BOUËT Alexandre - Galerie bretonne ou Vie des bretons de l'Armorique - GrandTerrier

BOUËT Alexandre - Galerie bretonne ou Vie des bretons de l'Armorique

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BOUET (Alexandre [dessins d'Olivier Perrin]), Galerie bretonne, Breiz-Izel ou Vie des bretons dans l'Armorique, Isidore Pesron, B. Desillon, J. Salaun, Paris, Paris, Quimper, 1836, 1844, 1918, ISBN -
Titre : Galerie bretonne, Breiz-Izel ou Vie des bretons dans l'Armorique
Auteur : BOUET Alexandre [dessins d'Olivier Perrin] Type : Livre/Brochure
Edition : Isidore Pesron, B. Desillon, J. Salaun Note : -
Impression : Paris, Paris, Quimper Année : 1836, 1844, 1918
Pages : 488 Référence : ISBN -

Notice bibliographique

Edition de 1836
Edition de 1836
Edition de 1844, Tome I
Edition de 1844, Tome I
Voici ce qu'écrit Francis Favereau sur cet ouvrage dont la 1ère édition date de 1836 (et non 1838) :

Ouvrage essentiel et majeur du 19e siècle, celui d'Alexandre Bouët, Breiz-Izel ou la vie des Bretons d'Armorique, de 1838, illustré par le célèbre Olivier Perrin (originaire du Rostrenen révolutionnaire, devenu professeur de dessin à Quimper). Il s'agit, à travers l'itinéraire du jeune Breton Corentin, petit paysan en bragou-bras et au penn-bazh de rigueur (dès qu'il fut devenu pâtre en culotte vers ses cinq ans), comme tout un chacun alors au beau pays de Cornouaille, de suivre la vie quotidienne de la Bretagne rurale, d'étape en étape (baptême, premiers pas, confession, moisson, lutte, pardon, soule, veillée, repas de noce, etc...), dans une sorte de fresque rustique qui nous mènera de sa naissance à la mort du grand-père. Le trait est souvent rude, et le portrait peut être fort peu flatteur, mais n'était-ce pas la rudesse d'une population elle-même rude, voire dure (dixit Yves Le Gallo), et les traits d'une civilisation paysanne, à la fois celtique d'origine et catholique d' inspiration, aux antipodes mêmes des moeurs d'un journaliste bourgeois, comme l'était A. Bouët ? Sa conclusion est éloquente : "Nous avons montré dans Corentin, son père, son grand-père et ceux qui les entouraient, le paysan breton à tous les âges et sous toutes les faces ; c'est un tableau complet de sa vie domestique. Puissent les idées d'amélioration que nous avons semées sur notre route porter un jour leurs fruits ! Mais surtout, en poliçant ce peuple, qu'on se garde d'altérer sa noble et forte nature ! Plutôt que d'en faire quelque chose qui ressemble à ce type de dépravation précoce qu'on appelle Gamin de Paris, ou à ces populations gangrenées des villes qui n'ont d'autre croyance et d'autre frein que le tribunal correctionnel, ah! qu'on respecte son ignorance et sa virginité ! Les fausses lumières sont pires que l'ignorance car, au lieu de guider, elles égarent !" (p. 344)

Pages 23 et 24 de l'édition de 1836 l'auteur fait une envolée lyrique sur le cri des Vénètes face à César, le "Torr-é-benn", le symbole des révoltés bretons. Article complet => La légende de Torr-è-benn par un prêtre gabéricois :

[On] retrouve chez les Bretons cette race indomptable qui a laissé dans l'histoire des souvenirs qu'expliquerait seul son caractère actuel. Ce sont leurs pères qui, au milieu des pompes de Babylone, répondaient à Alexandre leur demandant ce qu'ils redoutaient le plus sur la terre, "qu'ils n'y craignaient rien, si ce n'est la chute du ciel". Ce sont leurs pères qui, ne cédant même pas à la fureur des éléments, luttaient, nous assure-t-on, contre les tourbillons de la tempête, et, debout sur le rivage, dédaignaient de reculer devant les flots de la mer ! Aussi Rome disait-elle d'eux : Quam terribiles sunt Britones quando dicunt, torr-e-benn ! Que les Bretons sont terribles quand ils poussent leur cri de guerre, torr-e-benn (casse-lui la tête !).


Dans l'édition de 1844, page 120, chapitre "Diversion" du Tome III, il est fait mention d'Ergué-Gabéric par le biais d'une lettre en breton adressée à Louis-Philippe. Article complet => 1837 - Lettre en breton de paroissiens gabéricois à leur roi Louis-Philippe

Dernièrement, lorsque les dignes catéchumènes de la République, faute de pouvoir devenir bourgeois se faisaient assassins, et que la Providence préservait si miraculeusement la Royauté de leur coups, Louis Philippe reçu en bas-breton l'adresse ci-contre.



Croit-on que dans les milliers d'adresses qu'à cette époque reçut le roi, il y en eût beaucoup qui valussent celle-là, et cette pétition si habillement déguisée n'est-elle pas un chef-d'oeuvre de bonhommie et de finesse ? Il est inutile de dire que la charité royale comprit à demi-mot.

  "Monsieur le Roi,



"L'année 1836 a été en vérité bien malheureuse pour nous ; nous avons appris avec beaucoup de tristesse qu'on a failli trois fois vous tuer, et le vent du second jour de février a abattu la tour de notre paroisse. Mais par la grâce de Dieu, vous êtes sorti sain et sauf de tous ces dangers-là, et nous avons la confiance que la charité des bonnes gens nous aidera à réparer notre église et notre tour. Espérons qu'à l'avenir il ne se trouvera plus personne d'assez criminel pour attenter à la vie d'un roi qui fait le bonheur de la France, et que notre tour, une fois bien réparée, le vent ne l'abattra plus et ne nous mettra pas de nouveau dans l'embarras où nous sommes.

"Vos humbles serviteurs du fond du coeur, et vos amis avec respect".



Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

Date de création : juillet 2007    Dernière modification : 1.11.2014    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]