts en Afrique du Nord de 1952 à 1962

En cette période de la Toussaint, quoi de plus normal que de penser aux défunts ? Ce devoir de mémoire vaut aussi pour les morts en période de conflit armé, notamment lors des évènements d'Afrique du Nord et de la guerre d'Algérie entre 1952 et 1962.

L'un d'entre eux, Louis Le Roux, Gabéricois natif de la ferme de Bohars, aura bientôt une place à son nom. On nous signale même que cette nouvelle place serait située au bourg, très proche de celle de Fanch Balès, victime de la guerre précédente en 1945. Tout un symbole !

En savoir plus : « Louis Le Roux (1939-1961), jeune appelé mort en Algérie »

Par ailleurs, courant octobre, en lisant le bulletin national de l'association des anciens combattants en Afrique du Nord (FNACA), on a appris que trois finistériens avaient été interviewés en breton par le journaliste Bernez Grall le 19 mars 2012 sur les ondes de France Bleu Breizh Izel, dans le cadre de la commémoration du 50e anniversaire du « cessez-le-feu » de la guerre d'Algérie.

Ces bretonnants étaient respectivement Emile Derrien de Lennon, 6 mois à la Maison-Carrée près d'Alger, puis à Colomb-Béchar ; Fanch Le Scoul de Coray, en Grande Kabylie et Alger ; et enfin René Le Reste d'Ergué-Gabéric, 27 mois à la base aérienne de Marrakech, de 1956 à 58, période encore troublée au Maroc.

L'encart en breton de René Le Reste, natif de Garsalec, résume bien l'interview et l'émotion de ces jeunes gens appelés à intervenir dans une guerre qu'on ne nommait pas encore ainsi à l'époque : « ... Setu toud ar baotred yaouank ... o deus graet war-reun anaoudegez gand an A.F.N., eur vro hag eur sevenadur dizeñvel tre ha surtoud gand eur mod bevañs ispisial : ar brezel ha ne lare ked e ano » (voilà donc tous ces jeunes gens qui font connaissance avec l'A.F.N., avec un pays et une culture très différente, et surtout avec une chose un peu spéciale : une guerre qui ne veut pas dire son nom).

En savoir plus : « LE RESTE René - Les évènements d'Afrique du Nord, e brezoneg » Billet du 03.11.2012