BARRIÉ Roger - Etude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle - GrandTerrier

BARRIÉ Roger - Etude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle

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-Page 55 :+La maitresse-vitre de St-Guinal est détaillée en annexe, [http://{{SERVERNAME}}/wiki/files/Barrie-p14-22.pdf pages 14 à 22], avec :
-{{Citation5}}« Il est certain que le chevet d'Ergué-Gabéric fut réalisé par un atelier individualisé par un sens de la décoration différent de celui qu'avait l'atelier qui édifia Plogonnec, Penmarc'h et Guengat ; de plus, il semble se garder plus facilement de la séduction du plein cintre et affirmer la pureté du tiers point, alors que l'autre atelier a tendance à surbaisser ses arcs ».+
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-« Dès la fin du XVe siècle, avec une élévation de 13 m, Kerdévot est un édifice hors du commun, comme le chœur de Saint-Michel de Quimperlé du même atelier de Saint-Michel de Quimperlé du même atelier et c'est bien cette illusion de hauteur qu'a éprouvée Léon Pallustre devant Penmarch et que cherchent à donner les chevets d'Ergué-Gabéric et de Plogonnec vers 1510. A l'intérieur, la lumière abondante de la maîtresse vitre et des grandes fenêtres du chevet fait vibrer ces volumes et accuse leur discontinuité, adoucie cependant par l'éclairage indirect provenant la plupart du temps du bas-côté méridional ».+
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-<br>La maitresse-vitre de St-Guinal est détaillée en annexe, [http://{{SERVERNAME}}/wiki/files/Barrie-p14-22.pdf pages 14 à 22], avec : +
*la transcription de l'inscription millésime 1516 en minuscules gothiques, *la transcription de l'inscription millésime 1516 en minuscules gothiques,
*la description précise des scènes figurées, des éléments d'architecture et du relevé des blasons du tympan, *la description précise des scènes figurées, des éléments d'architecture et du relevé des blasons du tympan,
*ainsi que deux documents d'archives (devis de 1942, aveu de Guy de Charmoy cité par Favé). *ainsi que deux documents d'archives (devis de 1942, aveu de Guy de Charmoy cité par Favé).
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-Extrait "Elément d'architecture : 
-{{Citation5}}« Dans l'encadrement des scènes, on retrouve de nombreux motifs Renaissance rencontrés à Plogonnec, constituant des structures identiques ou très voisines, dans le même esprit ornemental. Aux soubrassements des lancettes a et d, les consoles cantonnées de pattes ailées délimitent deux niches creusées dans un stylobates mouluré, des angelots munis d'une cornemuse se dressent dans ces niches à tenture et à pavage régulier. 
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-En d, le bas de la console est interrompu par une inscription en minuscules gothiques, aujourd'hui masquée par la prédelle du retable baroque et assez mutilée ; nous la restituons ainsi : "Ceste . Victre . fut . fecte . / (en) . lan . mil . Vcc . XVI . et . / (esto) et . pour . lors . fabriq / ue . - - jeh - - al - - - - " ; le millésime 1516 est indubitable. 
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-L'épaisseur excessive du joint en ciment moderne obstrue en partie l'inscription dont la dernière ligne avec le nom du fabricien, discernable encore sur les photographies de 1948, n'a jamais été lue. La lecture la plus honnête est celle d'Abgrall (1916, p. 200) alors que, par la suite, Couffon croit lire 1571 (1952, p. 14), erreur que l'on s'étonne de voir reprise dans un ouvrage récent (1968 Charpy, Waquet). » 
-{{FinCitation}} 
Pour Notre-Dame de Kerdévot, on trouve en annexe, [http://{{SERVERNAME}}/wiki/files/Barrie-p96-99.pdf pages 96 à 99] : Pour Notre-Dame de Kerdévot, on trouve en annexe, [http://{{SERVERNAME}}/wiki/files/Barrie-p96-99.pdf pages 96 à 99] :
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Par ailleurs Roger Barrié a écrit un article complet sur la construction de la chapelle de Kerdévot au XVe siècle dans l'ouvrage collectif du « livre d'or du 5e centenaire de Kerdévot ». Par ailleurs Roger Barrié a écrit un article complet sur la construction de la chapelle de Kerdévot au XVe siècle dans l'ouvrage collectif du « livre d'or du 5e centenaire de Kerdévot ».
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 +Autres lectures : {{Tpg|GATOUILLAT et HÉROLD - Corpus Vitrearum, les vitraux de Bretagne}}{{Tpg|La maîtresse-vitre de la Passion de l'église St-Guinal}}{{Tpg|1516 - Inscription millésime en minuscules gothiques sur le vitrail de St-Guinal}}{{Tpg|La maîtresse-vitre de la chapelle de Kerdévot}}{{Tpg|KERDÉVOT 89, Association - Kerdévot, livre d'or du 5e centenaire}}
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 +==Extraits, transcriptions==
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 +<big><u>Page 55</u></big>
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 +Il est certain que le chevet d'Ergué-Gabéric fut réalisé par un atelier individualisé par un sens de la décoration différent de celui qu'avait l'atelier qui édifia Plogonnec, Penmarc'h et Guengat ; de plus, il semble se garder plus facilement de la séduction du plein cintre et affirmer la pureté du tiers point, alors que l'autre atelier a tendance à surbaisser ses arcs ».
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 +Dès la fin du XVe siècle, avec une élévation de 13 m, Kerdévot est un édifice hors du commun, comme le chœur de Saint-Michel de Quimperlé du même atelier de Saint-Michel de Quimperlé du même atelier et c'est bien cette illusion de hauteur qu'a éprouvée Léon Pallustre devant Penmarch et que cherchent à donner les chevets d'Ergué-Gabéric et de Plogonnec vers 1510. A l'intérieur, la lumière abondante de la maîtresse vitre et des grandes fenêtres du chevet fait vibrer ces volumes et accuse leur discontinuité, adoucie cependant par l'éclairage indirect provenant la plupart du temps du bas-côté méridional
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 +<br><big><u>Annexe, pages 14-15</u></big>
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 +BAIE 0 - VIE DU CHRIST, pp 14-22
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 +Le chœur de l'austère chevet plat, construit vers 1515, reçoit principalement la lumière par la très haute baie axiale à quatre lancettes surmontée d'un tympan développé, à deux fleurs de lys, presque aussi haut (3 m 20). C'est un cadre formel idéal pour exposer la Vie du Christ découpée en scènes identiques, se déroulant de gauche à droite sur trois registres superposés ; on compte cinq barlotières par lancette.
 +
 +On ne connait que la dernière restauration en date pour cette verrière qui dut être bien entretenue au XVIIIe siècle, comme d'ailleurs tout le mobilier d'après les comptes des fabriciens, et qui dut être restaurée lors de son classement en 1898.
 +{{FinCitation}}
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 +Image:BarrieVitraux-55.jpg|p. 55
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 +Image:BarrieVitraux-A14.jpg|Annexe, p. 14
 +Image:BarrieVitraux-A15.jpg|- p. 15
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 +Image:BarrieVitraux-A19.jpg|- p. 19
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 +
 +{{Citation}}
 +Dans l'encadrement des scènes, on retrouve de nombreux motifs Renaissance rencontrés à Plogonnec, constituant des structures identiques ou très voisines, dans le même esprit ornemental. Aux soubrassements des lancettes a et d, les consoles cantonnées de pattes ailées délimitent deux niches creusées dans un stylobates mouluré, des angelots munis d'une cornemuse se dressent dans ces niches à tenture et à pavage régulier.
 +
 +En d, le bas de la console est interrompu par une inscription en minuscules gothiques, aujourd'hui masquée par la prédelle du retable baroque et assez mutilée ; nous la restituons ainsi : "Ceste . Victre . fut . fecte . / (en) . lan . mil . Vcc . XVI . et . / (esto) et . pour . lors . fabriq / ue . - - jeh - - al - - - - " ; le millésime 1516 est indubitable.
 +
 +L'épaisseur excessive du joint en ciment moderne obstrue en partie l'inscription dont la dernière ligne avec le nom du fabricien, discernable encore sur les photographies de 1948, n'a jamais été lue. La lecture la plus honnête est celle d'Abgrall (1916, p. 200) alors que, par la suite, Couffon croit lire 1571 (1952, p. 14), erreur que l'on s'étonne de voir reprise dans un ouvrage récent (1968 Charpy, Waquet).
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==Annotations== ==Annotations==
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BARRIÉ (Roger), Etude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle, Plogonnec et un groupe d'églises de l'ancien diocèse de Quimper, Université de Haute Bretagne, Rennes, 1978, ISBN -
Titre : Etude sur le vitrail en Cornouaille au 16e siècle, Plogonnec et un groupe d'églises de l'ancien diocèse de Quimper
Auteur : BARRIÉ Roger Type : Livre/Brochure
Edition : Université de Haute Bretagne Note : Thèse de 3e cycle
Impression : Rennes Année : 1978
Pages : 180 Référence : ISBN -

Notice bibliographique

Couverture

Les vitraux de l'église paroissiale St-Guinal et ceux de Kerdévot y sont décrits au travers de cette étude très complète consacrée à l'atelier de Plogonnec, avec quelques pages décrivant les particularités des vitraux gabéricois en pages 54 à 57

La maitresse-vitre de St-Guinal est détaillée en annexe, pages 14 à 22, avec :

  • la transcription de l'inscription millésime 1516 en minuscules gothiques,
  • la description précise des scènes figurées, des éléments d'architecture et du relevé des blasons du tympan,
  • ainsi que deux documents d'archives (devis de 1942, aveu de Guy de Charmoy cité par Favé).

Pour Notre-Dame de Kerdévot, on trouve en annexe, pages 96 à 99 :

  • la description du tympan des trois évangélistes,
  • des fragments d'un saint Christophe
  • et un document d'archive (restauration de 1936-42).

Par ailleurs Roger Barrié a écrit un article complet sur la construction de la chapelle de Kerdévot au XVe siècle dans l'ouvrage collectif du « livre d'or du 5e centenaire de Kerdévot ».

Autres lectures : « GATOUILLAT et HÉROLD - Corpus Vitrearum, les vitraux de Bretagne » ¤ « La maîtresse-vitre de la Passion de l'église St-Guinal » ¤ « 1516 - Inscription millésime en minuscules gothiques sur le vitrail de St-Guinal » ¤ « La maîtresse-vitre de la chapelle de Kerdévot » ¤ « KERDÉVOT 89, Association - Kerdévot, livre d'or du 5e centenaire » ¤ 

Extraits, transcriptions

Page 55

Il est certain que le chevet d'Ergué-Gabéric fut réalisé par un atelier individualisé par un sens de la décoration différent de celui qu'avait l'atelier qui édifia Plogonnec, Penmarc'h et Guengat ; de plus, il semble se garder plus facilement de la séduction du plein cintre et affirmer la pureté du tiers point, alors que l'autre atelier a tendance à surbaisser ses arcs ».

Dès la fin du XVe siècle, avec une élévation de 13 m, Kerdévot est un édifice hors du commun, comme le chœur de Saint-Michel de Quimperlé du même atelier de Saint-Michel de Quimperlé du même atelier et c'est bien cette illusion de hauteur qu'a éprouvée Léon Pallustre devant Penmarch et que cherchent à donner les chevets d'Ergué-Gabéric et de Plogonnec vers 1510. A l'intérieur, la lumière abondante de la maîtresse vitre et des grandes fenêtres du chevet fait vibrer ces volumes et accuse leur discontinuité, adoucie cependant par l'éclairage indirect provenant la plupart du temps du bas-côté méridional


Annexe, pages 14-15

BAIE 0 - VIE DU CHRIST, pp 14-22

Le chœur de l'austère chevet plat, construit vers 1515, reçoit principalement la lumière par la très haute baie axiale à quatre lancettes surmontée d'un tympan développé, à deux fleurs de lys, presque aussi haut (3 m 20). C'est un cadre formel idéal pour exposer la Vie du Christ découpée en scènes identiques, se déroulant de gauche à droite sur trois registres superposés ; on compte cinq barlotières par lancette.

On ne connait que la dernière restauration en date pour cette verrière qui dut être bien entretenue au XVIIIe siècle, comme d'ailleurs tout le mobilier d'après les comptes des fabriciens, et qui dut être restaurée lors de son classement en 1898.

 

Annexe, pages 18-19

Dans l'encadrement des scènes, on retrouve de nombreux motifs Renaissance rencontrés à Plogonnec, constituant des structures identiques ou très voisines, dans le même esprit ornemental. Aux soubrassements des lancettes a et d, les consoles cantonnées de pattes ailées délimitent deux niches creusées dans un stylobates mouluré, des angelots munis d'une cornemuse se dressent dans ces niches à tenture et à pavage régulier.

En d, le bas de la console est interrompu par une inscription en minuscules gothiques, aujourd'hui masquée par la prédelle du retable baroque et assez mutilée ; nous la restituons ainsi : "Ceste . Victre . fut . fecte . / (en) . lan . mil . Vcc . XVI . et . / (esto) et . pour . lors . fabriq / ue . - - jeh - - al - - - - " ; le millésime 1516 est indubitable.

L'épaisseur excessive du joint en ciment moderne obstrue en partie l'inscription dont la dernière ligne avec le nom du fabricien, discernable encore sur les photographies de 1948, n'a jamais été lue. La lecture la plus honnête est celle d'Abgrall (1916, p. 200) alors que, par la suite, Couffon croit lire 1571 (1952, p. 14), erreur que l'on s'étonne de voir reprise dans un ouvrage récent (1968 Charpy, Waquet).


Annotations



    Thème de l'article : Fiche bibliographique d'un livre ou article couvrant un aspect du passé d'Ergué-Gabéric

    Date de création : novembre 2006    Dernière modification : 15.12.2019    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]