1974-75 - Lettres de Keranforest sur la sauvegarde de Saint-Guénolé - GrandTerrier

1974-75 - Lettres de Keranforest sur la sauvegarde de Saint-Guénolé

Un article de GrandTerrier.

(Différences entre les versions)
Jump to: navigation, search
Version du 13 septembre ~ gwengolo 2018 à 04:53 (modifier)
GdTerrier (Discuter | contributions)

← Différence précédente
Version du 13 septembre ~ gwengolo 2018 à 04:55 (modifier) (undo)
GdTerrier (Discuter | contributions)

Différence suivante →
Ligne 23: Ligne 23:
Dans la lettre de 1975, il rappelle l'idée soumise lors de l'été précédent : « <i>Ma promesse d'un article tient toujours. Je le ferai passer le jeudi précédent le pardon, avec photo-couleur en 1ère page.</i> » Il tint promesse, car le jeudi 3 juillet la une du télégramme inclut bien une photo en couleur de la chapelle. Dans la lettre de 1975, il rappelle l'idée soumise lors de l'été précédent : « <i>Ma promesse d'un article tient toujours. Je le ferai passer le jeudi précédent le pardon, avec photo-couleur en 1ère page.</i> » Il tint promesse, car le jeudi 3 juillet la une du télégramme inclut bien une photo en couleur de la chapelle.
-Dans ses lettres, Keranforest fait son travail de journaliste en posant des questions structurantes pour alimenter son article, à savoir le coût et l'engagement communal, la période de cessation d'entretien, le financement et les dons, et l'origine de la chapelle. Et hormis le financement communal pour lequel il note du nom du secrétaire de mairie à qui il va poser la question, le recteur note brièvement ses idées de réponses : 15 ans de ruine, fondation du monastère de Landévenec, sablières, jubé (ancienne poutre supportant un christ en croix), clocher (tombé en 1911, à restaurer plus tard) ... +Dans ses lettres, Keranforest fait son travail de journaliste en posant des questions structurantes pour alimenter son article, à savoir le coût et l'engagement communal, la période de cessation d'entretien, le financement et les dons, et l'origine de la chapelle. Et hormis le financement communal pour lequel il note du nom du secrétaire de mairie à qui il va poser la question, le recteur note brièvement ses idées de réponses : 15 ans de ruine, fondation du monastère de Landévennec, sablières, jubé (ancienne poutre supportant un christ en croix), clocher (tombé en 1911, à restaurer plus tard) ...
Outre le budget octroyé par la commune, la restauration a bénéficié du concours d'artisans de la commune qui se sont mobilisés pour la réfection de la toiture, de la maçonnerie (le contrefort Nord-Est est démonté puis remonté), d'une partie de la charpente lambrissée, des sculptures des voussures. Et les remarquables sablières de Saint-Guénolé retrouvèrent aussi cette année-là leurs couleurs sous le pinceau de l'abbé Marice Dilasser <ref name="AbbéDilasser">{{PR-AbbéDilasser}}</ref>. Outre le budget octroyé par la commune, la restauration a bénéficié du concours d'artisans de la commune qui se sont mobilisés pour la réfection de la toiture, de la maçonnerie (le contrefort Nord-Est est démonté puis remonté), d'une partie de la charpente lambrissée, des sculptures des voussures. Et les remarquables sablières de Saint-Guénolé retrouvèrent aussi cette année-là leurs couleurs sous le pinceau de l'abbé Marice Dilasser <ref name="AbbéDilasser">{{PR-AbbéDilasser}}</ref>.

Version du 13 septembre ~ gwengolo 2018 à 04:55

Catégorie : Archives    
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
  Image:Bullorange.gif [Développé]
§ E.D.F.
Des lettres adressées par le prêtre et journaliste Dominique de Lafforest [1] à Jean-Louis Morvan [2] recteur d'Ergué-Gabéric.

Dossier constitué par le recteur lui-même pour être versé aux Archives municipales en 1980.

Autres lectures : « Historique de la chapelle de Saint-Guénolé » ¤ « Pierres et paysages de St-Guénolé et Lezergué par Keranforest, Télégramme 1972-76 » ¤ « KERANFOREST, alias Dominique de Lafforest - Pierres et paysages » ¤ « La rénovation du calvaire de la chapelle de St-Guénolé » ¤ « Jean-Louis Morvan, recteur d'Ergué-Gabéric » ¤ 

1 Présentation

En 1972, Dominique de Lafforest écrivait, sous le nom de plume de Keraforest, dans le journal Le Télégramme un article où il ne mâche pas ses mots : « Entourée de gazon, la chapelle se tient au milieu d'un hameau tranquille qui enregistrait sa lente agonie. "C'est aux Beaux Arts !" ai-je entendu dire, une fois de plus ; chaque fois qu'un édifice, protégé ou non, tombe en ruine, on invoque ... le même bouc émissaire. »

En 1974, deux ans après la publication de l'article, le recteur Jean-Louis Morvan [2] envoie au journaliste un courrier dans lequel il lui fait part de la restauration achevée de la chapelle grâce aux services paroissiaux et munipaux.

Keranforest lui répond immédiatement  : « Votre lettre du 13 juin m'a fait le plus grand plaisir. Je vous remercie de me l'avoir écrite et ce sera très volontiers que je retournerai voir St Guénolé, le vendredi 19 juillet, en me rendant à la Commission des sites. »

Cette lettre à l'écriture presque calligraphiée, et celle écrite l'été suivant en 1975, s'achèvent par les belles signature de « Keranforest » :

 

Dans la lettre de 1975, il rappelle l'idée soumise lors de l'été précédent : « Ma promesse d'un article tient toujours. Je le ferai passer le jeudi précédent le pardon, avec photo-couleur en 1ère page. » Il tint promesse, car le jeudi 3 juillet la une du télégramme inclut bien une photo en couleur de la chapelle.

Dans ses lettres, Keranforest fait son travail de journaliste en posant des questions structurantes pour alimenter son article, à savoir le coût et l'engagement communal, la période de cessation d'entretien, le financement et les dons, et l'origine de la chapelle. Et hormis le financement communal pour lequel il note du nom du secrétaire de mairie à qui il va poser la question, le recteur note brièvement ses idées de réponses : 15 ans de ruine, fondation du monastère de Landévennec, sablières, jubé (ancienne poutre supportant un christ en croix), clocher (tombé en 1911, à restaurer plus tard) ...

Outre le budget octroyé par la commune, la restauration a bénéficié du concours d'artisans de la commune qui se sont mobilisés pour la réfection de la toiture, de la maçonnerie (le contrefort Nord-Est est démonté puis remonté), d'une partie de la charpente lambrissée, des sculptures des voussures. Et les remarquables sablières de Saint-Guénolé retrouvèrent aussi cette année-là leurs couleurs sous le pinceau de l'abbé Marice Dilasser [3].

2 Transcriptions

Lettre de 1974

Notes JLM : A communiquer Mr le Maire [4] et P. Roumégou [5]

Le 18.vi.74

Monsieur le Recteur,

Votre lettre du 13 juin m'a fait le plus grand plaisir. Je vous remercie de me l'avoir écrite et ce sera très volontiers que je retournerai voir St Guénolé, le vendredi 19 juillet, en me rendant à la Commission des sites. Je regrette d'être absent le 7, car j'aurais aimé prendre part au pardon.

Veuillez transmettre à Monsieur le maire ainsi qu'aux gens du quartier et à toutes les personnes sensibles aux beautés de leur terroir mon plus vif remerciement et mes sentiments cordiaux.

Avec mes respectueux sentiments,

Keranforest.

 

Lettre de 1975

Le Télégramme, Morlaix 10.6.75. 67.05.40.

Cher Monsieur le Recteur,

Je me souviens bien de notre visite à St Guénolé. Ma promesse d'un article tient toujours. Je le ferai passer le jeudi précédent le pardon, avec photo-couleur en 1ère page. Voudriez-vous, pour m'aider, m'apporter quelques précisions :

1. Coût approximatif de la restauration et financement des travaux. Durée des travaux. (en marge : Pinson [6].)

2. Date approximative de la cessation de l'entretien, décret de la ruine. (en marge : 15 ans)

3. Manifestations outre le pardon : messes ? mois de Marie ? rogations ? mariages ?

4. Pourquoi St-Guénolé fut-il honoré là ? (en marge : Monastère ? -> jubé. Sablières. Clocher ?)

Avec votre contribution je vais écrire très vite cet article et vous adresser le photographe que vous pourrez guider vers tel ou tel détail que vous jugeriez intéressant de mettre en valeur.

Avec mon meilleur sentiment. Keranforest.

3 Originaux

4 Annotations

  1. Dominique de Lafforest, est né en 1939 à Carantec. Agrégé d'anglais, enseignant, essayiste, poète, romancier. Devenu prêtre à 45 ans, animateur du Tro Breizh, il a été chroniqueur au Télégramme de Brest de 1969 à 1985 en signant ses chroniques "Pierres et paysages" du pseudonyme de Keranforest. Curé à Bruxelles pendant neuf ans, il revient ensuite en Bretagne en 2004 à Vannes, part en Suisse, puis à Lourdes, et en 2014 il rejoint la communauté de l'Emmanuel de New-York. [Ref.↑]
  2. Jean-Louis Morvan (1920-2006), né à Trégarantec, a été ordonné prêtre en 1947. Il a été vicaire à Landudec, Névez et au Pilier-Rouge à Brest, puis recteur à Melgven, Ergué-Gabéric, la Foret-Fouesnant et Pouldreuzic. A Ergué-Gabéric, de 1969 à 1981, il trouve un financement pour la chapelle de Keranna et oeuvre activement pour la préservation du patrimoine : chapelle St-Guénolé, retable de Kerdévot, orgue de St-Guinal ... [Ref.↑ 2,0 2,1]
  3. Maurice Dilasser est en 1918 à Lesneven, ordonné prêtre en 1942, décédé en 2005. Licencié de Lettres classiques, il a enseigné les Lettres au collège de Lesneven durant 18 ans. C'est en 1982 qu'il prend la responsabilité de la Commission diocésaine d'Art sacré. En 1984, il crée la Fondation régionale de la Sprev (Sauvegarde du patrimoine religieux en vie) permettant aux visiteurs de découvrir les édifices religieux. Très attaché à la paroisse de Locronan, il a beaucoup oeuvré pour la sauvegarde du patrimoine religieux et artistique de Bretagne. [Ref.↑]
  4. Le maire de l'époque est Jean-Marie Puech : « Jean-Marie Puech, maire (1959-1977) » ¤  [Ref.↑]
  5. Pierre Roumégou est en 1910 à Pluguffan et décédé en1996 à Quimper. A l'origine sa famille étaient composé de sabotiers d'origine auvergnate, de la ville de Roumegoux dans le Cantal, qui émigrèrent au manoir de St-Alouarn en Guengat. Son grand oncle était Tudy Roumégou, ce prêtre qui procéda au mariage de Jean-Marie Déguignet en 1868 à Ergué-Armel. Il épouse en 1934 Marie Gourmelen de Kervéguen en Ergué-Gabéric. Très tôt il pratique la bombarde, et quand il est affecté en 1952 à la Base Aéro-Navale de Lann Bihoué, il crée le célèbre bagad. En 1973, il crée avec une vingtaine de sonneurs le bagad « Ar Re Goz ». Conseiller municipal d'Ergué-Gabéric pendant plusieurs années, il sera aussi actif en tant que président du club des personnes âgées et des anciens combattants, et correspondant local du journal Le Télégramme. [Ref.↑]
  6. Pinson était secrétaire de mairie à l'époque [Ref.↑]